mmii-2.jpgA l’occasion de la commémoration des Journées Mondiales de la Sécurité et de la Santé au Travail et Africaine de la Prévention des Risques Professionnels organisées simultanément le 30 avril 2015 à Ouagadougou, la Chambre des Mines du Burkina était présente aux activités. Elle a participé aux ateliers et a animé un stand pour témoigner et partager son savoir-faire en matière de prévention de la sécurité et de la santé dans les mines.
Le secteur minier burkinabè pourvoyeur d’emploi dans un environnement hautement industriel rappelle la nécessité de la mise en place des mesures de prévention des risques professionnels. Le secteur minier burkinabè à travers son instance faitière la Chambre des Mines, était présent aux activités commémoratives des Journées Mondiales de la Sécurité et de la Santé au Travail et Africaines des Risques Professionnels organisées à Ouagadougou le 30 avril dernier. Cette participation visait d’une part à marquer l’attachement de la Chambre des Mines du Burkina aux prérogatives de la prévention des risques professionnels et d’autre part à partager son expérience dans la capitalisation des heures de travail sans accident. En effet, les sociétés minières, conscientes des risques liés à l’exploitation du minerai font de la prévention des risques professionnels leur cheval de bataille. Chaque société minière dispose en son sein d’un service de prévention des risques professionnels. Ce service est chargé de veiller à la prévention de la sécurité et de la santé de tous ceux qui travaillent sur le site de la mine.
minnn.jpg

A la Société IAMGOLD Essakane SA par exemple, la prévention des risques professionnels se matérialise par des séances de sensibilisation et de formation des agents dans les différents départements sur les bonnes pratiques en sécurité et santé au travail. En outre, les employés participent chaque jour à une séance de musculature avant ou après le travail afin d’améliorer les conditions physiques de leur corps de sorte à prévenir les blessures liées au travail. Chaque agent dispose également d’un carnet MBA (Mind Body Achievement) qu’il remplit toutes les fois qu’il finit son service pour signaler les défaillances constatées dans les mesures de protection ou dans les conditions matérielles de travail. Cette disposition vise à détecter les foyers d’incidents afin de diligenter des mesures idoines pour honorer leur slogan « Zéro accident». Des affiches et des panneaux sont toutefois utilisés sur le site pour rappeler et interpeler davantage les agents à la culture de la prévention des risques en respectant les dispositions conventionnelles.

IAMGOLD Essakane SA comme les autres sociétés minières ont un label à réaliser : la capitalisation des heures de travail sans accident. Cet objectif apparait pour les sociétés minières comme une certification de leur engagement pour la prévention des risques professionnels. Ainsi, ce label, certaines sociétés minières burkinabè l’ont atteint en capitalisant des millions d’heures de travail sans accident avec perte de temps. mm.jpg
A ce titre, la Société Minière de Belahourou (SMB) à la date du 20 avril 2015 a capitalisé 5 millions d’heures de travail sans incidents avec perte de temps. La société IAMGOLD Essakane SA quant à elle, a à son actif 2 millions d’heures d’affilées de travail sans incident. Le secteur minier peut donc se féliciter d’avoir de pratiques strictes en matière de prévention des risques professionnels.

C’est l’occasion de rappeler que toutes les sociétés minières membres de la Chambre des Mines du Burkina à l’instar de la SMB et de Essakane travaillent au quotidien pour atteindre ce label et la préserver jusqu’au terme de la durée de l’exploitation de leur mine. Cette quête permanente de l’excellence des conditions de travail s’inscrit dans la vision de la Chambre des Mines du Burkina et est aussi un engagement des sociétés minières à faire de la prévention des risques professionnels une culture inscrite dans leur quotidien.

L’orpaillage, l’autre face du secteur minier

L’orpaillage est depuis quelques années en floraison au Burkina Faso et occupe près de 1, 3 millions de personne. Mais c’est l’occasion de déplorer le fait que cette activité ne respecte pas les préceptes de la prévention des risques professionnels, car tous les moyens sont bons pour exploiter le minerai précieux. Ses différentes pratiques et les dommages qu’elles occasionnent ne sont pas reluisants pour le secteur minier burkinabè. Descente dans des trous de fortune à des dizaines de mètres sous terre, dépravation des mœurs, insalubrité grandissante, emploi de mineur, consommation des produits prohibés, emploi anarchique des produits chimiques, usage incontrôlé des explosives, la liste est longue. Et il faut le reconnaitre, ces faits énumérés mettent en péril non seulement la sécurité et la santé des orpailleurs eux-mêmes mais aussi celles des communautés riveraines.
Nous avons bonne foi que durant ce mois d’avril le Ministère en charge du travail a été regardant sur les conditions de travail dans les sites d’orpaillage. Le cas récent de l’éboulement à Djibo vient allonger la liste des drames. Nous espérons que cet accident contribuera à une prise de conscience des risques liés à l’activité de l’orpaillage.

Daniel ZERBO
Stagiaire en communication à la Chambre des Mines

Publications similaires