Le vendredi 3 mai 2019, le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani était face à la presse. Objectif : faire le point de l’exploitation minière au Burkina Faso et rendre compte de ses 3 années à la tête du département en charge des mines et des carrières.

Comme le veut le principe de la rédevabilité, Oumarou Idani a rencontré les hommes de médias pour rendre compte de ses 3 ans à la tête du ministère des Mines et des Carrières et surtout faire le point de l’exploitation minière au Burkina Faso.

52,622 tonnes d’or produites en 2018

En 2018, le Burkina Faso a produit 52,622 tonnes d’or, cette quantité est en constante progression à en croire Oumarou Idani, car en 2014, 32 tonnes d’or était produites et 32,5 tonnes en 2015 pour passer à 38, 5 tonnes et 45, 6 tonnes respectivement en 2016 et 2017.

La production du zinc, quant à elle, a connu une progression de 0,5% comparativement en 2017, pour s’établir à 165 000 tonnes en 2018.

Cette production a rapporté 266 milliards de F CFA aux recettes budgétaires, 1 540 milliards de recettes d’exportation et une contribution de 11,4% au produit intérieur brut, PIB.

Sur le plan social, l’or a permis en 2018 dans le sous-secteur industriel, la création de 9 200 emplois directs et 26 100 emplois indirects. Le sous-secteur artisanal pour sa part, est une source principale de revenus pour un million 500 mille de personnes pour une production annuelle d’environ 10 tonnes du métal jaune.

En termes de perspectives, le ministre des Mines et des Carrières a indiqué que son département entend poursuivre l’accroissement des productions pour porter celle du métal jaune à 60 tonnes en 2019. Et cela grâce à l’entrée en production des mines d’or de Niankorodougou, de Bouéré Dohoun, de Samtenga et la construction des mines de Sanbrado et de Bomboré. En outre, le département en charge des mines et des carrières prévoit diversifier la production avec le manganèse avec la mine de Tambao.

Quid des différents fonds ?

La question des différents fonds miniers est revenue au cours des échanges entre les hommes de médias et le ministre des Mines et des Carrières.

Selon Oumarou Idani, les réformes institutionnelles ont permis l’opérationnalisation des quatre fonds miniers. Pour ce qui est de l’opérationnalisation du fonds minier pour le développement local, le ministre a rassuré que son alimentation est effective pour l’année 2018. « A la date du 28 mars 2019, les sociétés minières ont procédé au paiement de un milliard 819 millions 813 mille 956 FCFA. L’Etat quant à lui, a donné une contribution de 2 milliards de FCFA », a-t-il souligné. Aussi a-t-il fait savoir que dans les jours à venir, la répartition des fonds sera effective et les fonds seront versés aux communes minières. La loi sur ce fonds étant entrée en vigueur en janvier 2017, c’est dire que son effectivité compte pour 2017, 2018 et 2019  et les montants restent à recouvrer. A ce titre, il faut noter que Essakane a déjà versé 350 millions de FCFA et la mine de Houndé 43 millions de FCFA.

S’agissant du fonds de réhabilitation et de fermeture des mines industrielles, il est alimenté par les compagnies minières à hauteur de 34 milliards 880 de FCFA. Le fonds dédié à la formation et à la recherche dans les sciences de la Terre, lui aussi est opérationnel et le solde qui est de 9 milliards 518 millions 175 mille 639 FCFA sera réparti entre le bureau des mines et de la géologie, le FONER, le fonds d’équipements du ministère et les universités et structures de formations et de recherches.

Le dernier fonds qui est le celui de réhabilitation et de sécurisation des sites miniers artisanaux et de lutte contre l’usage des produits chimiques prohibés est en cours d’opérationnalisation.

Des terroristes exploitaient l’or dans la région de l’Est

Répondant à une question, Oumarou Idani a reconnu que des terroristes qui avaient investis la région de l’Est exploitaient artisanalement l’or. Installés dans les forêts classées, ces derniers employaient les orpailleurs de la région pour extraire le métal précieux et leur garantissaient la nourriture en tuant les buffles et autres animaux des réserves fauniques, ils assuraient par ailleurs, la sécurité des sites. Toutefois, foi du ministre, avec l’opération « Otanpuanu », les forces de défense et de sécurité ont réussi à les déloger des forêts et toutes les activités liées à l’orpaillage ont été suspendues.

Thomas Saye

Source: https://www.zoodomail.com/fr/economie-developpement/exploitation-de-lor-au-burkina-1-540-milliards-de-recettes-dexportation

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