Le 02 Juillet 2020, l’acquisition de Semafo par Endeavour Mining a été conclue avec succès. La nouvelle entité conserve le nom d’Endeavour Mining. Elle est dirigée par Sébastien de Montessus, le PDG. Dans cette interview, le Directeur Pays d’Endeavour Mining, Adama Soro — qui va désormais s’occuper des quatre mines en exploitation et des projets d’exploration du groupe minier au Burkina Faso — parle des avantages de cette fusion et des perspectives de la compagnie. Avec cette fusion, Endeavour devient le premier employeur privé et le plus grand producteur d’or au Burkina Faso, avec une prévision de production annuelle globale d’au moins 30 tonnes d’or à l’échelle du groupe.  

 

  • Présentez-nous la nouvelle Endeavour Mining au Burkina Faso ?

La nouvelle Endeavour Mining détient à présent quatre mines en opérations et trois projets au Burkina Faso. Ce sont les mines de Houndé et de Mana à l’Ouest, la mine de Karma au Nord et la mine de Boungou à l’Est. Les projets sont : Kari, Nabanga et Bantou. Endeavour détient également plus d’une dizaine de permis d’exploration dans le pays.

Avec l’acquisition de Semafo, Endeavour traduit sa grande confiance dans le potentiel de développement économique du Burkina Faso et son engagement à valoriser son potentiel minier.

Le groupe Endeavour aura désormais plus de 3 000 employés directs et le double en termes d’emplois indirects au Burkina.

A l’échelle de l’ensemble de ses six mines (incluant Ity et Agbaou situées en Côte d’Ivoire), Endeavour produira environ un million d’onces d’or par an soit plus de 28 tonnes d’or, dont plus de 700 000 onces rien qu’au Burkina Faso, soit près de 20 tonnes d’or.  

  • Quels sont les intérêts de cette acquisition ?

Cette acquisition a un double intérêt : celui de permettre aux deux sociétés d’accroître leur potentiel de production et d’offrir aux employés l’opportunité de développer leur carrière dans une société plus grande, disposant d’un fort potentiel de développement.

Endeavour Mining combine désormais les qualités de gestion opérationnelle des deux sociétés, et bénéficie de leurs expertises complémentaires en matière d’exploitation minière à ciel ouvert et souterraine, d’usines de traitement par lixiviation en tas et de lixiviation en cuve (CIL), de développement de projets et d’exploration.

Avec cette acquisition, les avantages pour l’Etat Burkinabé sont considérables. On notera une augmentation de la contribution d’Endeavour Mining à l’économie nationale tant au niveau de la chaîne de valeur économique (fournisseurs locaux, emplois indirects, investissements communautaires, etc.) qu’au niveau des contributions directes (royalties, dividendes, impôts et taxes) au budget de l’Etat. 

 

  • En termes d’emplois, quels sont les perspectives pour les employés, notamment ceux des mines de Mana et de Boungou ?

Sur les plus de 10 000 emplois que représente le secteur minier, Endeavour emploie plus de 3 000 employés répartis entre les quatre mines de Karma, Houndé, Mana et Boungou. Près de 94% de ces collaborateurs sont Burkinabé.  La compagnie est désormais le plus important employeur privé du pays.

Les employés de Mana et de Boungou sont bien accueillis par leurs collègues des autres mines et du bureau pays. Les tâches de chacun sont clairement définies, l’objectif étant d’améliorer les performances globales du groupe et d’offrir de nouvelles possibilités pour le développement de carrière des employés surtout nationaux, notamment en termes de mobilité dans le groupe mais aussi de formation continue.  

  • Avec désormais quatre mines en exploitation au Burkina Faso, quelle sera la contribution d’Endeavour au développement local ?

Endeavour reconnait que les communautés locales sont au cœur de ses actions, assurant l’existence de ses opérations et essentielles à ses activités.

Notre groupe poursuivra les projets de développement local lancés à Houndé, à Karma, à Boungou et à Mana.

La compagnie continuera également de mener des actions dans le cadre de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) en tenant compte des piliers définis dans sa stratégie RSE à savoir la santé, l’éducation et la formation, et la résilience économique.

Endeavour a démontré qu’elle était une entreprise solidaire. Je rappelle que nous avons contribué à hauteur de 880 millions de FCFA à la lutte contre le Covid-19 dans le cadre d’un don de matériels et de fonds au profit des structures concernées de l’Etat. Nous avons également mené des opérations spécifiques de soutien aux structures de santé locales au profit des communautés voisines de nos mines et de nos employés. 

  • La sécurité est un des défis majeurs au Burkina Faso. Quelles sont les dispositions prises par Endeavour pour protéger ses employés ainsi que ces opérations sur vos quatre mines ?

À Endeavour Mining, notre principale priorité et notre première ressource, ce sont nos employés. Depuis le début de nos activités au Burkina Faso, nous accordons une grande importance à la sécurité des personnes qui travaillent sur nos sites.

L’équipe de sécurité du groupe a déployé des stratégies qui garantissent la sécurité des travailleurs ainsi que des mines et projets d’Endeavour dans ses trois pays d’activités, particulièrement au Burkina Faso. Ces stratégies, qui découlent de la politique sécuritaire du groupe élaborée en 2018, sont soutenues par des ressources humaines et matérielles adaptées et en augmentation constante depuis plus de deux ans. Cette politique de sécurité du groupe s’étendra à Mana et à Boungou, tant aux sites qu’aux employés.

Toutes nos mesures sécuritaires sont adaptées à chacune de nos zones d’activités et sont mises en place en parfaite coordination avec les autorités nationales compétentes, dont nous saluons au passage la très bonne collaboration. 

  • Quel est votre dernier mot ?

Cette opération d’acquisition de Semafo témoigne de notre grande confiance dans le potentiel minier Burkinabé et de notre engagement à être un partenaire de choix dans le développement du pays. Endeavour Mining compte assumer sa place de leader dans le secteur minier Burkinabé et maintenir la constructive et franche collaboration que nous entretenons avec l’Etat burkinabè et l’ensemble des parties prenantes de l’industrie minière nationale.

Source : L’Economiste du Faso du 13 juillet 2020

Publications similaires