Le gouvernement a procédé à l’installation officielle des membres de la Chambre des mines du Burkina (CMB). Cette cérémonie, présidée par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, a eu lieu le vendredi 30 septembre 2011 à Ouagadougou.
Créée le 20 mai 2011, c’est finalement le vendredi 30 septembre 2011 que la Chambre des mines du Burkina (CMB) a vu ses membres officiellement installés par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Ce sont dix-sept compétences qui vont présider aux destinées de cette chambre. La mission assignée à cette nouvelle structure est de promouvoir et défendre les intérêts de ses membres, d’assurer leur représentation en rendant plus visibles leurs actions sur le terrain ainsi que leur contribution à l’économie nationale. Et pour conduire la baraque, c’est le directeur général de SEMAFO, Elie Ouédraogo, qui a été désigné pour être le président de la CMB. Pour lui, la CMB apparaît aujourd’hui comme la structure la plus appropriée pour représenter les intérêts du secteur minier. Il a poursuivi que la CMB se fixe pour objectif à court et moyen termes de contribuer à lever les obstacles au développement du secteur minier, rendre visible la part contributive des sociétés minières dans le développement durable du pays, insuffler une dynamique de coopération et de concertation entre l’Etat, les sociétés minières et les populations. Et d’autre part à accompagner les populations riveraines des sites miniers dans la préservation de l’environnement et le développement d’activités génératrices de revenus et de projets. Le président de la CMB a au nom de ses pairs réitéré leur ferme volonté à booster le secteur minier pour en faire un levier de croissance économique. Il a également réaffirmé leur entière adhésion à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) pour que les recettes fiscales perçues par l’Etat soient connues pour une meilleure utilisation. Le premier ministre a souligné que la chambre des mines s’impose comme le cadre institutionnel le plus indiqué pour favoriser des relations de partenariat plus justes et équitables entre les différentes parties. Pour lui, la CMB doit jouer à la fois un rôle moteur dans la promotion minière et être aussi un lien vivant et dynamique entre tous les acteurs du secteur.
La production d’or exportée depuis 2010 se chiffre à 440 milliards de FCFA
Le Premier ministre est revenu sur la part combien contributive de la production d’or dans l’économie nationale. Il a mentionné que depuis 2010, l’or constitue le premier produit d’exportation de notre pays et les exportations d’or sont chiffrés à 440 milliards de FCFA, soit 64,77% des exportations des biens et services. L’or et ses externalités contribuent pour près de 8% au PIB et 13,3% à la valeur ajoutée globale. Pour Luc Adolphe Tiao, l’évolution rapide du secteur minier commande une relecture de la déclaration de politique minière et cela pour se conformer aux exigences internationales. Bissa Gold a lancé le 29 septembre dernier le démarrage de ses activités, devenant ainsi la septième société minière au Burkina. Cependant, ce secteur connaît depuis quelques mois des turbulences, les événements de Pelegtenga dans le Yako en sont la parfaite illustration. Toute chose qui a amené le Premier ministre a réagir vigoureusement en condamnant tous ces actes de vandalisme. "Ces actes irresponsables ont souvent anéanti de nombreux investissements et retardé par ce biais le développement de la production minière dans notre pays", a ajouté Luc Adolphe Tiao.
Aller vers la création d’une chambre régionale des mines
Les présidents et responsables de groupements miniers de la Guinée, du Ghana, du Mali, de la Côte d’ivoire, du Niger sont venus soutenir la mise en place de la CMB. La chambre des mines du Ghana qui totalise 83 ans d’expériences, a amené son premier vice-président à demander la création d’une chambre régionale des mines pour, dit-il, répondre aux exigences de la CEDEAO. "Le continent africain doit se doter d’une chambre continentale pour mieux défendre ses intérêts sur le plan international", a-t-il ajouté. Le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif L. Kaboré, a souligné que la CMB sera l’interface entre la société minière, l’Etat et les populations. Pour lui, la mission principale de la CMB est la résolution des différents problèmes liées à l’activité minière. C’est-à-dire créer un climat apaisé pour que chaque partie prenante trouve son compte. Profitant de l’occasion, la Chambre des mines a lancé officiellement son site.
Ambèternifa Crépin SOMDA (Collaborateur)
Lepays