La première édition de la Semaine Nationale de Santé-Sécurité Minière organisée par la Chambre des Mines du Burkina (CMB) s’est tenue du 25 au 28 juin 2019 à Ouagadougou. L’objectif était d’offrir un cadre de promotion et de partage d’expériences sur les bonnes pratiques de prévention et de gestion de la sécurité au travail dans l’industrie minière.

Du 25 au 28 Juin 2019, s’est tenue à Ouagadougou, la première édition de la Semaine Nationale de Santé-Sécurité Minière sous le parrainage de Oumarou Idani, ministre des Mines et des Carrières et sous la présidence de  Séni Ouédraogo, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale.

Dans son discours de lancement de la semaine, le Ministre en charge du travail a rappelé les données du dernier rapport 2019 de l’Organisation Internationale du Travail selon lesquelles  2,78 millions de travailleurs perdent la vie du fait d’accidents du travail et de maladies professionnelles. 2.4 millions de ces décès sont dus aux maladies professionnelles. 374 millions de personnes sont victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles non mortelles par an. Les journées de travail perdues représenteraient près de 4% du Produit Intérieur Burt Mondial.

En choisissant de lancer cette première édition de la Semaine Nationale  de Santé-Sécurité Minière, la Chambre des Mines du Burkina (CMB) faitière des compagnies minières voudrait créer un cadre d’échanges et de partage sur les meilleures pratiques de santé-sécurité entre acteurs du secteur minier d’une part et entre ces derniers et les professionnels des secteurs connexes d’autre part.

Laurent Dabiré, vice-président de la Chambre des Mines du Burkina, énonce que « les sociétés minières réfléchissent au quotidien pour garantir que chaque employé rentre chez lui sain et sauf après le travail car l’humain est au cœur des activités minières et il s’agit là d’un défis permanent et perpétuel d’autant plus que dans un environnement minier l’utilisation de substances dangereuses, les installations et les machines lourdes, les fosses à ciel ouvert présentent des risques importants ».

Selon Pr Séni  Ouédraogo, « En organisant une semaine de la santé sécurité minière, le secteur minier en tant que gros contributeur à l’économie de notre pays montre l’exemple en matérialisant son adhésion à ce principe important … ce rendez-vous entre acteurs du secteur des mines d’une part et entre ces derniers et les acteurs des autres secteurs devrait se pérenniser pour devenir une plate-forme d’échanges qui alimenteraient les autres initiatives existantes sur la thématique de la santé sécurité ».

Durant la semaine, les experts en santé sécurité des sociétés minières, d’autres secteurs et de l’administration publique ont échangé au cours d’une table ronde autour du thème de la semaine « Gestion des risques en milieu minier ».

Deux jours ont été consacrés à une formation sur la santé sécurité au profit de plusieurs centaines de personnes dans les modules suivants : les risques de santé-sécurité en milieu minier et les activités de prévention, l’hygiène industrielle, le travail en espace clos, le travail en hauteur, la protection des machines, les techniques d’enquêtes et d’analyse des accidents.

En marge de ces activités, une exposition de matériel de santé-sécurité et de produits divers a été animée par les structures partenaires de l’évènement.

Des recommandations  

A la suite de leurs échanges, les experts en santé-sécurité ont formulé des recommandations à l’endroit de la Chambre des Mines et de l’administration publique. Il s’agit entre autres d’institutionnaliser la Semaine Nationale de la Santé-Sécurité Minière  prenant en compte  les questions de santé-sécurité et l’environnement dans les mines et les grandes entreprises, mettre en place une plateforme de partage d’expériences dans le domaine des accidents et incidents rencontrés dans les mines et les bonnes pratiques en santé sécurité au travail,  assurer des formations spécialisées dans le domaine de la santé-sécurité au profit des experts issus des sociétés minières sous l’égide de la Chambre des Mines, étendre les activités de protection des travailleurs aux sous-traitants miniers, aux activités de  l’exploitation artisanale et aux populations directement impactées par les activités minières.

Avant de prendre  rendez-vous pour la deuxième édition, Zamanoma Kaboré, Président de l’Association des Victimes d’Accidents du Burkina Faso, dans son mot  de clôture a souhaité l’élimination de quatre « personnes » pour le bien-être des travailleurs. Il s’agit de « Monsieur Accident, de son épouse appelée Mme Maladie professionnelle, de sa fille Blessure et son petit garçon nommé Incident ! ».

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