Premier produit d’exportation du Burkina Faso depuis 2009, l’or est une ressource importante pour le développement du pays. Ainsi, le métal précieux contribue à plus de 70%, aux recettes d’exportation et participe pour plus de 10% à la formation du Produit Intérieur Brut. Ces résultats sont possibles grâce à une contribution importante des sociétés minières canadiennes. Dans le but de mesurer l’impact des investissements miniers canadiens au Burkina Faso, une étude a été commanditée par l’ambassade du Canada au Burkina Faso. Au terme de ladite étude, un atelier a été organisé, le 25 Mars 2021 à l’hôtel Silmandé à Ouagadougou pour faire une restitution aux acteurs du secteur minier.

Il est 9 heures, les participants sont là. L’atelier démarre par l’allocution de l’Ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Carol McQueen. C’est avec un grand plaisir qu’elle a constaté que la salle était comble. Cela démontre pour elle l’intérêt que tous les invités portent au sujet. Aux côtes de l’Ambassadrice, le ministre délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, chargé des mines et des carrières, Aimé ZONGO et Issa KONATE conseiller du Président du Faso pour les carrières et les mines.
Les sociétés canadiennes détiennent 11 projets miniers parmi les plus importants de la vingtaine de projets qui contribuent aux recettes de l’État. IAMGOLD, SEMAFO, Endeavour, Roxgold, etc., qui sont connus de presque tous, sont d’origine canadienne. L’objectif de l’étude était de mesurer l’impact économique et social des investissements miniers canadiens au Burkina Faso et par la même occasion d’identifier les bonnes pratiques des compagnies minières canadiennes en la matière. Pour Carol McQueen il est très important de collaborer avec le gouvernement burkinabè afin de mener à bien l’étude. Les sociétés canadiennes auraient investi plus de 4 milliards de dollar canadien dans ce secteur.
« (…) Je félicite le Burkina Faso qui, ces dernières années, a établi un fonds minier local (…) qui retourne dans les localités où se trouvent les mines (…) » a expliqué l’Ambassadrice du Canada au Burkina Faso, en soulignant les forts liens d’amitié qui unissent son pays et le Burkina Faso.
Afin de mener à bien le travail, des enquêtes ont été menées auprès des sociétés minières, des organisations et de l’administration publique. Les consultants ont exploité également plusieurs données produites par le ministère en charge des Mines. Selon le Ministre délégué chargé des mines et des carrières. « (…) Ces données statistiques sont importantes pour évaluer l’impact du secteur minier vis-à-vis des populations et vis-à-vis de notre économie. (…) Les résultats qui vont sortir de cette étude nous permettrons de prendre les dispositions pour combler les faiblesses au niveau des autres segments de l’économie en faisant en sorte que l’impact puisse s’améliorer. »

Un impact appréciable selon les résultats de l’étude
Selon les résultats de l’étude, les sociétés canadiennes ont un impact socioéconomique important qui peut s’apprécier à différents niveaux. Pour ce qui concerne la production d’or, 75,85% proviennent des compagnies canadiennes. Elles représentent 80 % des recettes d’exportation liées au secteur minier. Entre 2017-2019, (FMDL), les sociétés canadiennes ont contribué à quasiment 100 % du total du recouvrement du Fonds Minier de Développement Local pour un montant total de 24, 373 milliards de F CFA. En 2018, elles ont investi 6,021 milliards de FCFA dans le cadre de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Au niveau des emplois, les sociétés canadiennes installées au Burkina Faso sont à l’origine de 79,45% de l’ensemble des emplois créés par le secteur minier.
L’une des recommandations faites à l’équipe de consultants ayant conduit l’étude a été de mieux documenter l’impact des investissements canadiens au niveau local, en donnant la parole aux communautés et acteurs locaux.

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