Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, a procédé, le mardi 26 février 2019, à la signature de trois conventions d’exploitation de ressources minières dans trois provinces à savoir le Noumbiel, le Zoundweogo et le Ganzourgou. Les cosignataires de cette convention sont les compagnies minières Konkera SA, Kiaka SA et Orezone Bombore SA. Celles-ci disposent désormais du droit d’exploitation des gisements miniers dans les provinces citées.
La cérémonie marquant la signature officielle de ces trois conventions entre l’Etat burkinabè et les sociétés minières s’est déroulée le mardi 26 février 2019 dans les locaux du département des Mines et des Carrières. Cet acte vient concrétiser des décisions prises en conseil des ministres. En effet, le gouvernement, au cours des séances de conseil des ministres du 11 août 2016, du 25 novembre 2018 et du 19 décembre 2018, avait autorisé le ministre des Mines et des Carrières à signer respectivement les conventions entre l’Etat burkinabè et les sociétés Konkera SA, Kiaka SA et Orezone Bombore SA.
Ainsi, la société Konkera, qui dispose depuis 2015 d’un permis d’exploitation de la grande mine d’or, est autorisée à exploiter la mine de la commune de Batié, province du Noumbiel, dans la région du Sud-Ouest. La société Kiaka, quant à elle, titulaire d’un permis d’exploitation depuis 2016, pourra exploiter la mine de la commune de Gogo dans la province du Zoundwéogo (région du Centre-Sud). La société Orezone Bombore SA est titulaire, depuis 2016, d’un permis d’exploitation, et peut désormais exploiter la mine située dans la commune de Mogtédo, province du Ganzourgou, dans la région du Plateau central.
Le ministre Omarou Idani a souligné que « les négociations furent longues. » Il a salué au passage le sens de responsabilité des sociétés minières, avant de les appeler au respect des termes du contrat. Selon ses propos, le gouvernement burkinabè détient 10% du capital dans chacune des trois sociétés d’exploitation.
De ce fait, son département attend des sociétés une production d’or d’environ 144, 66 tonnes et un investissement direct étranger d’environ 609 milliards de F CFA. Sur cette base, la société Konkera, qui a un contrat d’une durée de sept ans, produira 28,6 tonnes d’or. 76,46 tonnes d’or seront produites par Kiaka SA sur une durée de 14 ans et 39,6 tonnes d’or pour Bombore SA sur 10,7 ans. Ces trois sociétés minières créeront 1 505 emplois indirects, sans compter les emplois directs.
Pour le ministre en charge des Mines, la mise en exploitation de ces sociétés contribuera sans nul doute à l’atteinte des objectifs de l’axe 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES), à savoir « Dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois ».
Dans cette perspective, le développement local bénéficiera d’une contribution d’environ 2,9 milliards de F CFA par an. Le ministre Idani s’est dit confiant de l’essor sans cesse continu des recettes des mines et des carrières. Mais il espère que le Burkina Faso pourra produire ses propres lingots d’or dans un futur proche, tout comme il pourra exploiter d’autres minerais comme le diamant, le cuivre et le manganèse.
Edouard K. Samboé
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