Adama BARRY, ingénieur géologue a été l’invité de l’émission Zoom Mine N°003. Avec lui l’émission a porté sur Le cycle minier.
Le cycle minier est le processus qui part de la recherche du gisement exploitable jusqu’à la fermeture de la mine en passant par la construction de la mine et l’exploitation du minerai. C’est autour de cette thématique qu’a été structurée l’émission Zoom mine N°003.
Le magazine de ce numéro aura pour sa part fait le tour d’horizon du cycle minier. Ainsi, il a été donné de découvrir que le cycle minier est une aventure de longue haleine qui part de la recherche géologique menée par le BUMIGEB. De cette étape les différentes sociétés iront à la quête de différents types de permis miniers. Le permis leur est délivré selon des conditions bien établis par le cadastre et va permettre à la société minière de lancer son activité.
La deuxième étape dans le cycle sera les activités de la phase de recherche, illustrées par le cas de la société OREZONE. L’exemple de la société True Gold aura permis d’illustrer les activités menées dans la phase de construction. La mine d’Inata et celle de Amara sont respectivement en phase d’exploitation et en phase de fermeture.
Sur le plateau, l’invité a rappelé que toute activité minière part de la planification. Toute société qui veut se lancer dans l’activité recherche d’abord un certain nombre d’information sur le minerai qui l’intéresse, les fonds nécessaires à l’exploitation, etc. Pour le cas du Burkina, elle s’adressera en premier lieu au Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina (BUMIGEB) qui lui fournira des informations sur les potentialités disponibles afin de les orienter et de les diriger pour la demande d’un permis d’exploration. Le permis d’exploration qui donne l’autorisation à une société minière ne lui confère pas la certitude de trouver effectivement du minerai. Peu de recherches aboutissent occasionnant ainsi des pertes aux entreprises. Cependant, l’entreprise dont la phase exploratoire aura été fructueuse demandera un permis d’exploitation et intervient alors la signature d’un cahier de charge entre l’Etat et la société. M. Barry rappelle que dans cette phase une étape très importante est la concertation avec les communautés riveraines, une concertation qui démarre même au moment de la phase d’exploration.
Quand à la question du dédommagement des populations affectées par la construction d’une mine, un cabinet indépendant sera commis pour réaliser cette tâche. Le dédommagement se fait sur la base d’une grille bien définie. A la question de savoir si l’Etat ne se fait pas duper par les sociétés dans l’extraction, l’invité est clair. Le code minier donne des prérogatives à l’Etat qui peut faire des contrôles mais il relève que les sociétés minières respectent les consignes sous peine de perdre leur permis d’exploitation. Parlant de l’après mine, l’invité explique que chaque société doit présenter un dossier d’étude impact environnemental dans lequel est expliqué toutes les mesures que l’entreprise compte mettre en œuvre dans le cadre de la fermeture de la mine. Ce document est approuvé avant l’obtention du permis d’exploitation. Si en matière d’exploitation minière le Burkina Faso est jeune il n’en demeure pas moins que le Burkina Faso s’est doté des moyens nécessaires pour une activité minière saine et bénéfique selon M. Barry.
Lionel Christian BOUGAIRE
(stagiaire à la Chambre des Mines)