La commune minière de Boudry a abrité le 1er juillet 2021, le lancement et la première session du cadre de concertation communal multi-acteurs de ladite localité en présence des autorités locales, des services déconcentrés et des représentants d’associations. Ce regroupement est une des actions du projet « Contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale » ou « Gold For Climate ». Un projet financé à plus de 300 millions de francs CFA par l’Union Européenne et exécuté par un consortium de 4 organisations dont la Chambre des Mines du Burkina.
La salle de réunion de la mairie de Boudry a accueilli le 1er juillet 20121 la cérémonie de lancement et la 1ère session du cadre de concertation multi-acteurs de Boudry pour le compte du projet « Contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale » ou Gold For Climate (GFC). D’une durée de 24 mois, GFC doit aboutir au renforcement des capacités de veille, de contrôle citoyen et d’assistance juridique des agro-pasteurs.
Dans son mot de bienvenue, le Maire de la commune de Boudry, Djibril ZORINGRE a remercié tous les porteurs du projet à savoir le Réseau Billital Maroobé (RBM), la Chambre des Mines du Burkina, le Conseil Régional des Unions du Sahel (CRUS) et CARE Burkina, pour le choix porté sur sa localité.
A sa suite, le Directeur exécutif de la Chambre des Mines du Burkina (CMB), Toussaint BAMOUNI a rappelé les objectifs du cadre de concertation qui sont entre autres de faciliter le dialogue entre les Organisations de la Société Civile, les collectivités locales et les mines sur l’impact foncier, environnemental et climatique des activités extractives sur le pastoralisme. Il a profité de l’occasion pour saluer les initiatives de la mine SOMISA (opérant dans la commune) pour restaurer les moyens de subsistance des populations impactées par son projet minier. Monsieur BAMOUNI a souligné que la Chambre des Mines milite pour une exploitation minière sensible au niveau de vulnérabilité des différents groupes sociaux comme les agro-pasteurs et encourage ses sociétés minières membres à créer les conditions pour une bonne cohabitation entre les sociétés minières et les autres acteurs du terroir.
Le président de la cérémonie, Ambroise OUEDRAOGO, Haut-commissaire de la province du Ganzourgou a rappelé que sa province fait face à des difficultés comme la perte de terres pour les agriculteurs et des zones de pâturages pour les éleveurs. Selon lui, ce regroupement multi-acteurs vient renforcer les mécanismes de résolution des conflits pour une meilleure cohésion sociale prônée par le gouvernement burkinabè.
En rappel, le projet Gold For Climate intervient dans les communes de Falangountou, Gorom-Gorom, Dori, Seytenga et Markoye dans la région du Sahel, Namissiguima et Ouahigouya dans la région du Nord, Boudry et Mogtédo dans la région du Plateau central. La Chambre des Mines est chargée essentiellement de mettre en place 4 cadres communaux et 3 cadres régionaux de concertation. A terme, l’action va toucher 21000 bénéficiaires, dont dénombre 40% de femmes et 40% de jeunes soit 3000 ménages ruraux vivant autour de 4 sites miniers de Sanbrado, Bomboré, Karma et Essakane.
Résultats attendus du cadre et première session
Le nouveau cadre multi-acteurs de Boudry mis en place et qui sera formalisé par un arrêté communal est composé de 13 membres que sont : le maire, le secrétaire général de la mairie, des représentants locaux des services en charge de l’élevage, de l’agriculture et de l’environnement. La mine de SOMISA, les agriculteurs, les éleveurs, les orpailleurs, les femmes, les jeunes ainsi que les organisations de la société civile y sont également représentés.
Les membres se réuniront semestriellement pour discuter principalement des points importants recensés par les organisations membres du Consortium lors de leurs interventions sur le terrain.
A l’issue de la cérémonie de lancement, le Maire de Boudry, en tant que Président du cadre a conduit les travaux de la 1ère session. Le CARE et le CRUS ont présenté aux membres les activités qu’elles ont déjà réalisées sur le terrain. Ainsi, l’on retient que le CARE a procédé notamment à l’installation des structures communautaires et à la réalisation d’une enquête exploratoire pour la mise en place des champs écoles auprès des acteurs locaux. Quant au CRUS, il a installé 15 relais locaux et procédé à leur équipement. Après des échanges constructifs autour des présentations, rendez-vous a été pris pour la prochaine session.