Le Projet d’appui au développement du secteur minier (PADSEM) a été lancé le 29 mai 2012 à Ouagadougou par le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie M. Salif Lamoussa Kaboré. Ce projet financé par la Banque Mondiale à hauteur de 16.5 milliards de F CFA, vise à améliorer la gouvernance dans le secteur minier au Burkina. La cérémonie de lancement du projet a fait suite à un atelier technique de renforcement des capacités des acteurs miniers.
Depuis la création d’un ministère plein en charge du secteur minier, le Burkina Faso a su développer nombre d’initiatives pour permettre d’importants investissements. En effet, d’une production d’or de 5,6 tonnes en 2008, le Burkina Faso a enregistré dès 2009 une production de 12,5 tonnes, faisant de l’or, le premier produit d’exportation du Burkina en termes de recettes. Mieux, cette production est passée à 24 tonnes en 2010 et à 32 en 2011 avec une acquisition de permis d’exploration, de 80 en 2009 à plus de 600 de nos jours. Mais toujours dans l’optique de booster ce secteur déterminant dans la réalisation de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et aussi catalyseur du développement économique, l’État burkinabè a entamé des négociations avec la Banque mondiale qui a abouti à la signature d’un accord de financement du PADSEM le 9 août 2011. En lieu et place du prêt, la Banque mondiale a fait un don de 16, 5 milliards de F CFA au gouvernement pour la mise en œuvre dudit projet. Étalé sur une durée de cinq ans, le PADSEM, selon le ministre, permettra de renforcer les capacités de tous les acteurs du secteur minier et d’avoir une très bonne connaissance géologique du Burkina. Il devra également contribuer à sécuriser et accroitre l’investissement privé tout en renforçant la capacité institutionnelle de l’Etat et des autres parties prenantes. Le représentant de la Banque mondiale au Burkina M. Célestin BADO justifie ce don par le fait que le secteur minier est inscrit comme une priorité nationale du Burkina et parce ce que le pays regorge un potentiel minier qui mérite d’être développé. « L’un des axes de notre stratégie de financement concerne la production des richesses » a laissé entendre M. Célestin BADO tout en souhaitant une répartition équitable des richesses générées par les mines. Quant à la mise en œuvre du projet sur les cinq (5) ans, trois composantes ont été identifiées. Il s’agit de la composante « A » qui favorisera un développement profitable des ressources minières ; de la composante « B » destinée à renforcer la gestion institutionnelle du secteur, la coordination et la responsabilisation et la composante « C » qui appuiera la coordination et la gestion du projet, a indiqué le coordonnateur du projet, M. Soumaila Bamogo. L’espoir est au rendez-vous mais comme l’a si bien noté le ministre Salif Lamoussa Kaboré, toute mine a une durée de vie limitée dans le temps et les ressources actuellement exploitées ne sont pas renouvelables. Il convient donc que le Burkina Faso sache en tirer profit pour un développement durable.
Sah Daouda