minconfe.jpgLe CAPES (Centre d’Analyse des Politiques Economiques et Sociales) a organisé une conférence publique le samedi 20 avril 2013 au Centre National du Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou sur le thème  » la contribution du secteur minier au développement socio économique du Burkina Faso. » Le public n’a pas marchandé sa participation.
Le CAPES, depuis quelques années organise des conférences publiques sur des thématiques d’intérêt pour les citoyens. Le samedi 20 avril 2013, c’est autour de « la contribution du secteur minier au développement socio économique du Burkina Faso » qu’il a choisi de réunir le public. La conférence visait, selon Kabore Daniel, Directeur Exécutif par intérim du CAPES, à permettre au grand public de mieux comprendre le contexte et les questions thématiques relatives au secteur des mines au Burkina Faso. C’est dans une salle comble que Adama Pierre Traoré, un des premiers géologues du Burkina et ancien Ministre, a dirigé les débats en compagnie de Aboubakar Sidoukou, Secrétaire Général de la Chambre de Mines, Tidiane Barry, Vice Président de la Chambre des Mines et Clément Ouédraogo, Conseiller Technique du Ministre des Mines et de l’Energie.
Pour planter le décor, le modérateur Adama Pierre Traoré, a fait l’historique de l’exploitation minière au Burkina Faso depuis les indépendances. Le Ministère des Mines et de l’Energie par la voix du Conseiller Technique affirme que le secteur minier a contribué de manière directe à hauteur de 190,6 milliards de francs CFA dans le budget de 2012, sans tenir compte des autres impacts liés à l’activité minière. C’est pourquoi, selon M. Ouédraogo, le Ministère continue d’encourager les recherches et de créer les conditions favorables pour les investisseurs. Il a également noté que le Burkina Faso est dans un élan de diversification des ressources afin de ne pas se focaliser uniquement sur l’or.
La communication de la Chambre des Mines a permis tout d’abord de connaître l’Association qui regroupe des acteurs privés du secteur minier. Dans la seconde partie, les conclusions l’étude sur l’Analyse du partage des bénéfices des activités aurifères au Burkina Faso conduite par le Cabinet KPMG-SECOR ont été présentées. L’étude démontre que l’Etat bénéficie largement de l’exploitation des ressources aurifères au Burkina Faso. Les données présentées par M. Barry, montrent que l’Etat perçoit sur chaque mine 48% des bénéfices contre 52% pour l’investisseur pendant la période de remboursement de l’investissement initial des investisseurs qui est de 4 ans en moyenne. Au-delà de ces 4 ans, l’Etat perçoit 70% contre 30% pour l’investisseur et cela sur le reste de la durée de vie de la mine. Ces chiffres ne tiennent pas compte des activités qui gravitent autour des mines. En outre, l’Etat a automatiquement 10% des actions dans chaque société minière en exploitation et en tant qu’actionnaire, il perçoit ses dividendes selon les règles fixées par le Conseil d’administration en sus des taxes et autres droits qui lui sont reversés.
La petite taille des gisements et la faiblesse des teneurs, le coût du carburant, du transport, etc. sont autant de contraintes qui contribuent à rendre les coûts de l’exploitation plus élevés au Burkina Faso par rapport au coût moyen mondial.
La conférence publique a permis de rendre visible la contribution du secteur minier dans le développement du pays. La CMB a salué l’esprit de dialogue qui règne entre le gouvernement et le secteur minier et souhaité que le partenariat soit gagnant à un triple niveau c’est-à-dire pour les sociétés minières, l’Etat et les populations locales.
Dans leur ensemble, les participants disent percevoir mieux la contribution du secteur minier même si les effets positifs dans leur vie quotidienne tardent à être perceptibles.

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Adams Zongo
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