Le Premier ministre Christophe Dabiré a présidé le lancement officiel des travaux de construction de la mine d’or de Sanbrado. Située dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou dans la région du Plateau Central, elle est la 14e mine industrielle au Burkina Faso.
Première mine d’or industrielle de la région du Plateau Central, le gisement de la mine d’or de Sanbrado est mis en valeur par la Société minière de Sanbrado (SOMISA SA), filiale de la société Channel Ressources, elle-même filiale de la société australienne West African Ressources. Selon le Président directeur général de la SOMISA SA, Richard Hyde, la mine est d’une durée de vie de 11 ans minimum et prévoit une production de 50 tonnes d’or minimum. Avec une production moyenne de 7,3 tonnes d’or par an pour les six premières années. Cette phase de construction va générer au profit des nationaux en majorité 800 emplois et la phase de production environ 700 emplois.
L’exploitation de la mine d’or de Sanbrado se fera en carrière et en sous-terrain et pour cela, la réalisation d’infrastructures s’impose. Il s’agit d’une usine de traitement du minerai par lixiviation en colonnes ; des bassins d’épandages des effluents de l’usine ; un bassin de stockage d’eau brute de 2 millions de m3 ; une centrale électrique d’une puissance de 17 Mégawatts ; une cité minière de 255 chambres ; une station de pompage d’eau installée au bord du fleuve Nakambé ; des routes d’accès et de transport du minerai ou du stérile. « Toutes ces infrastructures, à l’exception de la station de pompage d’eau et la canalisation la reliant à la mine, sont situées à l’intérieur d’un périmètre de sécurité clos de 117 hectares », a souligné le sieur Richard Hyde.
Pour le ministre des Mines et des carrières, Ouamarou Idani, cette grande mine industrielle s’étend sur une superficie de 25,89 km2 sur le territoire de la commune de Boudry. Elle va générer en terme d’impôts et taxes pour l’Etat 156,5 milliards de francs CFA, 2,2 milliards pour le fonds de réhabilitation environnementale et 11,275 milliards de francs CFA à titre de contribution au fonds minier de développement local. « Les retombées socio-économiques que cette mine va générer une fois en activité, justifient tout l’intérêt que le gouvernement lui accorde », a-t-il indiqué.
La coulée du premier lingot de cette mine tenue à 10% par l’Etat et par 90% par West African Ressources est prévue pour le troisième trimestre de 2020. Pour le Premier ministre Christophe Dabiré, cette 14e mine industrielle dont la construction vient d’être lancée montre que le Burkina est un pays minier. Les ressources que ces mines génèrent contribuent au budget de l’Etat et alimentent le Fonds minier de développement local.
« Ce fonds va contribuer à faire en sorte qu’il y ait des retombées directes pour les populations là où est installée la mine à travers la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, la création d’emplois », a-t-il laissé entendre. Il a demandé aux populations d’avoir de la patience afin que la mine puisse s’installer dans la quiétude et produire des effets bénéfiques pour tous.
Marcus Kouaman
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Source Lefaso.net