dscf7415.jpgLes associations de femmes évoluant dans le secteur minier des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont tenu du 21 au 23 juillet 2014 un atelier de concertation dans la capitale burkinabè. Cet atelier avait pour objet d’appréhender les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes du secteur minier dans l’espace UEMOA. L’objectif étant d’œuvrer à la Promotion du genre dans le secteur minier mais aussi de permettre leur pleine participation dans le processus de développement du secteur minier et par ricochet des Pays membres de l’UEMOA.
La participation des femmes dans le mécanisme d’émergence du secteur minier de l’espace UEMOA demeure timorée, et ce, malgré leurs capacités et leurs compétences. Ce constat clairement établi a impulsé la tenue de cet atelier de concertation qui a réuni, en plus des femmes venues du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Togo, du Bénin, du Niger et du Burkina Faso, celles de la Guinée, qui ne fait pas partie de l’espace UEMOA.
Pour la Ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine SANGARE représentée par son secrétaire général, « le partage d’expériences entre les différentes associations est d’une nécessité première. Et d’ajouter que ces « pépites d’or » doivent par ailleurs faire de la promotion du genre, de l’équité et de la mixité dans l’univers minier leur cheval de bataille. Elle a aussi lancé un appel à la Commission de l’UEMOA afin qu’elle intègre « davantage la dimension genre dans la stratégie de mise en œuvre de la Politique minière commune en vue de favoriser et d’encourager les femmes à s’investir dans ce secteur. »
Le Ministre des Mines et de l’énergie Salif KABORE, représenté par son Conseiller technique, a pour sa part salué l’opportunité de l’atelier qui « se tient à un moment où chaque Etat membre de notre Union connait un regain incontestable dans l’activité minière.» Pour lui, il est nécessaire que les politiques et stratégies de développement minier soient orientées vers la pleine participation des femmes.
Il a par ailleurs interpellé les femmes sur l’urgence de la concrétisation d’une synergie de leurs actions « afin que leurs droits soient mieux promus et respectés, à tous les niveaux. »
Il assure que la question préoccupe au plus haut niveau de l’administration et est prise en compte dans la nouvelle politique sectorielle des mines et dans le projet de code minier.
La présidente de l’Association des femmes du secteur minier du Burkina, Marie Rose TAMBOURA a exprimé sa satisfaction vis-à-vis de la tenue de cet atelier qui leur permettra d’identifier les problèmes rencontrés par les femmes agissant dans le domaine minier de l’espace UEMOA. Toutes les délégations ont clairement affiché leur volonté de partager leurs expériences et de fédérer leurs actions.

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