« Mieux connaître le cyanure et son utilisation », c’est sous ce thème que HSE Consulting en collaboration avec le ministère des Mines et des carrières et la Chambre des Mines du Burkina ont organisé un atelier le 16 mai 2019 à Ouagadougou.

A la faveur du développement minier du Burkina Faso, le pays consomme chaque année d’importante quantité de cyanure. Selon les chiffres de la Direction générale des douanes en 2018 plus de 17 000 tonnes de cyanure d’un coût estimé à plus de 22 milliards ont été importées régulièrement au Burkina Faso. Ce produit chimique aussi utile que dangereux  est  utilisé essentiellement par les sociétés minières dans leur processus d’extraction de l’or. Cependant « si au niveau des sociétés minières, le transport, le stockage et l’utilisation du cyanure obéissent à des règles strictes et conformes au code international de gestion de cyanure, ce n’est pas souvent le cas sur les sites d’orpaillage où les contrôles sont inexistants ». C’est en ces termes que Adama Sawadogo Directeur Général du cabinet HSE justifie la tenue du présent atelier.

Acteurs du secteur minier, représentants de l’administration publique, élus locaux, étudiants ont suivi avec la plus grandes attentions les communications et panels animés par des spécialistes du ministère des Mines et des carrières, de la Direction Générale de la prévention de l’environnement, de la direction générale de Douanes, des sociétés minières et du groupe Nowata Logistique.

Les participants ont été informés sur les lois et réglementations qui régissent l’utilisation du cyanure au Burkina Faso, le suivi environnemental de l’utilisation des produits chimiques dans les industries extractives, les procédés de ventes et d’achat du cyanure ainsi que les procédures d’utilisation du cyanure dans les mines d’Essakane, de Karma, de Houndé et de Roxgold.

L’on peut retenir des échanges que plusieurs textes et procédures  encadrent l’utilisation du cyanure. Aussi, même si à ce jour il n’existe pas encore de substitut au cyanure dans l’extraction de l’or les bonnes pratiques prônent la réduction de la consommation de ce produit à travers entre autres son recyclage. Enfin, l’Etat doit se donner les moyens d’accroître le suivi -contrôle dans les importations et des usages du cyanure afin d’éviter des catastrophes environnementales.

 

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