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Category Archives: Actualités

COMMUNIQUE SUR LES EVENEMENTS SÉCURITAIRES DANS LE SECTEUR MINIER

Ouagadougou, le 06 Septembre 2021– La semaine du lundi 30 Août au dimanche 05 Septembre 2021 a été marquée par des événements sécuritaires majeurs pour le secteur des mines du Burkina Faso.

Le mardi 31 Août 2021, un convoi de la mine d’Essakane en provenance de Ouagadougou en direction d’Essakane est entré en contact avec un groupe armé. Il s’en est alors suivi un échange de tirs entre la gendarmerie qui assurait l’escorte du convoi et le groupe armé. Fort heureusement, la prompte réaction de l’équipe d’escorte de la gendarmerie a permis de mettre en sécurité les passagers du convoi.

Le 1er Septembre 2021, des exploitants artisanaux d’or se sont introduits clandestinement sur le site de la mine de Bissa Gold. Malheureusement huit (8) d’entre eux ont trouvé la mort et on dénombre des blessés dans les fosses qui ne sont plus exploitées par la mine.

La Chambre des Mines du Burkina présente ses très sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés. La Chambre des Mines exprime également sa solidarité à ses deux membres et les assure de son entière disponibilité.

Ces deux événements viennent nous rappeler qu’une union de toutes les parties prenantes est indispensable dans la lutte contre l’insécurité et dans la préservation de la cohésion sociale. Aussi, aucun investissement quel qu’il soit n’est durable sans un environnement sécurisé.

Concernant le cas précis de la mine de Bissa Gold, nous invitons les acteurs à privilégier le dialogue dans la résolution des conflits et faisons confiance à l’Etat pour renforcer les initiatives pour une meilleure surveillance des activités des exploitants artisanaux clandestins.

La Chambre des Mines et ses membres sont très attachés au respect des meilleurs standards en matière des droits humains et au dialogue avec les communautés qui accueillent les exploitations minières.

La Chambre des Mines salue l’effort de l’Etat Burkinabé dans la lutte contre l’insécurité et encourage les autorités à poursuivre et à renforcer leurs actions pour la sécurisation du territoire national.

La faitière de l’industrie minière du Burkina souhaite que la question de la cohabitation entre les exploitants artisanaux de l’or et les mines industrielles soit résolue de manière pérenne par tous les acteurs afin que l’on n’assiste plus à des scènes qui endeuillent des familles.

L’or est le premier produit d’exportation et première source de recettes de notre pays. Dans le respect de la vie humaine et solidaire à l’Etat Burkinabé face aux nombreux défis que connait notre pays, le secteur minier continuera à jouer son rôle d’acteur majeur du développement de notre très cher pays le Burkina Faso.

Le Président de la Chambre des Mines du Burkina

Adama Soro

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Secteur minier : « Nous allons travailler pour que l’or et les autres métaux brillent pour tous », Adama Soro, président du CMB

Adama Soro, vice-président chargé des relations du Groupe Endeavour pour le Burkina Faso, est le nouveau président de la Chambre des mines du Burkina (CMB) depuis le 25 juin 2021. Dans cet entretien accordé à Sidwaya, il décline ses ambitions pour le secteur minier burkinabè sous son mandat. Sans langue de bois ni faux-fuyant, il met le doigt sur les problèmes qui minent le secteur, propose des solutions pour réconcilier les burkinabè avec leur secteur minier.  

 Sidwya (S) : En juin dernier, vous avez été élu à l’unanimité président de la Chambre des mines du Burkina pour un mandat de deux ans et officiellement installé dans vos fonctions le 8 juillet 2021. Quel sentiment vous anime après cette élection ?

Adama Soro (A. S) : Ce sont d’abord des sentiments des reconnaissance à l’endroit de mes pairs qui ont bien voulu placer leur confiance en ma modeste personne pour présider à la destinée de la Chambre des Mines du Burkina (CMB) pour les deux prochaines années.  Ensuite, c’est un devoir pour moi et mon équipe de travailler à faire du secteur minier un catalyseur de développement, une opportunité de développement socioéconomique pour le Burkina Faso.

S : Vous connaissez bien ce secteur minier burkinabè au regard de votre parcours professionnel. Quel regard portez-vous sur ce secteur ?

A.S. : Je vais étayer mon propos avec deux éléments : l’histoire et les chiffres, cela me parait important ! Dans l’histoire, depuis la période coloniale, il avait été laissé croire que le Burkina Faso n’avait pas de potentiel minier.  Dans  les années 70, de nombreuses levées géologiques, géophysiques financées essentiellement par le PNUD, la Banque mondiale et le Canada ont permis de mettre en exergue le potentiel minier du pays, sous le leadership de nos devanciers dans le secteur.

Je profite d’ailleurs pour rendre hommage à un des doyens qui n’est plus de ce monde, Emile Gansoré. Il a été l’un des pères de la découverte de plusieurs gisements qui sont exploités aujourd’hui. Pr Gansoré a contribué grandement à la mise en place de la Direction des Mines qui est devenue aujourd’hui le Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina (BUMIGEB). Il a fallu à un moment donné, au niveau national, une volonté de doter notre pays de cet instrument qui a permis de faire la promotion du secteur minier. Il y a eu également des bailleurs de fonds qui ont cru et qui ont accepté de financer les projets de recherche minière.

Puis, sont arrivés des privés internationaux, australiens et canadiens pour la plupart qui se sont lancés dans l’exploration. Sous la révolution, il y a eu une troisième phase avec l’entrée en production de la mine de Poura, grâce à la clairvoyance des dirigeants d’alors. Les efforts de promotion du secteur ont abouti à la création d’un ministère plein de l’énergie et des mines en 1995, l’adoption de la déclaration de Politique Minière en 1996, l’adoption du code minier de 1997, puis celui de 2003. Dans les années 1998, l’environnement mondial était marqué par la faiblesse du cours de l’or. De nombreux projets n’ont pas pu voir le jour à l’époque. Il n’y avait donc que la mine de Poura et la CEMOB qui était une mine semi-mécanisée. Ces projets ont ainsi eu pour avantage de permettre à notre pays de disposer de cadres bien formés, de très bons géologues dans le domaine de l’exploration et des techniciens en matière d’exploitation  et de métallurgie .

A partir des années 2000, l’environnement international a changé (le cours de l’or a augmenté). Nos dirigeants ont eu la vision de mettre en place un code minier attractif, celui de 2003. Malgré les critiques que l’on peut faire à l’égard de ce code, il faut avoir le courage de reconnaitre qu’il a permis d’attirer beaucoup d’investisseurs, notamment australiens, canadiens, britanniques et sud-africains qui ont mis en valeur les gisements. Tout ceci a permis à notre pays d’avoir ces premières mines à partir de 2007. En 12 mois, 4 mines sont entrées en production ; il s’agit de la mine Taparko en octobre 2007, celle de Youga en mars 2008, celle de Mana en juin 2008, et celle de Kalsaka en octobre 2008. Il était important de faire ce rappel historique pour montrer  qu’en dépit d’un tableau initial pessimiste, des chercheurs, des géologues burkinabè, la société civile et surtout des investisseurs privés étrangers, ont eu foi en notre  pays et ont œuvré à  mettre en valeur son potentiel minier avec l’accompagnement  des politiques qui ont pris des lois pour faire la promotion de ce secteur.

Grâce à ces efforts, conjugués le Burkina Faso a fait un bond prodigieux, un record quasiment inégalé, avec un ratio de 1,2 mine par an, de 2009 à aujourd’hui. Aucun pays au monde, y compris les grands pays miniers comme le Canada, l’Australie, n’ont connu de telles performances.  De 2009 à 2021, le Burkina Faso a eu13 mines en opération.

Maintenant les chiffres : Le secteur minier avait en 2009 une contribution de moins de 1% à la formation du u Produit Intérieur Brut pour atteindre 12,7% du PIB en 2020. En 2008, la production minière industrielle annuelle était d’environ 5 tonnes d’or, en 2020 nous avons enregistré 62 tonnes d’or produites.  Cela est prodigieux pour notre pays qui a fait du chemin et qui est sur la bonne direction. En si peu de temps, le Burkina Faso s’est hissé au top 5 des pays miniers du continent africain aux côtés de pays de tradition minière comme le Mali, le Ghana, l’Afrique du Sud. Mais on ne le dit pas assez ! Le secteur minier a surplanté le coton en 2009 et représente plus de 2/3 des recettes d’exportations.

Pour terminer mon regard sur le secteur minier burkinabè, j’évoquerai le code minier de 2015, qui est venu aussi renforcer la redistribution et la contribution du secteur minier à l’économie nationale, ce qui est un point positif à souligner.

S : Sous quel signe placez-vous votre mandat à la tête de la CMB ?             

A. S : Je place mon mandat sous le signe de l’action, à travers trois verbes d’action : redynamiser, repositionner, renforcer. Mais de l’action dans l’intérêt de toutes les parties prenantes. Certes, en tant que Chambre des mines, nous avons pour mission de défendre les intérêts de nos membres. Mais ces intérêts ne sont pas opposés aux intérêts nationaux, loin s’en faut. Lorsqu’on met en place un investissement minier, on crée des emplois, paye des royalties, des taxes et impôts. Des externalités économiques sont aussi générées. Avec mon équipe, notre action à la tête de la CMB est donc de défendre les intérêts de nos membres, dans l’intérêt bien compris de notre nation.

S : Concrètement, quels sont vos priorités, vos axes majeurs d’intervention au cours des deux prochaines années ?

A. S. : Le premier axe consiste à redynamiser la Chambre des mines pour diverses raisons. Malgré les efforts déjà consentis, nous pensons qu’il y a encore de la marge pour que les membres puissent se mobiliser davantage autour de la Chambre des mines pour qu’elle soit au-devant des grandes questions de développement, comme celle de la création d’emplois. Certes, le secteur minier ne crée pas autant d’emplois que le secteur de l’agriculture mais les emplois miniers sont très bien rémunérés.

Il faut donc redynamiser et mobiliser nos membres afin que la Chambre soit une force de proposition sur l’échiquier national. Mais aussi de faire en sorte que nos partenaires que sont l’Etat et les communautés sachent que la Chambre des mines ne travaille pas contre leurs intérêts. Cela passe par notre adaptation à la nouvelle donne sécuritaire et sanitaire qui nous oblige à nous réinventer, à imaginer de nouvelles façons de faire au niveau de la CMB. Il faut réorganiser l’institution pour qu’elle soit beaucoup plus agile, de sorte que les membres s’y retrouvent davantage.

Notre deuxième axe vise à repositionner la Chambre des mines comme un acteur majeur du développement socioéconomique de notre pays !

En tant que faîtière d’un secteur qui contribue à près de 13% au PIB nous allons travailler à ce que notre voix porte davantage dans les instances de prise de décisions. Que ce soit au niveau du patronat, de la Chambre de commerce ou des autres instances, la Chambre des mines doit être considérée comme un acteur majeur à part entière.

La CMB doit jouer les premiers rôles sur  certaines questions comme le Contenu local. Ce sont les mines qui lancent les commandes, expriment leurs besoins de consommation ; elles sont les donneurs d’ordre. Les discussions sur le sujet devraient dont les impliquer au premier plan.

Passons aux emplois locaux.  Je suis déjà heureux de savoir que dans la plupart des mines plus de 90% des employés sont des Burkinabè. Cependant, nous sommes aussi conscients de la nécessité d’œuvrer à ce qu’il y ait des plans de relève pour les travailleurs Burkinabè et ce en collaboration bien entendu avec le gouvernement et les partenaires sociaux.

Enfin, au niveau de cet axe, il y a le dialogue avec Organisations de la Société Civile. Comme je l’ai dit dans mon discours de passation en citant Dr Elie Justin Ouédraogo, ancien président de la CMB, le nom du secteur minier est « gâté dès la naissance comme celui de la hyène ». Quoi qu’on fasse on dira que ce sont de grands capitalistes. Je pense qu’ensemble on peut travailler à faire changer cette perception.

Renforcer la collaboration et le partenariat avec le gouvernement va constituer mon dernier axe.  À ce propos, un livre blanc sera transmis au gouvernement par l’entremise de notre ministère de tutelle. Une fois de plus, j’insiste pour dire que nos intérêts ne sont pas contradictoires. Aucune mine ne peut s’installer dans un pays sans une autorisation.

L’exploitation minière commence et finit par une autorisation gouvernementale. Étant donné que c’est le gouvernement qui nous autorise, nous supervise, nous contrôle, et au cas échéant nous sanctionne, il doit être totalement à l’aise de nous défendre quand vient le moment de le faire. Je profite pour remercier les ministères en charges des mines, des finances, de l’environnement, de la défense, de la sécurité, du transport et les autres départements pour ce qu’ils font.

En effet, il est important que l’on redéfinisse le paradigme de la collaboration, dans une approche gagnant-gagnant. Le secteur minier ne doit pas être abandonné à lui-même lorsqu’il a des problèmes. Il faudrait que pour des préoccupations communes nous puissions porter ensemble avec le gouvernement le message à l’endroit de l’opinion publique. Nous avons besoin d’être compris et soutenus car nous ne pouvons rien faire sans le gouvernement. Je m’attacherai particulièrement à renforcer cette collaboration. Je salue déjà la vision du gouvernement dans ce sens.

S : Selon vous, quelles sont les principales contraintes auxquelles fait face le secteur minier burkinabè ?

A. S : Nous avons plusieurs contraintes d’ordre opérationnel mais la question de la mauvaise perception du secteur minier par l’opinion publique constitue la principale.

Elle impacte négativement nos relations certaines parties prenantes notamment les communautés locales et peut être source de beaucoup de conflits qui peuvent impacter la bonne marche de nos opérations.

Comme il y a beaucoup de capitaux qui circulent dans le secteur minier, une certaine opinion a tendance à penser à des soupçons de corruption, à une connivence entre les sociétés minières et l’Etat pour « piller » le peuple. Les journalistes doivent nous aider à corriger cette perception. Beaucoup ne savent pas toutes les mesures, les normes, les standards auxquels les compagnies minières doivent se conformer au niveau international par le simple fait qu’elles sont cotées en bourse. Ces exigences de transparence au niveau international sont souvent plus élevées que celles au niveau national.

La plupart de l’opinion publique ignore que chaque société minière, pour celles qui sont listées, fait une publication trimestrielle de ces résultats qui sont audités et publiés à la Bourse. Et tout le monde a accès à ces informations. Les sociétés minières ont une obligation de transparence, jusqu’aux revenus des plus hauts dirigeants.

J’invite l’opinion publique, les journalistes à venir à la source pour avoir les bonnes informations afin de dissiper ces malentendus. Il est important de travailler à ce que cette perception soit le reflet de la réalité.

Ensuite, il y a quelques points, d’ajustement à opérer pour que le secteur soit plus fluide et puisse contribuer davantage à l’économie nationale. J’en veux pour exemple, la question des cycles de travail. Les mines constituent un secteur à feu continu, malheureusement, notre législation n’est pas totalement adaptée à cette réalité.  Il faudrait donc qu’il y ait cette flexibilité de notre loi pour prendre en compte les réalités du secteur notamment l’organisation du cycle de travail.

Il y a aussi la question de la TVA. Les sociétés minières sont à 100% exportatrices.   De par la loi elles sont exonérées pour une bonne partie de la TVA. Malheureusement, elles payent cette TVA et se font rembourser, avec beaucoup de retards. Au passage, je remercie le ministre Lassané Kabore et l’ensemble des responsables du ministère des finances et des régies financières (Douane, Impôts et Tresor) qui font d’énormes efforts pour trouver des solutions à cette question.

Sans sécurité, rien n’est possible ; du fait de l’insécurité, l’exploration est réduite  a travers le pays. Il faut donc saluer le secteur minier qui, dans ce contexte difficile, a fait preuve d’une certaine résilience.

Il y a enfin le problème des permis miniers, il faut donner les permis à ceux qui ont démontré leurs capacités techniques et financières à les mettre en valeur. Pendant longtemps des permis miniers ont été octroyés à des personnes qui n’ont pas les moyens et qui faisaient plus de la spéculation qu’autre chose. Il serait bon de soumettre l’octroi des permis miniers à des conditions financières et techniques, assorties de plans de recherche clairement établis. Le but ultime est de relancer l’activité de recherche car les découvertes d’aujourd’hui sont les mines de demain.

S : Et la question du coût des facteurs de production…

A.S : C’est un vrai problème aussi ! Quasiment 1/3 des coûts de production des mines est lié à l’énergie. Il serait intéressant si les compagnies minières pouvaient avoir accès à de l’énergie a des prix compétitifs que ce soit via la SONABEL ou tout autre promoteur.

Je pense que le fait qu’on ait ramené les départements des mines et l’énergie dans un même ministère, est une bonne chose qui pourrait permettre de trouver des solutions afin d’amoindrir nos coûts de production.

S : Vous l’avez si bien souligné, la question de l’image du secteur est prégnante et malgré leur contribution au développement socio-économique, les mines n’ont pas bonne presse dans l’opinion publique. Concrètement, comment faire pour réconcilier les Burkinabè avec leur secteur minier ?

A.S : Une bonne et grande question ! Heureusement, je ne pense pas qu’il ait une grosse fracture entre les deux. Le problème réside dans des perceptions qui, ne sont peut-être pas fondées mais qui peuvent s’expliquer. D’habitude, quand, on ne connait pas, on a peur et la peur nourrit toutes les suspicions et génère de la méfiance. Il y a donc un travail avec l’opinion publique, notamment les journalistes, les OSC, pour parler le langage de la vérité.

Lorsqu’il y aura des choses à nous reprocher, croyez-moi, on les analysera froidement et ensemble on trouvera les solutions. Ceux qui me connaissent savent que je n’ai pas peur de la vérité. Réconcilier le secteur avec les burkinabè est un travail collectif. Les miniers ne peuvent pas le faire tout seul. Lorsque nous disons ce que nous faisions, on trouve que nous faisons trop de bruit.  Quand nous ne parlons pas, on se plaint qu’on ne voit pas ce que nous faisons.  Nous sommes ouverts et disposés pour donner la bonne information. On a souvent l’impression que certains qui connaissent pourtant mieux le secteur,  ont peur d’en dire du bien quand il le faut, pour ne pas apparaitre comme des « vendus », comme on le dit chez nous !

On ne doit pas regarder d’un mauvais œil un secteur qui représente près de 13% du PIB ! Un article du journal L’Economiste du Faso, avait une fois montré que les IUTS dans le secteur minier dépasse de deux voire trois fois les IUTS des agents de la fonction publique. Ce n’est pas rien !

Nous n’allons rien cacher.  S’il y a un problème, nous devrons nous asseoir, et en toute transparence, trouver une solution. Mais quand c’est bon aussi, il faut le dire.  C’est ainsi que l’opinion va mieux nous percevoir.

S : Que répondez-vous donc à ceux qui pensent que le secteur minier ne profite pas aux burkinabè ?

A. S : Tout dépend de là où on met le curseur. Je pose autrement la question ! Aujourd’hui, si on enlève le secteur minier de notre économie, quel en serait l’impact sur notre pays ? La contribution directe du secteur minier au budget de l’Etat est de plus de 300 milliards de FCFA, sans compter les autres externalités tels que les 50 mille emplois générés, la consommation des biens et services, le financement du développement communautaire, le Fonds minier de développement local, les impôts et taxes payés par les sous-traitants et autres fournisseurs du secteur, etc.

Je préfère cette maxime de chez nous : « c’est bon ce n’est pas arrivé » pour dire que des résultats positifs existent mais on peut mieux faire, ce qui est un encouragement plutôt que de dire on ne voit rien. Nous allons travailler pour que l’or et les autres métaux brillent pour tous.

Aujourd’hui, le secteur minier constitue une opportunité de développement pour le Burkina Faso. Travaillons à en faire un secteur qui profite à tous, dans une approche constructive et de vérité. Au-delà de sa contribution à l’économie, il y a aussi les bonnes pratiques développées dans les mines en matière de santé, sécurité au travail, de gouvernance et de responsabilité sociale des entreprises (RSE) qui peuvent être dupliquées ailleurs. Le message clé reste celui de la construction main dans la main. Le secteur minier pour les miniers, certes, mais pas contre les autres !

Interview réalisée par

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

Source SIDWAYA : https://www.sidwaya.info/blog/2021/07/30/adama-soro-president-de-la-chambre-des-mines-du-burkina-nous-allons-travailler-pour-que-lor-et-les-autres-metaux-brillent-pour-tous/

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« Tout succès repose sur le triptyque « confiance en soi-travail-engagement », dixit Adama Soro, président de la Chambre des mines du Burkina

Adama Soro est le nouveau président de la Chambre des mines du Burkina depuis le 25 juin 2021. A 46 ans, il a un parcours professionnel inspirant pour la jeunesse burkinabè voire africaine. Portrait !

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Cet adage populaire colle bien à la situation de Adama Soro. A 46 ans, ce jeune burkinabè débordant d’énergie et de compétences vient d’être élu à l’unanimité président de la Chambre des mines du Burkina (CMB). A peine installé dans ses nouvelles fonctions, M. Soro ne cache pas ses grandes ambitions pour le secteur minier burkinabè. Il rêve d’en faire un acteur majeur du développement économique et social du pays des hommes intègres. Et cela passe par trois verbes d’actions : redynamiser, repositionner la CMB et renforcer sa collaboration avec l’Etat et ses démembrements, se convainc-t-il.

Mais son accession à la tête de la faitière du secteur minier burkinabè n’est pas un fait du hasard. Elle est la suite logique d’une riche carrière professionnelle de 18 bonnes années dans les domaines de la diplomatie et du secteur privé national et international, notamment minier. Déjà en 2016, il est membre de la CMB au sein de laquelle il a présidé la commission responsabilité sociale des entreprises (RSE) et communication.

Adama Soro débute sa carrière professionnelle en 2003 comme analyste commercial et financier à la BRAKINA, avant de se retrouver l’année suivante à la mission économique l’Ambassade de France à Ouagadougou en tant que conseiller technique en charge du Club des hommes d’affaires franco-burkinabè, jusqu’en 2008.

Sa rencontre avec le secteur minier commence à l’ambassade du Canada, où il fut délégué commercial de 2009 à 2015, couvrant le Burkina Faso, le Bénin et le Niger. A ce poste, il a facilité le processus d’octroi de permis à de nombreuses entreprises minières canadiennes.

Vice-Président du groupe Endeavour Mining

Il a notamment joué un rôle dans la signature du premier Accord de promotion et de protection des investissements étrangers (APIE) en 2015 entre le Burkina Faso et le Canada.

Après son passage dans les milieux diplomatiques français et canadien et à l’agence française IZF (investir en zone franc), le président Soro entame véritablement sa carrière dans les mines à la société minière IAMGOLD Essakane SA. En 2015-2017, il y occupe le poste de Surintendant chargé des Affaires Corporatives. A ce niveau de responsabilité, cet expert en RSE est à l’initiative du financement de plusieurs projets de développement local par sa société minière, indique son ancien collègue et prédécesseur à la présidence de la CMB, Tidiane Barry.

Par la suite, comme une fusée, le natif de Korhogo va gravir très rapidement les marches de sa carrière dans le monde minier. En Janvier 2018, il est directeur pays du groupe Endeavour Mining, 10e producteur d’or au monde et premier en Afrique de l’ouest. Propriétaire de sept mines dans le monde, dont cinq au Burkina Faso (Houndé, Mana, Boungou, Karma et Wahgnion), ce puissant groupe minier emploie directement plus de 3 400 travailleurs au pays des hommes intègres.

Au fil du temps, M. Soro gagne davantage la confiance de sa hiérarchie. Depuis janvier 2021, il est promu vice-président chargé des affaires publiques du groupe Endeavour Mining pour le Burkina Faso.

Ce parcours du président Soro, fait suite un cursus universitaire qui l’a conduit d’Abidjan à Ottawa, en passant par Ouagadougou et Kingston (Canada), où il obtient successivement un Diplôme universitaire d’enseignement scientifique (DUES) spécialité mathématiques spéciales et supérieures, une maîtrise en administration des affaires et sciences de gestion et une certification en Global Learning Initiative for International Trade.

L’exemple vivant de l’intégration entre les deux peuples

Mais quel est le secret d’une si dense et brillante carrière ? « C’est d’abord l’abnégation et la foi en soi. Je suis issu d’une famille modestie, mais sans fausse modeste, j’ai toujours cru en moi, en mes capacités, tout en ayant conscience de mes faiblesses et en travaillant à les affronter, à les transformer en atouts », retorque sans ambages celui qui rêvait d’une carrière de pilote de chasse, après son BAC E au lycée de Bouaké.

A la jeunesse africaine, il fait savoir que tout succès repose sur le triptyque « confiance en soi-travail-engagement ». Il invite donc les jeunes à s’approprier ce paradigme et à se départir de la posture accusatrice des autres comme source de leurs malheurs !

Cet ancien étudiant de l’Université Joseph Ki-Zerbo et de Cocody, est marié et père de trois enfants. Ivoirien de naissance et Burkinabè par adoption et par alliance, il se définit comme l’exemple vivant de l’intégration entre les peuples des deux pays, liés par la politique, l’histoire et l’économie, mais pas seulement.

« Cela n’est pas souvent connu, outre les secteurs traditionnels comme l’agriculture, l’élevage, le Burkina Faso et la Côte-D’Ivoire sont géologiquement liés. A eux deux, ils représentent 60% du couvert géologique aurifère (de la ceinture de roches vertes Birimienne) de la sous-région », fait savoir l’ancien étudiant de Zogona. Il émet le vœu que les autorités ivoirienne et burkinabè poursuivent leurs efforts de préservation de la paix et de la sécurité, sans lesquelles il n’y a point de développement. « Les plateformes de coopération comme le TAC doivent créer de nouvelles synergies entre nos deux Etats au niveau du secteur minier, notamment en termes de collaboration et de partages d’expériences entre la CMB et le groupement professionnels des miniers de la RCI », souhaite-t-il.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

Source https://www.sidwaya.info

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Chambre des Mines du Burkina : TIDIANE BARRY passe la main à ADAMA SORO

ADAMA SORO, Directeur pays nouvellement promu vice-président du groupe  Endeavour Mining pour le Burkina, tient désormais officiellement les commandes de la Chambre des mines du Burkina (CMB), en qualité de président. La cérémonie de passation de charges entre lui et TIDIANE BARRY, président sortant, est intervenue dans la soirée du jeudi 8 juillet 2021, au siège du CMB à Ouagadougou en présence du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.

Elu président de la Chambre des Mines du Burkina lors de la 8ème assemblée générale ordinaire de ladite institution, qui s’est tenue le 25 juin dernier, ADAMA SORO a reçu officiellement son bâton de commandement ce 8 juillet 2021.  Installé pour un mandat de 2 ans, renouvelable une fois, ADAMA SORO remplace à ce poste TIDIANE BARRY en exercice depuis 2017, par ailleurs Directeur pays de  IAMGOLD Essakane SA. Pétri d’expériences dans le secteur des mines, le nouveau président dont ce domaine n’a plus de secret a promis de travailler de concert avec l’ensemble des parties prenantes pour atteindre les résultats escomptés par la Chambre des Mines du Burkina(CMB). ‘’ Je suis heureux d’avoir été élu par mes pairs pour conduire la destinée de la CMB pour les deux prochaines années.  En me choisissant, ils ont certainement des attentes et je m’engage à travailler avec tous les acteurs pour les réaliser’’, a déclaré le nouveau président.  Pour mieux réussir sa mission, ADAMA SORO entend mettre au cœur de ses actions un accent particulier sur l’écoute, les concertations, et la communication.

Pour cette période de 2 ans, le nouveau président dit axer son mandat sur une stratégie autour de 3 composantes majeures définies de la façon suivante :

.   La redynamisation de la Chambre des mines, qui implique d’une part une réorganisation de l’institution, et d’autre part une remobilisation de ses membres;

. Le repositionnement de la Chambre des mines comme acteur majeur du développement socio-économique du Burkina Faso;

. Le renforcement de la collaboration avec l’Etat.

Par ailleurs, ADAMA SORO a indiqué que dans les jours à venir, un livre blanc sera transmis à l’Etat à travers son ministère de tutelle, récapitulant leurs attentes les plus urgentes. 

TIDIANE BARRY, président sortant de la CMB a pour sa part, dressé un bilan positif pour ses années de règne.  Au nombre des acquis engrangés, on peut retenir entre autres : L’opérationnalisation du fonds minier de développement ; la contribution du secteur minier à lutter contre la pandémie de la covid-19 ; la contribution financière en matière de l’eau ; la question des fiscalités en partie réglée ; la contribution dans la mise en œuvre du Nouveau référentiel du développement (NRD), et la formation des stagiaires. Tout en félicitant le nouveau président, TIDIANE BARRY a réaffirmé toute sa disponibilité à toujours l’accompagner pour la réussite de son mandat. 

Quant au ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, il a exhorté le président entrant et son équipe à travailler avec dévouement, afin de redorer l’image du secteur minier, toujours objet de vives critiques. Selon ses propos, les retombées des mines doivent contribuer à l’amélioration des conditions de vie de toutes les populations. Aussi, le ministre a indiqué que l’ensemble des acteurs doivent travailler de sorte à ce que l’économie nationale puisse résister après les mines, pour le bonheur des générations futures. Pour terminer, le ministre  de l’Energie, des mines et des carrières, a exprimé son entière disponibilité à soutenir le nouveau président ADAMA SORO et son bureau pour l’atteinte des résultats.

En rappel, la société minière Endeavour Mining est le premier producteur aurifère du Burkina Faso. Le groupe compte cinq mines telles que Houndé, Karma, Mana, Boungou et Wahgnion.

Michel CABORE

Source: fasopic.net

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Projet Gold for Climate : Le cadre de concertation multi-acteurs de Boudry est fonctionnel

La commune minière de  Boudry  a abrité le  1er juillet  2021, le lancement et la première session du cadre de concertation communal multi-acteurs de ladite localité en présence des autorités locales, des services déconcentrés et des représentants d’associations. Ce regroupement est une des actions du projet « Contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale » ou « Gold For Climate ». Un projet financé à plus de 300 millions de francs CFA par l’Union Européenne et exécuté par un consortium de 4 organisations dont  la  Chambre des Mines du Burkina.

La salle de   réunion de la  mairie de  Boudry a accueilli le 1er  juillet 20121 la cérémonie de lancement et la 1ère session  du  cadre de   concertation multi-acteurs de Boudry pour le compte du projet « Contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale » ou Gold For Climate (GFC). D’une  durée de   24  mois,  GFC  doit  aboutir   au  renforcement  des capacités de veille, de contrôle citoyen et d’assistance juridique des agro-pasteurs.

Dans son mot de bienvenue, le Maire de la commune de Boudry, Djibril ZORINGRE a remercié   tous les  porteurs du  projet à savoir le  Réseau Billital Maroobé (RBM), la Chambre des Mines du Burkina, le Conseil Régional des Unions du Sahel (CRUS) et  CARE Burkina, pour  le  choix porté sur  sa  localité.

A sa suite, le Directeur exécutif de la Chambre des Mines du Burkina (CMB), Toussaint BAMOUNI a rappelé les objectifs du cadre de concertation qui sont entre autres de faciliter le dialogue entre les Organisations de la Société Civile, les collectivités locales et les mines sur l’impact foncier, environnemental et climatique des activités extractives sur le pastoralisme. Il a profité de l’occasion pour saluer  les initiatives de la mine SOMISA (opérant dans la commune) pour restaurer les moyens  de  subsistance  des  populations impactées par son projet minier. Monsieur BAMOUNI a souligné que la Chambre des Mines milite pour une exploitation minière sensible au niveau de vulnérabilité des différents groupes sociaux comme les agro-pasteurs et encourage  ses sociétés minières membres à créer les conditions pour une bonne cohabitation entre les sociétés minières et les autres acteurs du terroir.

Le président de la cérémonie, Ambroise OUEDRAOGO,  Haut-commissaire de la province du  Ganzourgou a  rappelé que   sa   province  fait face à des difficultés  comme la perte  de   terres  pour  les  agriculteurs et  des   zones  de   pâturages  pour  les  éleveurs.  Selon lui, ce regroupement multi-acteurs vient renforcer les mécanismes de résolution des conflits pour une   meilleure cohésion sociale prônée par le  gouvernement  burkinabè.

En rappel, le projet Gold For Climate intervient dans les communes de Falangountou, Gorom-Gorom, Dori, Seytenga et Markoye dans la région du Sahel, Namissiguima et Ouahigouya dans la région du Nord, Boudry et Mogtédo dans la région du Plateau central. La   Chambre des Mines est chargée essentiellement  de mettre en place 4  cadres  communaux  et  3 cadres  régionaux de concertation.  A terme, l’action va toucher 21000 bénéficiaires, dont dénombre 40% de femmes et 40% de jeunes soit 3000 ménages ruraux vivant autour de 4 sites miniers de Sanbrado, Bomboré, Karma et Essakane. 

Résultats attendus du cadre et première session

Le nouveau cadre multi-acteurs de Boudry mis en place et qui sera formalisé par un arrêté communal est composé de 13 membres que sont :  le maire, le secrétaire général de la mairie, des représentants locaux des services en charge de l’élevage, de l’agriculture et de l’environnement. La mine de SOMISA, les agriculteurs, les éleveurs, les orpailleurs, les femmes, les jeunes ainsi que les organisations de la société civile y sont également représentés.

Les membres se réuniront semestriellement pour discuter principalement des points importants recensés par les organisations membres du Consortium lors de leurs interventions sur le terrain.

A l’issue de la cérémonie de lancement, le Maire de Boudry, en tant que Président du cadre a conduit les travaux de la 1ère session. Le CARE et le CRUS ont présenté aux membres les activités qu’elles ont déjà réalisées sur le terrain.  Ainsi, l’on retient que le CARE a procédé notamment à l’installation des structures communautaires et à la réalisation d’une enquête exploratoire pour la mise en place des champs écoles auprès des acteurs locaux. Quant au CRUS, il a installé 15 relais locaux et procédé à leur équipement. Après des échanges constructifs autour des présentations, rendez-vous a été pris pour la prochaine session.

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Commune de Dori : Quand l’or fournit l’eau à plus de 60 000 personnes

Le gouverneur de la région du Sahel, Salfo Kaboré, représentant le ministre de l’Eau, et l’ambassadrice du Canada au Burkina, Carol Vivian Mc Queen, ont inauguré, ce jeudi 3 juin 2021 à Yakouta, dans la commune de Dori, des ouvrages d’alimentation en eau potable réalisés dans le cadre du projet Eau et croissance économique durable dans la région du Sahel (ECED Sahel). Les infrastructures ont été financées à hauteur de 8 milliards de francs CFA par Affaires mondiales Canada (AMC), IAMGOLD Essakane et la Fondation One Drop.

Bonne nouvelle pour la ville de Dori et les treize villages environnants. Plus de 60 000 personnes bénéficient d’une fourniture en eau potable grâce à des investissements réalisés dans le cadre de la phase 1 d’un projet, né de la vision d’une figure de proue de la région du Sahel, feu Hama Arba Diallo. Il s’agit du projet Eau et croissance économique durable dans la région du Sahel (ECED-Sahel), un projet multisectoriel en agriculture, eau et assainissement de quatre ans (2015-2019), entrepris en collaboration avec Affaires mondiales Canada (AMC), IAMGOLD, la Fondation One Drop et le ministère de l’Eau et de l’Assainissement.

Ouvrages réalisés

Dans le cadre de ce projet, plusieurs ouvrages d’alimentation en eau potable ont été réalisés au profit de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) pour les localités de Dori et de Yakouta. Il s’agit de la station de traitement d’une capacité de 230 m³/h comprenant entre autres la chambre de coagulation, le décanteur pulsa-tube, les filtres à sable ouverts munis de boîtes de partialisation, le système de lavage des filtres, les pompes de refoulement, la bâche de stockage d’eau traitée de 400 m³.

Des installations électromécaniques et électriques à la station de pompage de Yakouta et de la télégestion, une salle de stockage des réactifs, un laboratoire de contrôle qualité, un bureau et un logement pour le chef de station ont été également construits. Sans oublier la clôture de la station.

« Un projet catalyseur »

« C’est un projet structurant et catalyseur qui change la vie des gens, qui leur permet de s’épanouir. Et comme c’est un projet d’infrastructures, c’est un projet qui va durer longtemps et qui va changer profondément la vie des populations », a indiqué l’ambassadrice du Canada au Burkina, Carol Vivian Mc Queen, par ailleurs représentante de Affaires mondiales Canada (AMC), qui a financé à hauteur de six milliards de francs CFA la réalisation des ouvrages.

Une situation difficile dans le passé

Dans son discours lu par le gouverneur de la région du Sahel, le ministre de l’Eau a indiqué qu’avant la mise en œuvre du projet ECED-Sahel, le système d’approvisionnement était composé de trois forages d’un débit cumulé de 27 m³/h et de l’eau venant du barrage de Yakouta.

Aussi, le traitement des eaux de surface prélevées à Yakouta s’effectuait avec une station de traitement d’une capacité de 100 m³/h.

La satisfaction

« IAMGOLD Essakane SA est très fière d’avoir contribué à créer les conditions d’un futur meilleur pour les populations de sa région d’accueil, avec la mise en œuvre du projet ECED-Sahel », a déclaré Bruno Lemelin, vice-président principal Exploitation et Projets, avant de citer les autres partenaires que sont Affaires mondiales Canada et la Fondation One Drop, l’Agence d’exécution COWATER SOGEMA et l’ONEA à qui les infrastructures ont été transférées. Il n’a pas manqué de rendre un hommage à feu Hama Arba Diallo, car ECED-Sahel est tiré de sa vision.

L’engagement de IAMGOLD

Satisfaite des résultats de ce projet, IAMGOLD a indiqué qu’elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. La société a indiqué qu’elle ne ménagera aucun effort pour promouvoir une phase 2 afin d’offrir un accès similaire à l’eau jusqu’à Gorom Gorom et à Falagountou, complétant ainsi la vision initiale du Triangle d’eau.

« Aux yeux du Sahélien, l’eau brille encore plus »

« Les populations de Dori connaissent la valeur de l’eau potable et nous savons que les ressources en eau de notre localité sont difficiles à mobiliser. L’eau est aussi périssable que ce précieux métal qui a sans aucun doute permis la réalisation du projet. Mais aux yeux des Sahéliens, l’eau brille encore plus », a déclaré le maire de la commune de Dori, Ahmed Aziz Diallo. Il a rassuré les partenaires que la commune ne ménagera aucun effort pour sensibiliser les populations à une utilisation rationnelle de cette ressource périssable qu’est l’eau.

S’adressant toujours aux partenaires, l’édile de Dori les a encouragés à toujours poursuivre leurs actions pour que l’eau ne soit plus une illusion pour les Burkinabè.

Source Lefaso.net

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Mise en œuvre du Fonds Minier de Développement Local : les acteurs se concertent pour assurer son efficacité

La Chambre des Mines du Burkina en partenariat avec le Laboratoire Citoyennetés a initié une rencontre d’échange sur le Fonds Minier de Développement Local. L’atelier s’est tenu les 10 et 11 mai 2021 à Ouagadougou.

La Loi N° 036-2015/CNT du 26 juin 2015 portant Code minier du Burkina Faso a créé le Fonds minier de Développement local (FMDL) qui « est alimenté par la contribution, d’une part, de l’Etat à hauteur de 20 % des redevances proportionnelles collectées, liées à la valeur des produits extraits et/ou vendus et, d’autre part, des titulaires de permis d’exploitation de mines et des bénéficiaires d’autorisations d’exploitation industrielle de substances de carrières à hauteur de 1 % de leurs chiffres d’affaires mensuels hors taxes ou de la valeur des produits extraits au cours du mois. »  Ce fonds vise à promouvoir le développement des collectivités territoriales directement impactées par l’exploitation minière ainsi que toutes les autres localités du pays. Depuis son opérationnalisation en 2019, ce sont plus 70 milliards de francs CFA qui ont été collectés et repartis entre les communes et les régions du Burkina Faso. C’est pour s’assurer de l’efficacité du FMDL que la CMB et le Laboratoire Citoyennetés ont réuni les acteurs de mise en œuvre les 10 et 11 mai à Ouagadougou pour deux jours d’échange et de concertation. L’atelier a réuni une centaine de participants dont les maires de communes minières, des Hauts-commissaires, des Présidents de Conseils Régionaux, des représentants des sociétés minières, de l’administration publique et de la société civil.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le Ministre de l’Énergie des Mines et des carrières, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.  Il avait à ses côtés le Ministre de la communication et des relations avec le Parlement, Ousseni TAMBOURA, le Ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Siméon SAWADOGO et le Ministre Délégué chargé des Mines et des carrières, Aristide Aimé ZONGO.

Dans son mot de bienvenue, Tidiane BARRY, Président de la CMB a énuméré les objectifs de la rencontre qui sont d’informer les acteurs sur les textes qui régissent le FMDL, de rappeler les rôles et les responsabilités respectives des différents acteurs pour l’atteinte des objectifs du FMDL, de tirer les leçons de la mise en œuvre du FMDL, de proposer des pistes de solutions aux blocages et d’échanger sur les meilleures pratiques en matière de développement local dans le contexte du FMDL.

Le président du Laboratoire Citoyennetés, Raogo Antoine SAWADOGO, a quant à lui souligné que l’atteinte des objectifs du FMDL dépend de deux facteurs essentiels qui sont, d’une part, le renforcement conséquent des capacités de planification et d’exécution des collectivités territoriales et d’autre part, la capacité des citoyens à contrôler l’utilisation des ressources issues du FMDL.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre délégué chargé des Mines et des carrières, Aristide Aimé ZONGO a rappelé aux acteurs « les attentes légitimes du gouvernement et des populations, relativement à l’utilisation rationnelle, judicieuse et efficiente des fonds alloués qui devraient rigoureusement et rapidement changer positivement les conditions de vie de nos populations. Pour ce faire, nous devons nous imposer le devoir de rendre compte régulièrement de l’utilisation qui est faite des ressources mobilisées au titre de ce fonds, et c’est pour cela que l’initiative de cet atelier est salutaire. »

Parmi les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du fonds, le ministre délégué a cité « la question de la révision de la liste des projets éligibles au financement du fonds, la faible capacité d’absorption de certaines collectivités, la nécessité de réviser les Plans Communaux et Régionaux de Développement pour prendre en compte les ressources du fonds, l’insuffisance des budgets de fonctionnement des collectivités locales ».

Des communications bien à propos

Sous la modération du Président de Laboratoire Citoyennetés, Raogo Antoine SAWADOGO et du Pr Paul Kiémdé, les communicateurs ont abordé différentes thématiques.

Alain Patindé YAMEOGO, Directeur des affaires juridiques et du contentieux au ministère de l’Énergie, des Mines, et des Carrières a rappelé le cadre législatif et règlementaire du FMDL. Pour lui « les quêtes des populations burkinabè touchées par l’exploitation minière vont grandissantes ; elles estiment qu’elles ne profitent pas suffisamment des ressources minières. D’où l’idée d’un fonds spécifique pour promouvoir directement le développement local. »

Emmanuel YAMEOGO, représentant le Ministère en charge des mines et carrières qui a fait l’état des lieux des répartitions faites aux collectivités territoriales à date, a informé les participants qu’il y a eu au total 04 répartitions. La première a porté sur une somme de plus de 11 milliards de F CFA, la deuxième de 18 milliards de F CFA et la troisième de plus 21 milliards de F CFA. La quatrième répartition a concerné la somme de 20 262 509 996 de F CFA.

A sa suite, Jonas HIEN, président du sous-comité de répartition du FMDL et représentant de la société civile a fait un rappel des rôles et des responsabilités des membres des comités communaux de suivi de l’utilisation du FMDL et du comité national de suivi de la collecte, de répartition et de l’utilisation du FMDL. A son avis la société civile a la possibilité de mettre en place dans les communes des organes de proximité pour accompagner les communes dans la sensibilisation des populations sur les questions de développement de la commune et aussi jouer le rôle de sentinelle dans la bonne utilisation des ressources du Fonds minier.

La thématique développement local et du genre a été abordée par Ousmane Boly et Nestorine SANGARE respectivement expert en développement local et experte en genre et développement.

Principales leçons apprises de la mise en œuvre du FMDL 

La deuxième journée de la rencontre d’échange s’est essentiellement articulée autour d’un panel animé par les représentants de la société civile, des sociétés minières, des élus locaux et l’administration publique. Tour à tour, chaque acteur s’est prononcé au nom de l’entité représentée, sur les constats faits sur le terrain et proposé des solutions.

Toussaint BAMOUNI, Directeur exécutif de la CMB, s’exprimant au nom des sociétés minières suggère de renforcer les capacités des acteurs qui doivent mettre en œuvre le FMDL, de mettre en place d’une communication efficace pour que l’opinion s’approprie le fonctionnement du FMDL et le décaissement des fonds pour permettre la réalisation des projets dits structurants.

Pour Issiaka YAMEOGO, Maire de la commune de Yalgo, Président du Réseau des maires des communes minières du Burkina Faso, la difficulté d’absorption des fonds alloués aux communes s’explique par le manque de ressources humaines compétentes. Il préconise donc la mise à disposition, par le ministère de tutelle, de ressources humaines compétentes pour faciliter l’absorption des fonds. L’élu local appelle les Collectivités territoriales à s’engager pour une gestion transparente des fonds et à cultiver l’esprit de redevabilité.

Toutes les préoccupations ont par la suite été présentées et discutées avec les représentants du Ministères en charge des finances, de l’administration territoriale et des mines ; ces derniers ont par ailleurs promis d’examiner avec la plus grande attention les recommandations de l’atelier.

 

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Résilience au changement climatique et cohésion sociale entre mines et élevage : les acteurs miniers s’engagent

La Chambre des Mines du Burkina (CMB) a participé au lancement, le 06 mai 2021 à Ouagadougou, du projet “Contribution de l’exploitation minière à la résilience des Agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale au Burkina Faso” qu’elle met en œuvre avec ses partenaires.

L’implantation d’une mine dans une localité occasionne des interactions avec les populations riveraines existantes. Afin d’éviter tout risque de conflit, il sied d’initier le dialogue entre les différents acteurs pour trouver des consensus.

C’est ainsi qu’un consortium composé du Réseau Billital Maroobé (RBM) , de la Chambre des Mines du Burkina (CMB), de l’ong Care et du Conseil Régional des Unions du Sahel (CRUS)  ont développé le projet « Contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale au Burkina Faso » encore appelé « Gold for Climate ».  Ce projet financé par l’Union Européenne a été lancé le jeudi 6 mai 2021 lors d’un atelier tenu à Ouagadougou.

L’objectif de l’atelier était, d’une part, de partager les objectifs et les produits escomptés de « Gold For Climate » avec toutes les parties prenantes, en vue de garantir une bonne appropriation du projet ; d’autre part, il s’agissait de mettre en place le groupe de travail interministériel pour assurer l’implication de l’État dans la mise en œuvre du projet et sa capitalisation. 

Le projet est le fruit d’une collaboration entre les acteurs

Selon le coordonnateur du projet, Cheick Ibrahima OUATTARA, l’action a pour objectif  de renforcer en 24 mois, la résilience climatique et la cohésion sociale entre entreprises minières et agro-pasteurs dans trois régions (régions du Sahel, du Nord et du Plateau-Central), et neuf (09) communes autour de quatre (04) sociétés minières (Karma, Essakane, Bomboré et Sanbrado). Il vise les objectifs spécifiques suivants :

  • Renforcer les capacités de veille, de contrôle citoyen et d’assistance juridique des agro-pasteurs pour sécuriser le foncier pastoral autour des sites miniers, soumis à la dégradation climatique ;
  • Faciliter le dialogue entre les Organisations de la Société Civile, les collectivités locales et les mines sur l’impact foncier, environnemental et climatique des activités extractives sur les activités pastorales afin de les rendre plus éco-responsables, redevables, sensibles au conflit et des vecteurs de cohésion sociale ;
  • Développer des mécanismes de compensation des émissions de gaz à effet de serre émis par les mines à travers des actions de stockage du carbone et d’adaptation au changement climatique dans le cadre de la Responsabilité Sociale des Entreprises et des Plans de Développement Communaux.

Le Président de la Chambre des Mines du Burkina, Tidiane Barry, justifie la pertinence du projet en expliquant que dans un pays d’agriculture et d’élevage comme le Burkina Faso, les exploitations minières coexistent avec les agro-pasteurs. De ce fait, selon lui « Il est essentiel de trouver les bons mécanismes pour permettre aux différents acteurs d’avoir la capacité de pouvoir entrer dans un dialogue et dans des échanges qui permettent d’apaiser le climat social et de faire en sorte que les retombées de l’industrie minière soient également bénéfiques pour ces parties prenantes ».

La mise en œuvre du projet impliquera plusieurs ministères à savoir le Ministère en charge de Mines, celui de l’Élevage, celui de la Justice et celui de l’Environnement , celui de l’agriculture et celui en charge de la décentralisation; leurs représentants composent le groupe de travail interministériel.

Pour le Ministre des ressources animales et halieutiques, Dr Modeste YERBANGA, halieutiques « Le projet nous offre cette opportunité de mettre en avant les intérêts communs et de bâtir des partenariats gagnant-gagnants au bénéfice de l’État, des entreprises et des communautés riveraines des exploitations extractives. » 

En rappel, le projet est la concrétisation de l’une des recommandations d’une table ronde multi acteurs organisée en 2018 à Ouagadougou et qui avait réuni toutes les parties prenantes concernées par le dialogue entre les éleveurs et industries extractives. Boureima DODO,  Secrétaire permanent du Réseau Billital Maroobé (RBM) promet de suivre  « …la mise en œuvre du projet et les résultats obtenus. C’est à ce prix que nous pourrons tirer les leçons apprises et identifier les bonnes pratiques pour étendre l’expérience à d’autres régions du Burkina Faso et d’autres pays de la sous-région. »

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IMPACT DES INVESTISSEMENTS MINIERS CANADIENS AU BURKINA FASO : PLUS DE 24 MILLIARDS DE F CFA VERSES AU TITRE DU FONDS MINIER DE DEVELOPPEMENT LOCAL

Premier produit d’exportation du Burkina Faso depuis 2009, l’or est une ressource importante pour le développement du pays. Ainsi, le métal précieux contribue à plus de 70%, aux recettes d’exportation et participe pour plus de 10% à la formation du Produit Intérieur Brut. Ces résultats sont possibles grâce à une contribution importante des sociétés minières canadiennes. Dans le but de mesurer l’impact des investissements miniers canadiens au Burkina Faso, une étude a été commanditée par l’ambassade du Canada au Burkina Faso. Au terme de ladite étude, un atelier a été organisé, le 25 Mars 2021 à l’hôtel Silmandé à Ouagadougou pour faire une restitution aux acteurs du secteur minier.

Il est 9 heures, les participants sont là. L’atelier démarre par l’allocution de l’Ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Carol McQueen. C’est avec un grand plaisir qu’elle a constaté que la salle était comble. Cela démontre pour elle l’intérêt que tous les invités portent au sujet. Aux côtes de l’Ambassadrice, le ministre délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, chargé des mines et des carrières, Aimé ZONGO et Issa KONATE conseiller du Président du Faso pour les carrières et les mines.
Les sociétés canadiennes détiennent 11 projets miniers parmi les plus importants de la vingtaine de projets qui contribuent aux recettes de l’État. IAMGOLD, SEMAFO, Endeavour, Roxgold, etc., qui sont connus de presque tous, sont d’origine canadienne. L’objectif de l’étude était de mesurer l’impact économique et social des investissements miniers canadiens au Burkina Faso et par la même occasion d’identifier les bonnes pratiques des compagnies minières canadiennes en la matière. Pour Carol McQueen il est très important de collaborer avec le gouvernement burkinabè afin de mener à bien l’étude. Les sociétés canadiennes auraient investi plus de 4 milliards de dollar canadien dans ce secteur.
« (…) Je félicite le Burkina Faso qui, ces dernières années, a établi un fonds minier local (…) qui retourne dans les localités où se trouvent les mines (…) » a expliqué l’Ambassadrice du Canada au Burkina Faso, en soulignant les forts liens d’amitié qui unissent son pays et le Burkina Faso.
Afin de mener à bien le travail, des enquêtes ont été menées auprès des sociétés minières, des organisations et de l’administration publique. Les consultants ont exploité également plusieurs données produites par le ministère en charge des Mines. Selon le Ministre délégué chargé des mines et des carrières. « (…) Ces données statistiques sont importantes pour évaluer l’impact du secteur minier vis-à-vis des populations et vis-à-vis de notre économie. (…) Les résultats qui vont sortir de cette étude nous permettrons de prendre les dispositions pour combler les faiblesses au niveau des autres segments de l’économie en faisant en sorte que l’impact puisse s’améliorer. »

Un impact appréciable selon les résultats de l’étude
Selon les résultats de l’étude, les sociétés canadiennes ont un impact socioéconomique important qui peut s’apprécier à différents niveaux. Pour ce qui concerne la production d’or, 75,85% proviennent des compagnies canadiennes. Elles représentent 80 % des recettes d’exportation liées au secteur minier. Entre 2017-2019, (FMDL), les sociétés canadiennes ont contribué à quasiment 100 % du total du recouvrement du Fonds Minier de Développement Local pour un montant total de 24, 373 milliards de F CFA. En 2018, elles ont investi 6,021 milliards de FCFA dans le cadre de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Au niveau des emplois, les sociétés canadiennes installées au Burkina Faso sont à l’origine de 79,45% de l’ensemble des emplois créés par le secteur minier.
L’une des recommandations faites à l’équipe de consultants ayant conduit l’étude a été de mieux documenter l’impact des investissements canadiens au niveau local, en donnant la parole aux communautés et acteurs locaux.

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Fonds minier de développement local : La Commune de Gorom-Gorom à l’heure du bilan

Le Comité communal de suivi du fonds minier de développement local de Gorom-Gorom a fait, ce vendredi 12 mars 2021 à Ouagadougou, le bilan des réalisations financées par ledit fonds.

Les responsables du Comité communal de suivi du fonds minier de développement local de Gorom-Gorom rendent compte de leur gestion. Dans la matinée du vendredi 12 mars, réunis à Ouagadougou, ils ont passé en revue les réalisations faites sur la gestion du Fonds minier de développement local.

« Nous avons assisté à cet atelier initié dans le but de parcourir tous les projets qui ont été réalisés dans la Commune de Gorom-Gorom financés par le Fonds minier de développement local et les difficultés liés à la réalisation des projets », a indiqué d’entrée le maire de la commune de Gorom-Gorom, Ibrahim Ag Attahir.

Plusieurs réalisations au profit de Gorom-Gorom

Au cours de la rencontre, le maire Ag Attahir et son équipe ont présenté les réalisations faites au profit de sa commune. Il s’agit notamment de la construction de trois complexes sanitaires, de boutiques à Essakane-site, de bâtiments complémentaires pour le collège d’Essakane, des forages et de la clôture du cimetière d’Essakane-site. « Un CSPS (Ndlr, Centre de santé et de promotion sociale) est en cours de réalisation », a ajouté Ibrahim Ag Attahir.

Harmoniser les méthodes de travail

Gorom-Gorom fait partie des communes qui bénéficient des retombées de la mine d’Essakane. En 2020, la commune, selon son maire, a reçu 2 milliards de francs CFA.

Pour le représentant de la société IAMGOLD ESSAKANE S.A, Souleymane Boly, c’est une satisfaction pour sa structure de contribuer au Fonds minier de développement local. De 2017 à 2020, la mine a versé dans le panier commun plus de 9 milliards de francs CFA et compte continuer à respecter la législation minière au profit des communes.

Jacques Théodore Balima
Source Lefaso.net

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