mardi 5 novembre 2013 L’Assemblée Nationale à travers le Réseau des parlementaires burkinabè pour la bonne gouvernance dans les exploitations minières (RPBB-EM) a initié avec l’appui technique et financier de la Chambre des Mines du Burkina des journées d’information sur le secteur minier. Placées sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara. Durant 48 heures, les députés, et autres participants verront les compétences renforcées sur les notions des ressources minières. Le top départ a été donné le lundi 4 novembre 2013 à Ouagadougou. Le secteur minier constitue une composante importante et incontournable dans le développement économique et social du Burkina. Des données dénombrent plus de 988 titres miniers et autorisations valides octroyés. La part de l’exploitation de l’or, pour ne citer que ce minerai, est allée croissante passant de 0,36% en 2006 à environ 12% en 2012. Par ailleurs, l’or constitue 74% des exportations du pays et les recettes s’évaluent à plus de 200 milliards, faisant de lui la première source de devises depuis 2009. Il faut ajouter à ces chiffres, que plus de deux millions sept cent personnes vivent de l’exploitation artisanale ou industrielle de métal jaune. Cependant, le développement des mines industrielles, et le phénomène de l’exploitation artisanale de l’or entrainent des pratiques qui ne sont pas sans conséquences sur l’Homme et sur l’environnement. C’est dans le but de partager toutes ses informations sur le secteur minier, et de leur permettre d’appréhender tous les enjeux de ce secteur, qu’il est organisé, au profit des députés, et autres intervenants dans ce secteur, 48 heures de réflexion. A l’initiative de ces journées, il y a le Réseau des parlementaires burkinabè pour la bonne gouvernance dans les exploitations minières (RPBB-EM). Quelles sont les missions de ce réseau ? Rasmané Ouédraogo, le Coordonnateur du réseau nous révèle ceci : « Le but du réseau est de contribuer à une gestion durable et transparente des ressources minières ainsi qu’une répartition juste et équitable des retombées en vue de la préservation de la paix et de la cohésion sociale ». Il en dit plus sur l’opportunité de cette formation : « L’organisa tion des présentes journées vise à renforcer les capacités des parlementaires en matière d’activités minières à travers la mise à leur disposition d’informations nécessaires et actualisées et l’instauration d’échanges fructueux sur le secteur minier ». Pour faire passer le message, au moins 200 participants ont été conviés. En plus des parlementaires, on note parmi les bénéficiaires de la présente formation, des membres des organisations de la société civile du Burkina, du Mali, du Niger, des représentants des ambassades et missions diplomatiques, des ONG, sans oublier les professionnels et personnels minier. Il faut noter que la Chambre des Mines du Burkina, dont l’ambition est de participer à une meilleure connaissance du jeune secteur minier burkinabè a apporté un appui technique et financier à l’organisation de ce cadre d’échange entre acteurs du secteur et les élus du peuple. Pour le 1er vice-président de l’Assemblée Nationale Naboho Kanidoua, représentant le président de l’Assemblée nationale, l’importance de cette formation se passe de commentaire. « L’initiative du réseau qui est de renforcer les initiatives développées pour une gestion durable et transparente des ressources minières est louable à plus d’un titre. En plus de permettre aux élus de cerner les enjeux, nul doute que cela contribuera à la préservation de la paix et de la cohésion sociale quand on sait tous la lie de conflits entre autochtones et orpailleurs » a-t-il signifié. Plusieurs thèmes seront abordés au cours de ces journées. Le secteur minier burkinabè : historique, le cycle minier état des lieux, enjeux et défis ; la politique sectorielle des mines au Burkina Faso ; l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et ses perspectives, sont des communications parmi tant d’autres. « Au regard des ambitions poursuivies par l’organisation de ces journées de réflexion, je ne doute pas qu’au sortir de nos travaux, nous serons plus nantis pour une meilleure appréciation des projets de lois qui nous seront soumis dorénavant », tels sont les souhaits de Rasmané Ouédraogo. Ousmane T & S D
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