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A la faveur des campagnes électorales du 29 novembre 2015, les candidats en lice avaient chacun, à travers un projet de société présenté sa vision pour un développement socioéconomique du Burkina Faso. De l’économie à la santé en passant par l’éducation, plusieurs secteurs socioéconomiques du pays ont été évoqués. Le secteur minier, l’un des piliers économiques du pays eu égard à son apport dans le budget de l’Etat, l’emploi et les services sociaux, n’est pas resté en marge. En effet, la vision globale du candidat Roch Marc Christian KABORE pour un Burkina nouveau en particulier celle pour le secteur minier a eu l’assentiment des électeurs qui ont porté leur choix sur lui parmi tant d’autres. Plusieurs défis se présentent donc au président Roch en vue de donner satisfactions aux attentes des partis prenantes du secteur minier.
Voici la vision du nouveau président du Burkina Faso pour le secteur des mines.

Promotion de l’industrie minière

  Valorisation du potentiel géologique du Burkina Faso par la mise en évidence de tous les gisements miniers dont dispose le pays ;

  La production d’informations géologiques et minières utiles à la recherche ;

  L’équipement des experts nationaux de moyens matériels capables d’effectuer des levées aéro-géophysiques sur le territoire national ;

  La création d’une banque nationale de données géologiques et minières

  L’incitation et la diversification des investisseurs nationaux et étrangers dans le secteur minier ;

  L’incitation de l’exploitation à petite échelle en vue d’attirer les petits investisseurs nationaux ;

  La prospection et l’évaluation des zones propices à l’activité de la petite mine ;

  La mise en place d’une unité des essais pilotes d’exploitation à petite échelle ;

  La mise en place d’un mécanisme de dialogue entre recherche, Organisations de la société civile, les communes, les sociétés minières et État

  La révision du Code minier pour le conformer aux nouveaux enjeux du secteur ;

  La révision des procédures d’attribution des permis en vue de prendre en compte les nouveaux enjeux du secteur ;

L’orpaillage

  Identification des zones appropriées à l’orpaillage ;

  La délivrance des autorisations d’exploitation aux orpailleurs en vue du suivi de leurs activités ;

  Restriction de l’orpaillage traditionnel aux seuls nationaux.

La transparence dans le secteur minier

  Organisation du cadastre minier par la mise en place d’un système autonome capable d’intégrer toutes les données garantissant une gestion transparente et efficiente.

  L’amélioration des textes de politique et de gestion du secteur minier garantissant la transparence et la bonne gouvernance ;

  La vulgarisation des textes législatifs et réglementaires auprès de tous les acteurs, y compris les autorités locales et les populations résidentes

  L’intégration de l’information sur le destinataire des importations des produits destinés aux miniers dans le système informatique en vigueur utilisé par les services de douanes lors de l’octroi des avantages douaniers ;

  La mise en place d’une plateforme informatique commune à toutes les régies de recettes ;

  La dotation de la perception spécialisée auprès des Mines d’un système de gestion et de suivi informatisé des recettes minières ;

  Le suivi effectif des versements au fonds de réhabilitation pour l’environnement ;

  La production de rapports scientifiques et citoyens annuels.

Protection de l’environnement et le développement durable

  La gestion des impacts environnementaux des mines et des sites d’orpaillage ;

  Le suivi des impacts sur les qualités pédologiques des terres agricoles des produits chimiques ;

  Le suivi des changements hydrologiques et hydrogéologiques des retenues d’eau causés par l’utilisation des produits chimique ;

  Le contrôle strict de l’utilisation des produits chimiques ayant des impacts sur la flore et la faune ;

  Le suivi des procédés d’extraction physique et chimique des minerais afin de réduire les effets des effluents sur les retenus d’eau ;

  Le suivi des activités de réhabilitation des mines ;

  L’élaboration d’instruments légaux permettant aux communes d’assurer le suivi des impacts environnementaux ;

  L’exigence de la participation citoyenne aux études d’évaluation des impacts environnementaux ;

  L’application stricte des textes réglementaires sur le partage des ressources en eau entre les populations résidentes et les compagnies minières ;

  L’interdiction stricte de l’orpaillage sur les aires protégées.

  La sante sécurité sur les mines

  L’exigence du port de matériels modernes de protection par les ouvriers des mines et les orpailleurs ;

  La sensibilisation des ouvriers et des orpailleurs sur les bonnes pratiques en matière de santé sur les sites d’exploitation ;

  La mise en place, le renforcement et le fonctionnement des services de santé ;

  La construction de sévices de santé de base sur les sites miniers et les sites d’orpaillages.

Par ailleurs, dans un contexte où le secteur minier burkinabè est à la croisée des chemins avec un nouveau code minier, il est plus que jamais nécessaire pour le président élu de faire du Burkina Faso, la destination de choix des investisseurs miniers. A cet effet il doit promouvoir non seulement la compétitivité du secteur minier burkinabè dans un contexte international concurrentiel mais aussi la bonne gouvernance dans la gestion des retombées minières pour le pays.

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