Dans le cadre de la recherche d’un climat social apaisé sur les sites miniers et pour éviter les altercations entre les communautés riveraines et les travailleurs de ces sites, la Chambre des Mines a initié en collaboration avec les agences Bitel Communication et Tralassi Jobservices, un séminaire de formation autour du thème «Négociation communautaire, Prévention de conflits et Communication de crise » au bénéfice de ses membres. Le séminaire s’est tenu du 13 au 15 février 2013 au siège de l’Association.
Il n’est pas rare d’entendre ces dernières années qu’un conflit a éclaté autour d’un site d’exploitation minière. Consciente du problème et soucieuse d’œuvrer pour une cohabitation apaisée entre ses membres et les communautés riveraines des sites miniers, la Chambre des Mines a décidé d’outiller ses membres pour faire face aux éventuels conflits qui n’auront pas pu être évités. C’est pourquoi le ‘’comment éviter ces conflits communautaires’’ était au premier plan des échanges animés par Dr Daouda KONE, consultant et animateur du séminaire.
Avant d’entamer toute négociation, il est important de se connaître soi-même, c’est ainsi que Dr Koné, a d’abord enseigné aux participants la découverte de soi en module introductif avant de s’attaquer à la négociation communautaire, ensuite la communication de crise.
Les participants, issus principalement des sociétés minières, ont appris que, quelque soit le domaine dans lequel on se trouve, nous partageons les mêmes fondamentaux avec les populations locales. Il est nécessaire d’avoir des connaissances générales sur le fonctionnement du système de la négociation communautaire. Pour Dr KONE, « notre comportement ne doit pas être de nature à créer les conflits ». Alors il préconise que chaque acteur prenne connaissance de l’environnement des autochtones avant de déposer ses valises pour éviter de fouler au pied leurs traditions et leur vie communautaire. Enfin, le formateur a expliqué que la communication en temps de crise doit être canalisée pour éviter d’envenimer les situations.
Pour Cyrille KABRE, de la Société NEWMONT, cette formation lui a permis de revoir ce qui s’est passé, lui qui a géré la mine de Poura, et de pouvoir corriger les imperfections à l’avenir.
OUATTARA Amidou, de la fondation SEMAFO, se dit quant à lui capable désormais de négocier en cas de crise.
Selon Guillaume BELEMHOUDOUGOU, chargé des relations avec les communautés et la gestion de l’environnement à NEWMONT, cette formation lui permettra de reconsidérer avec soin des aspects qu’il ne prenait pas en compte par le passé par mégarde ou par ignorance.
C’est donc outillés et confiants que les participants ont rejoint leur structure d’origine. Ils œuvreront pour une meilleure relation entre sociétés minières et communautés. Il est évident que nous ne pouvons pas avoir un monde sans conflits du fait des intérêts divergents des parties, mais les conflits peuvent être minimisés.