Depuis plus de cinq ans, le Burkina Faso connait un boom minier. Pour l’exploitation des sites aurifères, sociétés industrialisées ou semi mécanisées rivalisent d’ardeur avec les orpailleurs traditionnels, d’abord pour avoir la souveraineté sur l’espace d’exploitation, ensuite pour extraire le maximum de métaux jaunes. Cela sur des sites où les populations locales en demandent davantage. Le cocktail explosif est vite constitué qui a très souvent viré aux accrochages. Se pose alors la question de savoir quel dispositif mettre en place pour que les sites aurifères ne soient pas des sites d’affrontements. La question était au centre d’un atelier organisé ce mardi 26 mai par le Forum multipartite pour la Responsabilité Sociale des Entreprises dans le secteur minier au Burkina Faso (RSE).
« Développement durable et cohabitation pacifique entre les sociétés minières et les orpailleurs traditionnels », c’est sur ce thème que s’est tenu cet atelier qui a regroupé des représentants des ministères, ceux des compagnies minières, des représentants des organisations d’orpailleurs, des représentants des populations riveraines, des élus locaux et des représentants d’organisations de la société civile entre autres. « L’atelier de ce jour devra permettre aux différents acteurs de mieux comprendre les enjeux d’une cohabitation pacifique entre sociétés minières et orpailleurs sur le terrain et réfléchir aux pistes de solutions pour répondre aux problèmes environnementaux et sociaux induits par une expansion non maîtrisée de l’exploitation artisanale de l’or sur les populations vulnérables (enfants, femmes) », a fait remarquer Oumar Traoré, Président du Forum RSE. Pour lui, il ne s’agit pas non plus de faire le procès d’une pratique qui fait vivre des milliers de familles mais de travailler à « proposer des mécanismes de prévention et de gestion des conflits entre orpailleurs et sociétés minières ».
Plan Burkina a apporté son appui financier à l’organisation de cet atelier. Pour la représentante de son représentant résident, présidente de la cérémonie d’ouverture de la rencontre, ce cadre de réflexion devra « permettre aux ONG et aux sociétés minières de mieux comprendre les enjeux sociaux, environnementaux et économiques locaux liés au développement du secteur minier ». Madame Lucile Bationo/ Zéba a par ailleurs saisi cette occasion pour rappeler que cela va en droite ligne des objectifs de Plan Burkina dont la mission principale est « d’apporter des améliorations durables à la qualité de vie des enfants défavorisés à travers un processus qui unifie des peuples divers et ajoute un sens et une valeur à leur vie ».
Pour mieux converger vers la recherche de cette plus-value dans l’exploitation minière au Burkina Faso, les participants à cet atelier, outre la communication sur le thème principal, devraient avoir droit à plusieurs exposés notamment sur la problématique des impacts environnementaux de l’orpaillage, et celui portant orpaillage et impacts sociaux ; mais aussi des discussions en table ronde.
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