Le Club des Ingénieurs Miniers de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Fada (CIM-ENSI-F) en collaboration avec la Chambre des Mines du BURKINA (CMB) a organisé du 30 septembre au 02 octobre les 72 heures de l’ingénieur des mines. Le lancement des activités s’est déroulé le 30 septembre 2016 au BUMIGEB par une conférence publique.

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Le top départ des activités des 72 heures des ingénieurs miniers a été donné par une conférence publique sous le thème : « Insertion professionnelle des jeunes diplômés dans le secteur des mines ».
Le public présent à la conférence était composé des étudiants de CIM-ENSI de Fada mais aussi des étudiants d’autres écoles de formation en mine.
Le conférencier du jour Cyrille KABRE est géologue de formation, ancien directeur de la mine de Poura et secrétaire à la formation du conseil d’administration de la Chambre des Mines du Burkina.

Après avoir fait l’historique du secteur minier, il a montré le rapport entre « l’offre » que représente les diplômés que les Ecoles de formations mettent sur le marché de l’emploi et la « demande » qui regroupe les différentes offres d’emploi que proposent les institutions et sociétés de la place.
Le constat est que sur 1708 diplômés formés dans le domaine de la géologie des mines entre 1992 et 2015, 25% ont été employés dont 16% dans les différentes mines. En plus des conjonctures internationales, l’inéquation entre l’offre et la demande en matière d’emploi dans le secteur est l’une des raisons du chômage, a relevé le conférencier. La qualité de la formation dans certaines écoles a aussi été pointée du doigt.

En complément, Inna GUENDA-SEGUEDA, chargée de communication a la Chambre des Mines du Burkina a précisé que le secteur minier crée beaucoup d’emploi indirect (fournitures de biens et services).
Les conférenciers ont énuméré des propositions à même de lutter contre le chômage des jeunes diplômés dans le secteur minier. Au titre de ces propositions il y a l’incitation des jeunes à Compléter leurs études avec des formations de pointes, la mise en place d’une bonne politique de transfert de compétences avec des mécanismes de suivi, la motivation des géologues à demander, exploiter et gérer des autorisations d’exploitation artisanale ou semi mécanisée, la collaboration du gouvernement à travers des bourses de spécialisation au profit des géologues et l’importance pour les géologues de solliciter des postes d’enseignant dans le privé et le public.
Durant la phase des échanges, il a été surtout question des difficultés d’obtentions de stage par les jeunes diplômés. Ces derniers souhaiteraient que les acteurs du secteur minier notamment la Chambre des Mines s’implique davantage.

Formation des jeunes ingénieurs miniers
Dans la suite des activités des 72 heures du 1er et 2 octobre, la Chambre des Mines du Burkina (CMB) a organisé une formation au profit des jeunes ingénieurs sur le logiciel de travail Access à la direction des services informatiques du ministère de l’économie.

Près d’une cinquantaine d’étudiant ont bénéficié de cette formation qui sera sanctionnée d’une attestation en système de gestion de base de données.
Les participants dans l’ensemble se disent satisfait des activités menées au cours des 72 heures.

Cet appui de la CMB fait partie de sa politique d’accompagnement à la formation des jeunes au profit du secteur minier.

A propos du Club des étudiants miniers
Le Club des Ingénieurs Miniers de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Fada N’Gourma (CIM-ENSIF) en tant qu’initiative de la jeunesse estudiantine (filles et garçons) de la filière Génie Minier est une structure apolitique et laïque. Elle regroupe en son sein fraternellement tous les étudiants et rejette tout fanatisme racial, linguistique et religieux. La vision de ce groupe est de pouvoir mettre à contribution l’auto formation professionnelle relative au secteur minier.
Le club s’est donc fixé des objectifs à l’issu des quels les résultats attendus sont les suivants :
• Contribuer à former des ingénieurs miniers compétents ;
• Créer un esprit de leader, d’entrepreneur au sein de tous membres du club ;
• Rendre plus visible sur le marché de l’emploi, l’ingénieur ; issue de l’Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs de Fada (ENSI-F) ;
• A travers nos actions, trouver des partenaires pour faciliter notre insertion professionnelle.

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