L’émission zoom Mine N°002 a porté sur la thématique du paysage minier au Burkina Faso. L’invité de l’émission était Adama Pierre TRAORE, consultant international indépendant senior en développement des ressources minérales.
Naguère pays agricole, le Burkina Faso est devenu un pays producteur d’or. L’or est d’ailleurs devenu la première source de devise pour le pays depuis 2009. L’exploration minière au Burkina Faso fait état de la présence de plusieurs gisements qui suscite l’engouement des investisseurs. Avec huit (08) mines en exploitations, le Burkina Faso s’est inscrit sur la liste des grands pays miniers en Afrique. Outre l’or, le zinc et le manganèse font parties des productions minières enregistrées.
En plus de cet état des lieux de l’exploitation minière qu’a présenté le magazine de ce numéro, il est aussi ressorti que les sociétés minières contribuent grandement par leurs activités au développement socio-économique du Burkina Faso. Cependant pour les acteurs du secteur la tâche n’est pas toujours aisée. Entre difficultés administratives et conflits avec les populations riveraines, les entreprises sont néanmoins conscientes que d’énormes efforts doivent être fournis par tous pour une meilleure exploitation et rendement du secteur minier.
Avec l’invité M. Adama Pierre TRAORE, il s’est agit de retracer ‘’l’histoire minière’’ du Burkina. Il la subdivise en cinq périodes. La période précoloniale, période stérile. Durant cette période les potentialités minières n’ont pas intéressé les populations. Ensuite la période coloniale durant laquelle l’enclavement du pays n’a pas suscité d’intérêt. Viens après les premières années d’indépendances, 1960-1970 qui ont été marquées par les premières recherches géologiques mais minimes du fait de l’inexistence de géologues burkinabé. Les années 1970 à 1990 marque l’ère des mines avec des prospections géologiques qui auront révélé la présence de gisements ; c’est également au cours de cette période que naquît le Bureau voltaïque de la géologie et des mines, aujourd’hui BUMIGEB. Les premières mines firent aussi leur apparition avec la société Voltaïque d’intervention minière à petite échelle et la compagnie minière de Kéére. Aussi durant cette période la mine d’or de Poura qui avait cessé de fonctionner à repris et le Comptoir Burkinabè des Métaux Précieux a été créé pour acheter et réglementer le secteur. La dernière période est celle à la quelle ont assiste actuellement.
Quelles leçons peut-on tirer de l’exploitation de la mine d’or de Poura ? De l’avis de l’invité, l’Etat s’est beaucoup inspiré de la gestion de cette mine pour relancer sa gestion de l’activité minière.
Commentant, les éboulements survenus à Kari Nord dans la province du Tuy, dans la partie « Actualité » de l’émission, M. TRAORE justifie cette situation dramatique par l’incivisme des populations qui rejettent les injonctions de fermeture de ces sites faits par l’Etat. Il déplore aussi le manque de cadres de gestion de cette activité.
Lionel Christian BOUGAIRE
(stagiaire à la Chambre des Mines)