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Dans la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD), référentiel de la politique de développement économique et social, le Burkina Faso ambitionne de consolider le capital humain en mettant l’accent sur la formation technique et professionnelle, entre autres mesures. Pour les orientations futures, il a décidé de conforter les actions de renforcement des capacités de formation dans les filières porteuses et de renforcer la formation professionnelle de base en tant que dispositif pouvant répondre aux besoins de l’économie en compétences et qualifications.

De même, il s’est proposé, pour développer le secteur privé, de renforcer les capacités des entreprises en soutenant la formation de leurs personnels et en développant la formation technique spécialisée pour rapprocher davantage l’offre de formation des besoins des entreprises, en termes de qualification des ressources humaines.

En 2012, le Burkina Faso comptait 17 275 115 habitants, dont la moitié de femmes et 26 % de la population sont urbains. La population est majoritairement composée de jeunes avec 45,7 % ayant moins de 15 ans et environ 60 % ayant moins de 20 ans. Cette jeunesse de la population constitue un levier potentiel d’innovations et de progrès à moyen et long terme, pour le Burkina Faso, à condition que des ressources soient mobilisées pour la protection et la préparation des jeunes à la vie adulte.

La population active du Burkina Faso se compose essentiellement de ruraux (80 % de celle-ci est dans le secteur rural), de jeunes non qualifiés et de personnes pauvres. Sur le plan social, la pauvreté persiste et la crise sociale, survenue en 2011, témoigne de cette fragilité.

La principale contrainte est la faible productivité du facteur travail. De façon générale, le problème majeur est le sous-emploi, la faible qualification et la faible rémunération des travailleurs, notamment en milieu rural, ce qui ne permet pas d’enrayer la pauvreté.

Le secteur minier du Burkina Faso est, aujourd’hui, considéré comme l’un des plus dynamiques de l’Afrique de l’Ouest, voire du continent, en raison de ses performances au cours des dix dernières années. Et pourtant, pendant très longtemps, de nombreuses personnes, et pas des moindres, ont été très pessimistes quant à l’avenir minier du pays. Au nombre de ceux-ci, on peut citer le Président français, Georges Pompidou, lors de sa visite
officielle au Burkina Faso (alors Haute-Volta) effectuée du 21 au 23 novembre 1972. En réponse à la question d’un journaliste pour l’aide éventuelle que la France pourrait apporter pour la mise en exploitation du gisement de manganèse de Tambao (seul gisement alors connu), celui-ci invitait le pays à se consacrer uniquement à l’agriculture car il n’avait aucun avenir minier.