L’hôtel indépendance de Ouagadougou a abrité le 16 mars 2012, l’ouverture des négociations de la convention collective sectorielle des mines. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale, Soungalo Apollinaire Ouattara, en présence du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Kaboré.

Le Burkina Faso, considéré comme un pays à vocation essentiellement agricole, est devenu aujourd’hui un pays minier se classant parmi les premiers exportateurs d’or en Afrique. Dès lors, le secteur minier se positionne comme un maillon incontournable de développement économique et social durable du Burkina. En effet, de 2007 à 2011, 8 mines dont 7 d’or sont entrées en production et bien d’autres ont déjà lancé les travaux de démarrage de leurs activités de construction. L’or est devenu le premier produit d’exportation du pays depuis janvier 2010. A noter que la production minière essentiellement basée sur le « métal jaune » a contribué déjà à près de 8 % au PIB de notre pays en 2010. En outre, les activités minières sont créatrices de richesses et d’emplois au Burkina. Plus de 7 000 emplois directs ont été créés.

Dans cette optique, l’ouverture des négociations collectives sectorielles des mines est un gage sur le fait que le gouvernement accorde la plus grande attention au développement de ce secteur. Elle vise à créer les meilleures conditions de travail et de vie dans un climat apaisé, en conformité ave les meilleures pratiques au plan international, en vue de faire durablement de ce secteur un acteur privilégié du développement économique et social du Burkina Faso.

Pour le président de la chambre des mines du Burkina, Eli Ouédraogo, cette négociation s’inscrit dans la tradition de dialogue et d’échanges qui caractérise notre pays et nous situe sur le niveau d’évolution de notre secteur minier. Pour optimiser toutes ces ressources minières, selon le président, « il faudra davantage sécuriser les ressources humaines, capital fondamental indispensable et leur offrir un cadre règlementaire harmonieux et harmonisé pour encadrer les relations entre le travailleur et son entreprise ». Le secteur minier est un secteur en pleine expansion qui a besoin d’une réglementation sociale appropriée. Pour cela, le président du conseil national du Patronat, Birahima Nacoulma a relevé : « il appartient aux partenaires sociaux de faire en sorte que les efforts déployés par le gouvernement pour l’attrait des investissements étrangers dans ce secteur soient soutenus, car eux aussi, ont un rôle à jouer pour le maintien d’un climat social favorable à la création d’emplois et une meilleure productivité ». «Les organisations syndicales et les syndicats du secteur des mines placent un grand espoir dans les résultats de ces négociations ; aussi, nous exhortons les commissaires mandatés par leurs structures respectives à mener des débats francs et courtois en vue d’aboutir à un texte novateur et consensuel qui s’inscrit dans la durée » a indiqué le président du mois, Blaise Augustin Hien. Pour le ministre de la Fonction Publique, Soungalo Apollinaire Ouattara, le gouvernement attend les conclusions pour mieux accompagner les efforts.

Impression du ministre Soungalo Appolinaire Ouattara

« La convention collective du travail est un instrument qui est nécessaire dans la régulation des relations inter-professionnelles. C’est pourquoi, le gouvernement, le 5 juin, avait lancé des discussions au tour de 5 conventions. Nous avons fait du chemin et sur les 5 conventions au départ nous avons 2 conventions qui ont été signées dans 2 secteurs. Le secteur de la micro finance et le secteur du transport routier. Il était important pour nous de poursuivre avec les partenaires sociaux des autres secteurs. Aujourd’hui le choix s’est porté sur le secteur minier. Nous allons nous asseoir autour d’une table de négociations en vue de conclure une convention dans ce secteur. La signature de cette convention viendra apaiser le climat de travail dans ce secteur émergent. Le code de travail comporte des zones d’ombre et la convention vient à point nommé. Les conventions qui ont déjà été signées ont une suite favorable dans leur application. Dans les secteurs bancaires et de la boulangerie cela suivra ».

Source: l’express du faso /Jules

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