dscf3012.jpgA la fin de la cérémonie, quelques femmes ont donné leurs impressions sur l’opportunité de cette journée de travail :
Débora Kaboré, Service ingénierie à SOMITA SA
A SOMITA, tout comme dans les autres sociétés minières, les femmes rencontrent d’énormes difficultés pour s’insérer dans le secteur minier, notamment des difficultés d’ordre professionnel et d’ordre social. Il y a par exemple, les difficultés liées aux avancements, les difficultés à gérer le retour des maternités. Il y a aussi les difficultés liées à l’éloignement par rapport au domicile conjugal… Mais nous pensons que c’est à partir de ce genre de rencontre, que je salue à sa juste valeur, qui nous permettrons de résoudre un tant soit peu ces difficultés.
Akolo Nébié,Laborantin à Nantou Mining :dscf3017.jpg
D’abord permettez-moi de saluer cette initiative de la Chambre des mines et de Essakane SA. Il n’y a que ces genres de réunion qui nous permettront de résoudre les problèmes que nous vivons sur les sites. Nous à Nantou Mining, nous vivons les mêmes difficultés que les autres femmes dans les autres sociétés minières. Ce sont entre autres le harcèlement dans toutes ces formes, verbal, physique, parfois même sexuel. Il y a aussi les travaux de nuit, les difficultés liées à notre statut social, qui fait que certaines filles éprouvent des difficultés à fonder une vie de couple … Je suis satisfaite des conclusions auxquelles nous sommes parvenues. Je souhaite surtout qu’elles soient remises à qui de droit pour une suite favorable.
dscf3019.jpgFlora Koné, Juriste à KALSAKA MINING :
Je salue cette vision des organisateurs qui nous donne l’occasion de discuter des difficultés que nous rencontrons qui sont pour la plupart liées à la nature même de l’activité minière. Dans les sociétés minières, il y a des emplois dits spécifiques, qui demandent beaucoup d’efforts physiques et d’endurance. Tout cela fait que les femmes se rabattent sur les emplois dits de soutien. Il y a aussi le fait des horaires de travail qui sont souvent contraignants. Sans oublier les pesanteurs sociales. En Afrique, comme on le dit, la femme joue un rôle de second plan, et il n’est pas toujours accepté qu’elle ait un salaire plus élevé que celui de son mari. Tout cela fait que ce n’est pas toujours facile pour nous. Mais avec ces genres de rencontres, je pense que c’est le début de la résolution de ces difficultés.

Propos recueillis par Ousmane Tiendrebeogo & Sah Daouda

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