- Une situation conjoncturelle
- Le cadre institutionnel est propice à l’investissement
- « Burkina Day » a été organisé à Toronto par Iamgold a l’honneur du Burkina
La convention annuelle de l’Association canadienne des Prospecteurs et Entrepreneurs (PDAC qui s’est tenue du 3 au 6 mars 2019. Parmi les évènements majeurs impliquant le Burkina Faso, on retiendra la tenue de Burkina Day, une journée entièrement dédiée au Burkina Faso et l’organisation de la 8 e édition de Franco mine sur le thème de l’acceptabilité social des mines.
Burkina Day a été organisé par la société minière Iamgold, la société canadienne qui exploite l’or sur le site Essakane. Steve Letwin, président et chef de la direction d’Iamgold dans son mot de bienvenue à la délégation du Burkina a précisé qu’il s’agit d’un événement spécial pour mettre en valeur le Burkina Faso. « Nous sommes extrêmement fiers de notre présence de longue date au Burkina Faso et nous sommes impatients de continuer à développer cette relation spéciale ».
Les propos du président et chef de la direction d’Iamgold se justifient. Bien qu’établi dans 3 continents, la mine d’Essakane est la plus importante parce qu’elle produit presque la moitié de la production du groupe.
Pour cette raison qu’il estime que le Burkina Faso offre un potentiel de rendement important pour l’investisseur patient et devrait figurer sur la liste des destinations de tous les acteurs sophistiqués de l’industrie minière. « . Je suis reconnaissant de la collaboration continue et des relations positives avec le gouvernement burkinabé. Nous espérons rester un acteur clé dans le développement des secteurs miniers du Burkina Faso pour les années à venir » a conclu Steve Letwin.
Invité à prendre la parole, le ministère des Mines et des Carrières, Idani Oumarou a axé son intervention sur 3 éléments. Actualité oblige, le premier élément a apporté sur la sécurité marquée par des attaques armées. « La situation que nous vivons est conjoncturelle. Les attaques sont l’ouvre de groupes islamiques certes mais aussi et surtout de grands bandits et de trafiquants de toute sorte », a lancé Idani Oumarou. Il n’a pas manqué de rassurer les investisseurs « Il n’y a pas de crises socio-politiques au Burina Faso. Le pays est politiquement stable. Il est un exemple de démocratie en Afrique ». Le ministère burkinabè en charge des mines a informé que l’offensive lancée par les forces de défense et de sécurité a permis depuis des semaines de donner des résultats encourageants ce qui augurent une victoire certaine dans les mois à venir. Le deuxième élément de son intervention a porté sur l’engagement politique du Burkina pour le secteur minier. Il a rappelé que l’activité minière est confrontée à des exigences d’acceptabilité sociale. Les mines drainent de gros flux mais les impacts ne sont pas toujours perceptibles dans le développement des régions minières et dans l’amélioration des conditions de vie des personnes impactées. Cette situation impose de mieux concilier recherche de profit et durabilité. La nécessite de poursuivre les efforts pour établir un partenariat fort entre les parties s’imposent, a recommandé Idani Oumarou. Le troisième élément de son intervention a porté sur l’événement Burkina day. Selon lui, le Burkina a besoin d’une telle plateforme pour faire connaitre ses atouts au monde comme l’engagement politique affirmée du gouvernement à travers le Plan national de développement économique et sociale qui ambitionne faire du secteur minier un levier de développement, (PNDES), un Code minier garantissant un partenariat gagnant-gagnant qui prend en compte les intérêts des sociétés minières, du gouvernement et des populations, une stratégie minière bien élaboré qui s’appuie sur une vision et un cadre institutionnel propice à l’investissement. Il a invité les investisseurs canadiens à participer à la prochaine édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO) qui se tiendra en septembre 2019.
Elie KABORE
Encadré
Les perspectives d’Iamgold au Burkina
IAMGOLD a commencé la production commerciale du projet Essakane après l’acquisition du site en février 2009. En termes de perspectives, la société prévoit terminer une étude de faisabilité d’ici la fin de l’année qui décrit les possibilités d’optimiser davantage le circuit de lixiviation du carbone et le potentiel du lessivage en tas. En 2018, elle a terminé la construction de la centrale hybride solaire/thermique de 15 MWc pour nos activités Essakane et investi dans des systèmes améliorés afin de déterminer si notre production d’or provient de sources responsables.
Source L’Economiste du Faso, Numéro 289 du Lundi 11 Mars 2019