A la fin de Décembre 2014, Semafo détiendrait près de 2,6 millions d’Actions de Orbis soit un peu plus de 1% des parts de Orbis (www.asx.com.au code OBS). La période du 15 décembre (début de l’offre) au 31 décembre correspondant aux congés de fin d’année, tout se jouera probablement dans les prochains jours.
Le Vendredi 09 Janvier 2015, à la fermeture des bureaux, Semafo devra se prononcer si elle veut faire une « Offre Finale » le Vendredi 16 Janvier ou prolonger l’offre d’un mois supplémentaire. Semafo peut proroger l’offre d’un mois à chaque fois jusqu’à une année même si cela semble peu probable.
Jusqu’à ce que l’offre soit déclarée “Finale”, Semafo peut varier l’Offre en augmentant le « prix de l’offre », en renonçant à certaines conditions ou en prorogeant la « Période de l’Offre ».
Un grand pas sera franchi quand Semafo va déclarer l’offre « finale » – inconditionnelle -, ce sera alors aux Actionnaires de Orbis d’accepter ou de rejeter l’offre et les cas cités plus haut s’appliquent.
Semafo a mis beaucoup de conditions sur l’offre y compris que Orbis Gold (ou ses filiales) ne peuvent pas lever de fonds à la bourse et ne devraient pas conclure de contrats de plus
de 750 000 Dollars sans les posséder. Tandis que Semafo se réserve le droit de faire des prêts.
De leur coté, le Conseil de Orbis peut envisager d’autres options notamment le levé de capitaux interne, le financement de la dette et une prise de contrôle amicale.
Semafo affiche son intention de sortir Orbis de la bourse australienne et de fermer les bureaux australiens.
Les conséquences pour le Burkina Faso
Orbis Gold Limited et Semafo restent deux sociétés bien intégrées au secteur minier au Burkina Faso et sont toutes deux membres de la Chambre des Mines du Burkina.
Elles viennent de pays miniers où la transparence dans les industries extractives (ITIE) est de rigueur même si l’Australie semble en avance sur le Canada en initiant une proposition de loi pour que les sociétés minières australiennes déclarent en Australie ce qu’elles versent aux états à l’étranger.
Elles participent également aux différents programmes dans le cadre de la Responsabilité Sociale des Entreprises et se veulent des Entreprises citoyennes.
Néanmoins, les perspectives de l’achat de Orbis par Semafo inquiètent (aussi bien en Australie qu’)au Burkina. Le personnel burkinabè suit de près cette bataille qui se mène au haut niveau et s’interroge de plus en plus sur son sort. Semafo, déjà présente au Burkina avec un fort personnel n’a pas dévoilée ses intentions par rapport au personnel local de Orbis.
De plus, les conditions de l’offre ne permettant pas aux activités d’exploration de se dérouler normalement, la prolongation du bras de fer pourrait avoir des conséquences pour les travailleurs.
La prise de contrôle de Orbis par Semafo limitera la diversité des sociétés minières au Burkina, les canadiennes opérant déjà la moitié des mines au Burkina. Cependant, le Burkina accueille toute entreprise sérieuse avec une solide capacité d’investissement pour développer rapidement ces projets de très grande qualité.
Les Canadiens l’ont déjà prouvé avec des cas comme Essakane, le plus gros investissement privé et plus grand employeur dans le pays et aussi la plus grande mine en Afrique de l’Ouest.
l’Etat gagnerait à s’assurer que Semafo pourra continuer d’employer le personnel local de Orbis et sera actif dans l’ensemble des permis qu’elle pourrait acquérir et à défaut, transférer ces permis à d’autres sociétés pour leur mise en valeur.
Dans tous les cas, d’autres options telle qu’une prise de contrôle amical devra permettre à « Orbis » de continuer à explorer le sous-sol du Burkina sous d’autres formes.
Sources: www.asx.com.au