Fin de manœuvre pour trois jeunes dont une fille et deux garçons dans la cyber escroquerie par le biais de transfert électronique d’argent. I ls ont été présentés aux hommes de médias dans la soirée du 22 juin 2017 au commissariat de police de Réo, au cours d’une conférence de presse.

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Depuis quelques temps, le commissariat central de police de la ville de Réo recevait des plaintes de personnes se présentant à la mine de zinc de Perkoa pour un recrutement que les responsables de ladite mine ignoraient. Ces personnes étaient purement et simplement victimes de cyber escroquerie. Dès lors, la police a engagé des enquêtes depuis le 30 janvier 2016 pour mettre fin à cette association de malfaiteurs et d’escrocs aux moyens des TIC, qui profitent du besoin d’emploi qui frappe les burkinabè pour mener leur sale besogne. Heureusement que les investigations ont portés leurs fruits. Elles ont permis en effet, d’interpeller deux présumés auteurs ainsi qu’une complice à Ouagadougou, grâce à l’appui de la division de la police économique et financière. Et ce sont trois présumés coupables qui ont été présentés ce 22 juin au sein du commissariat central de police de Réo, au cours d’une conférence de presse, avec leur butin, à savoir 5 téléphones portables, des puces téléphoniques et la somme de 136 000F CFA. Le commissaire central de police de la ville de Réo, passammanégré Illy, explique le mode opératoire : « la victime est d’abord contactée par un sms lui promettant un emploi fortement rémunéré dans une société minière et finit par être dépouillé par le biais de transfert électronique d’argent. Les escrocs opèrent en utilisant une puce électronique qui peut être identifiée ou non. Avec la complicité de certains operateurs de transfert électronique d’argent, et à l’aide d’une carte d’identité » qu’ils ont ramassée dans la rue (généralement des cartes d’identités perdues par leurs propriétaires),ils arrivent à retirer les sommes d’argent envoyées par leurs victimes via les réseaux de téléphonies mobile. Les sommes extorquées et supposées représenter des frais de dossiers et autres faux frais varient entre 20.000 et 100.000F CFA par dossier ». Selon le substitut du procureur, Béssoakéyéré pour ces frais d’associations de malfaiteurs et d’escroquerie aux moyens des TIC, ces jeunes encourent des peines allant de 1 à 5 ans d’emprisonnement plus une amende. Egalement le représentant de la Chambre des Mines à cette conférence de presse, Nebon Bamouni, a précisé que le recrutement au niveau des mines suit une procédure claire avec des annonces dans la presse, notamment dans les journaux écrits, et les candidats ne déboursent aucun frais. Quant au Directeur provincial de la police nationale du Sanguié, Francis Z.Nion ,il invite la population à plus de vigilance et de collaboration, tout en mettant en garde toutes les personnes de mauvaise foi qui croient pouvoir se camoufler dans l’espace du cyber pour spolier les populations, car elles seront retrouvées.

Le journal le PAYS du numéro 6374 du mardi 27 juin 2017

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