Lundi 19 juin 2017 à Mogtédo, le Haut-commissaire de la province du Ganzourgou, Robert Zoungrana, a procédé à l’installation du Comité de concertation et de dialogue social du projet aurifère de Bomboré dans la commune rurale de Mogtédo. Composé de 105 personnes issues de structures déconcentrées de l’Etat et de toutes les couches socioprofessionnelles des villages impactés, ledit comité est présidé par le Haut-commissaire. L’installation a été l’occasion pour le coordonnateur des relations avec les communautés de Orezone, Eric Kossongonona, de présenter le projet aurifère et d’échanger avec les membres du comité.

bombore.jpg
« Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie. Car ce que nous laissons derrière, fait partie de nous-même. On doit faire le deuil de sa vie passée, avant d’entrer dans la nouvelle », disait l’écrivain Anatole France. Dans les villages impactés par le projet aurifère, une question est récurrente : à quand le démarrage effectif des travaux de construction de la mine ? L’absence d’une réponse précise à cette question entraîne toutes sortes de supputations qui peuvent affecter à la longue le développement du projet.

Conscient de l’importance de la concertation et du dialogue permanent entre acteurs pour dissiper les incompréhensions, la société minière OREZONE, détentrice du permis d’exploitation depuis 2016, a œuvré, en collaboration avec les autorités de la province, à la mise en place d’un comité de concertation et de dialogue. Son installation est intervenue, ce lundi 19 juin. Elle a été une occasion d’échanges sans faux fuyants entre les différentes parties sur différentes questions.
Quelques impacts du projet

« Lorsque que les parties prenantes, notamment des communautés riveraines, sont peu impliquées, marginalisées ou exclues du dialogue dans le cadre du processus de développement d’un projet minier, leur opposition au développement paisible et harmonieux dudit projet est une quasi-certitude. Nous restons ouverts à vos questions et à vos propositions d’amélioration réalistes du développement du projet aurifère de Bomboré », a lancé, en guise d’introduction, Eric Kossongonona, coordonnateur des relations avec les communautés de Orezone. D’une durée de vie de 13 ans dont 11 ans pour l’exploitation, la production sera de 39,7 tonnes d’or.

Mais à l’instar de tout projet minier, celui de Bomboré aura des impacts aussi bien négatifs que positifs :environ 700 ha de Terres seront affectées et compensés, 75 000 arbres détruits, 609 familles touchées et 3 500 orpailleurs déplacés. Toutes les personnes affectées seront compensées conformément aux protocoles d’accord qui ont été signés entre elles et la société Orezone. Dans le même temps, le couvert végétal sera progressivement restauré, les infrastructures éducatives, sanitaires, hydrauliques et bien d’autres seront renforcées. Que dire des recettes pour le pays outre la part gratuite de l’Etat burkinabè à hauteur de 10% dans le capital de la société d’exploitation. A cela, il faut ajouter la contribution au Fonds minier de développement communal pour la Commune rurale de Mogtédo.
Des champs en lieu et place de la compensation financière

Les participants n’ont pas été avares en questions
C’est la doléance d’un participant. Cette question a fait l’objet d’un traitement dans le cadre du Comité provincial en charge de négocier les conditions de la réinstallation et de la compensation des personnes affectées par le Projet aurifère de Bomboré. Le Haut-commissaire du Ganzourgou, qui est également le président de ce comité, a rappelé que cette question certes légitime a fait l’objet d’un examen approfondi au sein dudit comité au moment des négociations. C’est à défaut d’obtenir des terres pour les personnes affectées que la solution pécuniaire a été choisie et acceptée par tous.Toutefois, Orezone s’est dite ouverte à toutes propositions réalistes pour accompagner les personnes affectées pour une meilleure restauration des sources de revenus.

b2.jpg
Poursuivre les concertations
Comment on s’assure que le projet tient ses engagements ? Comment faire le suivi des activités ? Qui va le faire ? Ce sont entre autre autant de questions que les participants ont posé. Selon le représentant de la société Orezone, les ministères en charge de l’Environnement et celui des Mines font un travail de suivi des activités des sociétés minières. Au niveau de Orezone, les concertations se poursuivront avec les communautés à travers les rencontres mensuelles et les visites de courtoisie au cours desquels un point des activités prévues est fait. Ce sont donc des moyens pour les communautés de faire le suivi des engagements de la société. A cela, il faut ajouter ce cadre de concertation et de dialogue social désormais installé qui aura pour mission de faciliter la bonne collaboration et la paix sociale entre les communautés riveraines et le projet aurifère et dont la base est le respect des engagements pris par chaque partie.

Une invite à saisir les opportunités
Notons que les études financières du projet aurifère de Bomboré ont été faites sur la base du code minier de 2003 et la société a introduit sa demande de permis d’exploitation en conséquence. Avec l’adoption du nouveau code minier adopté en 2015, Orezone est amenée actualiser ses données. Et à en croire au coordonnateur des relations avec les communautés, cette opération s’achèvera avant la fin de l’année 2017. Et ce n’est qu’après cette étape qu’il sera possible de se prononcer sur la rentabilité ou non du projet qui compte créer 957 emplois (dont 900 Burkinabè) pendant la construction de la mine et 657 (dont 633 Burkinabè) emplois directs pendant la production. C’est donc un projet ambitieux qui s’annonce et le premier responsable de la province a exhorté les populations à saisir cette opportunité qui leur est offerte pour apporter le changement tant souhaité dans leurs localités.
Programmes mis en œuvre avant les travaux de construction

Avant que les travaux de la mine ne débutent à proprement parler, rappelons que la société Orezone a déjà élaboré et validé le plan d’actions de réinstallation. Afin de minimiser les impacts négatifs, la réinstallation se fera de façon méthodique en trois phases. La société a également lancé un programme de renforcement de capacités au profit des populations impactées par le projet Bomboré. Pour l’année 2017, 17 pépiniéristes ont été formés à la production de plants dont l’un des premiers clients sera la société Orezone ; 89 jeunes issus de différents villages de la Communes ont été formés en maçonnerie, soudure, électricité, menuiserie, plomberie grâce à un partenariat avec l’Agence nationale pour l’emploi(ANPE) et93 autres personnes ont passé haut les mains leur permis de conduire, catégorie « C ». 225 personnes seront formées en techniques de production maraîchère, 03 sites maraîchers seront réalisés et 05 groupements de féminins bénéficieront de formation sur les activités génératrices de revenus.
Associé Post


OREZONE est une société minière canadienne qui intervient au Burkina Faso depuis 1996. La mission de Orezone est de créer de la richesse pour ses parties prenantes en découvrant et en exploitant des gisements d’or d’une manière efficace et responsable.
Dans la Commune rurale de Mogtédo où est localisé le Projet aurifère de Bomboré, Orezone a déjà investi entre 2011 et 2016 près de 800 millions de F CFA au profit des communautés riveraines : construction d’une route, réfection de centres de santé et d’écoles, dons de fournitures scolaires et de matériel médico-technique, réalisation et réfection de forages

Publications similaires