Le Burkina Faso à l’instar des autres pays en voie de développement, est confronté à d’énormes défis en rapport avec le développement durable. Pauvreté de la population, faiblesse des investissements en matière d’infrastructures socio-économiques de base. De bonnes volontés, fort heureusement, se signalent et apportent leur contribution. Parmi ces bienfaiteurs, la Fondation SEMAFO. Ses actions sur le terrain au fil des années, améliorent le quotidien de nombreuses communautés au Pays des Hommes Intègres. Pour ce premier trimestre de l’année 2018, l’institution est intervenue dans plusieurs secteurs dont les plus emblématiques restent l’autonomisation économique de la frange féminine et le secteur de l’éducation, priorité des priorités.

2018 sera sans doute une année riche pour les habitants des régions de la Boucle du Mouhoun et de l’Est du Burkina Faso. La Fondation SEMAFO dans sa quête pour un monde meilleur a encore fait parler son cœur dans ces deux régions du Burkina. Des projets à activités génératrices de revenus ont été lancés au profit des femmes de ces zones. Pour ce faire, l’aviculture a été ciblée et des appuis ont été apportés à cet effet. Il s’agit essentiellement de 3 poulaillers modernes de capacité de 500 poulets chacun. Des gallinacés, qui selon les estimations pourront être mis sur le marché en seulement 45 jours. Des poussins (3000), du matériel technique, des vaccins, des vitamines et aliments pour volailles ont également été mis à la disposition des productrices. La Fondation a également procédé au renforcement des capacités des bénéficiaires en technique d’aviculture moderne. Le segment commercial n’a pas été occulté pour éviter que l’initiative ne se grippe.

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Il est important de connaître l’environnement économique, d’identifier les spécificités du marché afin de pouvoir écouler la production et rentabiliser l’activité. Dans cette logique, les mines de Mana et de Boungou peuvent déjà être considérées comme des pôles d’écoulement d’envergure qui absorberont la totalité des volailles produites.
Outre l’aviculture, la Fondation soutient le projet d’embouche ovine. Dix femmes de la Région de l’Est ont chacune reçu trois moutons. Elles ont en plus été équipées en matériel d’élevage composé pour l’essentiel, de brouettes, de mangeoires, de râteaux, de sceaux et de bien d’autres équipements. De l’aliment à bétail est également mis à leur disposition. Objectif, faciliter l’engraissage des moutons.
C’est connu, la Fondation ne fait pas les choses à moitié. Un partenariat a ainsi été scellé entre les services techniques de l’élevage et les éleveurs. La question de l’entretien et du suivi sanitaire des animaux se trouve simplifiée. À en croire les spécialistes de l’élevage, ces ruminants pourront être revendus dans un délai raisonnable de 4 mois, avec bien sûr des bénéfices substantiels.
Les femmes le plus souvent, en zones rurales, dépendent économiquement de leurs époux. Une problématique qui se trouve en partie résolue du fait de ce soutien de la Fondation.

Au Burkina Faso comme dans la plupart des pays en voie de développement, la pauvreté a un visage féminin, c’est d’ailleurs ce qui a motivé la Fondation SEMAFO à apporter son appui à cette frange de la population. Pour Amidou Ouattara, responsable du bureau de la Fondation au Burkina, cette approche vise à donner une totale autonomie financière à la femme burkinabè.
L’autonomisation des hommes est aussi une préoccupation pour la Fondation SEMAFO. Des équipements de production de miel ont été offerts à une trentaine d’apiculteurs issus de 5 villages de la commune de Partiaga dans la région de l’Est. En plus des équipements, ces producteurs bénéficieront de formations ; un accompagnement qui leur permettra de moderniser leur activité.

La corvée d’eau, l’autre bataille de la femme rurale !!!
La ressource « eau » est aussi un facteur déterminant dans le processus du développement. Au Burkina Faso, la problématique liée à l’eau est une équation à multiples inconnues pour les populations. La recherche de l’or bleu amène les populations à effectuer de longues distances. De nombreuses femmes passent souvent toute une journée pour quelques litres d’eau. Un périple qui vient d’être considérablement réduit dans plusieurs villages grâce aux efforts de la Fondation. Elle a en effet réalisé 5 forages au profit des populations des villages de Tawori et Natongou dans la région de l’Est et de Kiétou, Kongoba et Zienkuy dans la Boucle du Mouhoun.

Les jeunes filles en zones rurales sont sollicitées pour les travaux ménagers, dont la corvée d’eau. Pour Hadjaratou Hira, habitante du village de Zienkuy, la disponibilité de l’eau, vient alléger la charge de ces scolaires. La conséquence directe d’une telle réalisation précise, Mme Hira, c’est l’impact positif sur les rendements scolaires de ces jeunes filles. Les conditions d’existence de ces populations se trouvent améliorées à bien des égards. Des changements qualitatifs pourront être observés dans le quotidien de ces milliers de ménages.
Le savoir pour tous …
La lutte contre l’obscurantisme et l’ignorance est un combat de longue haleine. La Fondation contribue à faire bouger les lignes à ce niveau. L’institution consacre 50 % de son budget au seul secteur de l’éducation.

Dans ce combat pour promouvoir la connaissance, la Fondation a offert des infrastructures au profit du secteur éducatif des Régions de l’Est et de la Boucle du Mouhoun. Ce sont au total 4 infrastructures scolaires composées principalement de salles de classe, de bureaux, de magasins et de latrines qui ont été offerts à des localités de la Région de l’Est et la Boucle du Mouhoun.
Ainsi, le village de Boungou, a été doté d’une école de niveau primaire. Les villages de Pompoï et de Dangouna ont pour leur part reçu 2 collèges d’Enseignement Généraux. Fini le temps où il fallait partager les salles avec d’autres institutions. Le CEG de Wona, bénéficie-lui, de 3 salles de classe. Celles-ci lui confèrent désormais le statut de Lycée. Il pourra accueillir ses premiers élèves de seconde dès la rentrée prochaine.

En plus des infrastructures, 6 écoles de la région de l’Est ont reçu en tout 25 lave-mains à la grande satisfaction des acteurs de l’enseignement.
Pour le désormais Lycée de Wona, l’accompagnement est apprécié à sa juste valeur par le directeur du CEG de Wona, Barthélemy VEBAMBA. Selon cet enseignant, l’ouverture de ce second cycle permettra aux élèves de rester dans le carcan familial afin de poursuivre sereinement leurs études. Le Lycée de Wona donnera également la possibilité aux scolaires de faire un choix entre la série scientifique ou littéraire a d’emblée précisé M. VEBAMBA.
Pour Chantal GUÉRIN, directrice générale de la Fondation SEMAFO, ces dotations permettront aux scolaires de poursuivre leurs parcours académiques dans les conditions les meilleures.
Pour cette dernière opération, se sont 70 Millions de Francs CFA qui ont été investis dans la seule région de la Boucle du Mouhoun et 35 millions francs CFA dans la région de l’Est soit un total de 105 millions de francs CFA.

À travers ses actions sur le terrain, la Fondation SEMAFO contribue à impacter de façon positive la vie des populations. Au regard des défis et des engagements de l’institution, des efforts devront être consentis du côté des populations pour permettre à la Fondation de dérouler son programme pour l’année 2018. Le pari du développement est un engagement collectif et chacun devra jouer sa partition pour le grand bonheur des communautés locales.

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