orcade.jpgEmploi des nationaux dans le secteur minier au Burkina Faso
Les sociétés minières respectent les conventions minières selon la société civile
Afin de mieux appréhender la problématique de l’emploi dans le secteur minier au Burkina Faso, l’ONG ORCADE, le Réseau Africain des Journalistes sur la Transparence et l’Intégrité ( RAJIT) et Min’Alerte ont initié une étude sur la question en lien avec les conventions minières signées entre l’Etat burkinabè et les compagnies minières en phase de production. Elle visait à donner des informations sur le nombre de personnels cadres et techniciens et autres types d’emplois occupés par des nationaux les sociétés retenues minières et de vérifier si elles respectent les clauses contractuelles en matière de l’emploi des Burkinabè.orcadee.jpg
Les conclusions de l’étude ont été présentées lors les 04 et 05 juin 2013 à Relax Hôtel à Ouagadougou. Représentants d’organisations de la société civile, de structures étatiques, de sociétés minières, de partenaires techniques et financiers et d’organes de presse ont pris part aux échanges qui visaient à bâtir des stratégies pour améliorer l’emploi des nationaux dans les projets miniers pour une meilleure collaboration entre les acteurs miniers et les populations.
Deux compagnies minières, à savoir Kalsaka mining et Essakane SA ont fait l’objet de la recherche. Le choix des deux compagnies s’explique par leur taille, leur ancienneté et aussi parce qu’elles sont régies par deux conventions différentes (code de 1997 et code de 2003), qui font la promotion de l’emploi de nationaux dans les sociétés minières.
Selon le rapport d’étude, en fin 2012, la société Essakane SA employait 2 125 personnes, dont 1 950 nationaux, 790 ressortissants de la localité minière soit un taux d’emploi de nationaux de 91,76%.
Le Chargé de Programme de l’Ong ORCADE, Jonas HIEN, se dit satisfait des contributions des participants. « La société civile doit pouvoir jouer son rôle d’accompagnateur de l’Etat dans la recherche d’une paix sociale durable. C’est l’objectif à terme de notre démarche » a-t-il précisé.
Il note par ailleurs que des difficultés d’accès aux données sur le secteur ont contraint l’équipe à recourir à d’autres structures comme la Banque mondiale ou des partenaires au Canada par exemple. C’est pourquoi, Ousmane Bachir Dème, représentent de la Banque Mondiale à l’atelier a estimé que « l’une des recommandations fortes de cette étude c’est le renforcement des dispositifs de collecte de données au niveau gouvernemental pour que ce dernier sache le nombre d’emplois créés dans les mines pour une meilleure visibilité». La Banque mondiale à travers son institut appuie ce type de démarche de la société civile car « elle est convaincue qu’il faut renforcer les capacités de la société civile pour lui permettre de participer au dialogue entre les parties prenantes» ajoute Monsieur Dème.orcadeee.jpg
Un plan de plaidoyer adressé aux parties prenantes sera exécuté pour promouvoir l’emploi des nationaux dans les sociétés minières au Burkina Faso.

[

Sah Daouda & Adam’S Zongo
->www.faso-actu.net]

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