Sabcé, commune rurale de la province du Bam, (région du Centre-Nord), a abrité jeudi 29 septembre 2011, la cérémonie officielle de lancement des travaux de construction de la mine d’or de Bissa-Zandkom sous la présidence du ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif Lamoussa Kaboré. Les opérations assurées par la société Bissa gold SA, devraient permettre d’obtenir 34 tonnes d’or.

Le secteur minier est en vogue au Burkina Faso. En effet, après la mine d’or de Taparko, c’est celle de Bissa-Zandkom, dans la commune de Sabcé, de procéder au lancement officiel de ses travaux, jeudi 29 septembre 2011. 7e mine du pays, la mise en exploitation du gisement d’or de Bissa aura une durée prévisionnelle de vie de 9 ans, mobilisera des investissements cumulés d’environ 197,3 millions de dollars et aura comme retombées directes, d’après le ministre Salif Kaboré, « 469 emplois permanents, 54 milliards de recettes directes pour l’Etat burkinabè ». A écouter le ministre, la mine dont les travaux viennent d’être lancés, provient de loin.

Et pour la petite histoire, raconte-t-il, « Bissa-Zandkom est l’aboutissement d’importants travaux de recherche qui datent de 1960. C’est véritablement en 2004, que la société Jilbery Burkina dans le cadre des permis qui lui sont octroyés, a investi près de 10 milliards dans la prospection aurifère ; au regard des bons résultats atteints, sa société-mère, High River Gold (HRG) a décidé de poursuivre les travaux de recherche. Les investigations géologiques et minières vont permettre la confirmation du gisement aurifère, des permis Bissa et Zandkom qui portent d’ailleurs le nom du projet (Bissa-Zandkom) ».

Aussi, poursuit l’historien d’un jour, « HRG toujours guidé et rassuré par les résultats de sa prospection, a soumis en 2010 au Ministère en charge des mines, une étude de faisabilité technico-économique et d’impact environnemental afin de procéder à l’exploitation industrielle du gisement. Les résultats de ces études ont abouti à l’adoption d’un décret en conseil des ministres du 11 juin 2011, qui octroie un permis d’exploitation de grande mine à la société Bissa Gold SA et dont l’Etat détient 10% des actions ». Le représentant du dima de Sabcé, Albert Patoin Ouédraogo, a déclaré « Une nouvelle page s’ouvre dans l’histoire de Sabcé qui a longtemps souffert des injustices de la colonisation ». Au nom du collège des sages, il a souhaité une bonne prospérité à la société minière tout en l’invitant à s’engager pour une exploitation « sans poison pour nos animaux et nos plantes ».

Le maire de sabcé, Mamadou Pierre Zoungrana, a fait remarquer que Bissa Gold SA, a priorisé la concertation dans toutes ses démarches. Ainsi, « les autorités communales, départementales et provinciales ont eu de nombreuses rencontres avec les responsables de la société minière ». En sus, ajoute-t-il, « les populations affectées par les travaux et qui doivent être réinstallées, ont pu directement discuter avec Bissa Gold de leurs indemnisations ». D’après l’idylle de Sabcé, « un document où est bien esquissé un plan de développement durable en faveur des populations est disponible », a-t-il rassuré. Sourire aux lèvres, il a affirmé que cette exploitation minière va contribuer à booster l’économie de la commune de Sabcé, ce qui est une source de fierté et de satisfaction.

Une retenue d’eau pour Sabcé

Le représentant de Bissa Gold Sa, Oleg Pelvin, a remercié d’abord le gouvernement burkinabè qui « a créé des conditions favorables pour les investissements ». Très serein, il a déclaré que leur société est aguerrie dans l’exploitation minière, toute chose qui lui évite l’amateurisme. Pour lui, les différentes démarches déjà entamées en sont la preuve. Le partenariat entre la société minière et les populations locales, à ce qu’on dit, sera gagnant-gagnant. « Des actions tous azimuts pour le bien être des populations de Bisa-Zandkom, et même au-delà », a laissé entendre le messager de la société. Ces actions, indique M. Oleg, concerneront la formation professionnelle des jeunes, la construction d’infrastructures socio-économiques et sanitaires aux normes (écoles, lieux de culte, dispensaires).

Mieux, la société prévoit la construction d’une retenue d’eau d’une capacité de 10 millions de m3 ; ainsi, les populations pourront pratiquer la pêche et la maraîchéculture. Pour la réalisation de ces infrastructures, « les entreprises locales seront priorisées », foi du représentant de Bissa Gold SA. Il a pris l’engagement au nom de la société, « de veiller au grain, au strict respect de la protection de l’environnement »


Le ministre Salif Kaboré a signé dans le livre d’or de Bissa Gold SA

« Nous venons de lancer officiellement les travaux de la mine d’or de Bissa-Zandkom. Qu’allah le Tout-puissant guide les pas du promoteur afin que dans quelques mois, nous puissions assister à la coulée des premiers lingots d’or. Nous vous encourageons à travailler en parfaite harmonie avec les populations de la localité et à préserver l’environnement »

Signé, Salif Kaboré, Ministre des Mines, des carrières et de l’Energie

Sidwaya

Publications similaires