Ce jeudi 15 décembre 2016 a eu lieu à Ouagadougou un symposium national d’harmonisation du concept de Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Ce symposium est organisé à l’initiative du Réseau Afrique jeunesse avec le soutien du ministère des mines et de l’énergie, de DIAKONIA et de l’Ambassade du Canada et de la chambre des mines du Burkina Faso. A l’issue du symposium, une conférence de presse a été organisée afin de partager les résultats obtenus.
Le Réseau Afrique jeunesse à travers son « Projet d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso » souhaite contribuer à la promotion de la Responsabilité sociale des entreprises minières. Cependant, cette notion de Responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est pas toujours le même contenu selon les pays et selon les institutions et organisations.
Le symposium de Ouagadougou a donc réuni les sociétés minières représentées par la chambre des mines, des OSC, ainsi que des institutions étatiques en vue d’harmoniser les concepts de RSE au Burkina Faso.
Cela est d’autant plus important, car « La démarche RSE pourrait être le déclencheur d’un développement durable du Burkina Faso si elle est effectivement mise en œuvre. », à en croire Daniel Da Hien, coordonnateur du Réseau Afrique jeunesse.
Ainsi donc, à l’issue de ce symposium, les participants sont arrivés à un consensus sur le contenu de la RSE. Il ressort que la RSE doit intégrer avant tout la notion de responsabilité. L’entreprise doit vivre en cohésion avec les populations des zones où elle est implantée. Elle doit aussi apporter son aide quand il y a des difficultés à résoudre, même si ce n’est pas sa responsabilité de les résoudre.
Une autre notion à intégrer dans le contenu de la RSE, c’est la notion de parties prenantes. Les entreprises minières doivent identifier et connaître les parties prenantes, c’est-à-dire, les communautés locales impactées par les activités minières, ainsi que ce dont ils ont besoin. Par cette connaissance, la société cible plus aisément ses domaines d’intervention.
Il ressort également à l’issue de ce symposium que la RSE est aujourd’hui une nécessité pour les entreprises et non forcément une obligation. Aux dires des conférenciers du jour, une société socialement responsable est une société qui respecte ses engagements aussi bien envers l’Etat qu’envers ses employés. C’est aussi celle qui est acceptée par les populations vivant dans la zone où elle est installée et qui met en œuvre des actions qui contribuent au bien-être des populations.
Avant d’arriver à un label RSE propre au Burkina Faso, comme le souhaite le RAJ, il sera mis sur pied une charte qui contiendra les résultats du symposium.
Lefaso.net