Le secteur minier burkinabè a pris un essor important ces dernières années et sa croissance est reconnue comme l’une des plus fulgurantes au monde. Alors que le Burkina Faso n’avait aucune mine industrielle en 2006, on a enregistré 6 mines d’or qui ont produit 23 tonnes d’or en 2010. En fin 2016, les 8 grandes mines d’or en exploitation ont produit 38 tonnes d’or et la seule mine de zinc, 170 000 tonnes de concentré de zinc.

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Des lingots qui génèrent des ressources pour le pays
Des recettes importantes générées

Les activités des sociétés minières ont généré des recettes pour le compte du budget national. Cette contribution est passée de 1,691 milliard de FCFA en 2007 à 189,983 milliards de FCFA en 2016.
De 2008 à 2015, les mines ont payé environ 1.100 milliards de FCFA au Trésor public pour environ 144 tonnes d’or produites. La moyenne des contributions sur ces trois dernières années est de 175 milliards de FCFA/an.
Depuis 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation, contribuant pour plus de 70% aux recettes d’exportation et 15% aux revenus fiscaux de l’Etat. Sa contribution dans le produit intérieur brut est comprise entre 7 et 10%.
En termes de création d’emplois directs, de 2000 employés environ en 2007, le secteur minier industriel enregistre près de 7000 employés en 2015, dont près de 95% de nationaux.
Ces personnes ont payé 15,125 milliards FCFA d’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS) en 2015 selon le rapport 2015 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Toujours selon ce rapport, l’IUTS est l’impôt le plus important collecté par la Direction générale des impôts dans ce secteur et le troisième impôt le plus important que le secteur verse au budget national après les droits de douane et taxes assimilées (39,285 milliards FCFA) et les royalties (30,521 milliards FCFA).
L’exploitation minière, c’est aussi le social avec la construction d’infrastructures communautaires
En outre, en 2015, les communes abritant les mines ont reçu de l’Etat 745,918 millions de CFA, représentant 20% des taxes superficiaires payées par les sociétés en 2014.
Depuis plus de 10 ans, l’or apporte énormément au budget national. Pourtant, pour bon nombre de Burkinabè, l’or extrait de notre sous-sol commun par les sociétés minières ne brille pas pour tous. Une appréhension qui se justifie par le fait que le Burkina Faso applique l’unicité de caisses. En dépit de tout, on peut affirmer sans risque de se tromper que, dans tout projet que le gouvernement conduit et où il y a contribution du budget de l’Etat, il y a immanquablement l’argent de l’or là-dedans. Sans oublier les salaires des agents de l’Etat que supporte le budget. Et pour cause, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

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Ces gros engins font désormais partie du paysage du Burkina minier
Un potentiel minier inexploré
Le dynamisme du secteur se mesure par le nombre de permis et d’autorisations miniers octroyés. 6 permis d’exploitation de grandes mines ont été attribués dernièrement. Si plusieurs mines ont procédé à des extensions, des projets d’extensions de mines sont en cours chez certains.
Malgré tout, le potentiel minier national est insuffisamment exploré et développé selon les spécialistes du secteur. En effet, le Burkina Faso enregistre 21% des roches favorables de l’Afrique de l’Ouest mais n’a produit que 38 tonnes d’or industriel en 2016. Pourtant, le Ghana, avec 19% des roches favorables de l’Afrique de l’Ouest, produit en moyenne 90 tonnes d’or industriel l’an et le Mali avec 10% roches favorables de l’Afrique de l’Ouest produit 44 tonnes d’or industriel l’an.
Le potentiel burkinabè sera encore plus grand si le pays résout la question de la fraude dans les mines artisanales et semi mécanisées.
Aussi, si les conditions sont favorables, plusieurs autres mines viendront accroître la contribution du secteur au développement harmonieux du Burkina Faso.
Jardin financé par ESSAKANE SA au profit des femmes. La production est entièrement vendue à la mine.

Pour encadrer le secteur, le gouvernement burkinabè met en œuvre des réformes législatives et réglementaires dont la dernière en date est le code minier voté en 2015. Aussi, des actions de promotion du secteur minier ont été réalisées aussi bien par le gouvernement que par des acteurs privés.
Soucieux de la gestion transparente de la manne financière issue de l’exploitation minière, le gouvernement du Burkina Faso a décidé d’adhérer en 2008 à l’Initiative de Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Le Burkina Faso a été accepté comme pays candidat en mai 2009. Il a publié un premier Rapport ITIE en décembre 2010 et a obtenu le statut de pays conforme le 27 février 2013. Le Burkina a publié depuis 7 rapports. Ce label fait de notre pays, un pays dont la gestion des ressources des industries extractives répond aux normes internationales. Il est présentement soumis à une évaluation de la mise en œuvre de l’ITIE.

Cet article est publié par Action des Journalistes sur Mines au Burkina Faso en collaboration avec la Chambre des Mines du Burkina /Email : ajmbfaso@gmail.com/cmb@chambredesmines.bf

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