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Affaire charbon fin: deux techniciens commis pour une expertise minière

Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou a commis le mardi 5 mai 2020, lors d’une audience, deux techniciens pour une expertise minière dans l’affaire dite de « charbon fin » qui oppose notamment la société d’exploitation minière IAM GOLD Essakane SA à l’Etat burkinabè.

Après plusieurs rebondissements dans ce dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, le tribunal a enfin nommé deux experts pour éclairer sa lanterne et celles de toutes les parties prenantes. Il s’agit de Moussa Gomina, docteur d’état en sciences physiques et chargé de recherche en cristallographie et sciences des matériaux et un Ingénieur métallurgiste qu’est Rayimwendé Joël Ilboudo.

Selon une précision de nos confrères de la « Tribunedufaso.net », ces deux experts auront à « déterminer la nature géologique de chaque matériaux de la cargaison saisie ; déterminer avec exactitude la caractérisation de chaque substance minérale où métal précieux existant dans chaque matériau (élément majeur, élément mineur ou élément sous trace) ».

Ils devront également « qualifier la teneur de chaque substance minérale ou métaux précieux trouvé dans chaque matériau ; décrire exactement le procédé scientifique de traitement de minerai permettant d’obtenir de tel matériau d’une part, de telle substance minérale ou métal précieux d’autre part et enfin de telle teneur ».

M. Gomina et M. Ilboudo ont trois mois à compter de la date de leur prestation de serment pour livrer les résultats de leur travail aux juges pour la suite des audiences.

A noter que les parties prenantes à cette affaire n’ont trouvé aucune objection quant à la commission de ces deux experts.

Par Bernard BOUGOUM

Source: wakatsera

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Adama Soro, directeur-pays d’Endeavour mining pour le Burkina : « A ce jour, la mine de Houndé ne compte aucun cas d’employé contaminé par le COVID-19 »

Les deux cas de coronavirus qu’a connus la ville de Houndé avaient été enregistrés à Houndé Gold Operation (HGO) ou la mine d’or de Houndé. Ce foyer de Houndé a d’ailleurs été éteint. Houndé Gold Operation est une filiale du groupe Endeavour mining. Le directeur-pays d’Endeavour mining pour le Burkina, Adama Soro, explique dans cet entretien réalisé le 30 avril 2020, les dispositions que la société avait prises pour gérer les cas de COVID-19 qui avaient été détectés dans la mine.

Sidwaya (S.) : Comment avez-vous géré les deux cas de coronavirus qu’on avait enregistrés dans votre mine ?

Adama Soro (S.) : La mine de Houndé a enregistré deux cas positifs de COVID-19. Le premier, un de nos employés expatriés, est un géologue arrivé au Burkina depuis Vancouver via Paris le mardi 10 mars 2020. Il a séjourné la nuit du 10 au 11 dans notre maison d’hôtes à Ouagadougou avant de se rendre sur le site de Houndé le mercredi 11 mars au matin. Il a ressenti des symptômes dans la nuit du 11 au 12 mars 2020 et a aussitôt été confiné dans sa chambre.

Dès le jeudi 12 mars 2020 au matin, les « contacts directs » de ce salarié, à Ouaga et Houndé, ont été identifiés et immédiatement confinés, dans leurs chambres sur la mine de Houndé et dans les chambres de la maison d’hôtes d’Endeavour à Ouagadougou. Les services de santé burkinabé ont été immédiatement prévenus et ont procédé à un test de dépistage du COVID-19.

Les résultats nous ont été communiqués, puis ont été rendus publics par la ministre burkinabè de la Santé, le samedi 14 mars 2020 au Journal télévisé de 20h sur la RTB. La ministre a, à cette occasion, souligné la qualité des mesures que nous avons prises concernant l’isolement de ce cas et des contacts qu’il avait eus.

Parmi les contacts directs de ce premier cas qui étaient déjà en quarantaine, un autre employé a été testé positif le 23 mars et a été maintenu en quarantaine dans sa chambre sur le site. Les deux patients ont reçu les soins appropriés de nos équipes médicales en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales.

Le premier cas est sorti de sa quarantaine le 26 mars 2020, et le second cas le 5 avril à la suite d’examens négatifs effectués la veille par les services de santé burkinabè. Les contacts directs de ces deux cas ayant observé intégralement et épuisé la quarantaine de 14 jours chacun et ne présentant aucun signe de la maladie, après avis des autorités sanitaires, ont été libérés.

S. : Le foyer de Houndé est éteint. Quelles sont les précautions prises pour éviter toute autre contamination au sein de la mine ?

A. S. : Depuis plusieurs semaines, Houndé Gold Operation (HGO), filiale du groupe Endeavour Mining a mis en œuvre sur ses mines une série de mesures visant à protéger ses employés ainsi que les communautés voisines afin de prévenir la propagation du COVID-19. La société a mis en place une cellule de crise soutenue par un médecin épidémiologiste qui conseille le groupe sur la question.

De plus, les mesures internes suivantes sont appliquées depuis la découverte des premiers cas de personnes infectées par le COVID-19 en Afrique de l’Ouest. Il s’agit des communications régulières sur les meilleures pratiques en matière d’hygiène et de santé qui sont régulièrement véhiculées depuis janvier 2020, de la prise systématique de la température pour tous les employés et sous-traitants accédant à la mine, du contrôle très strict de l’accès à tous nos sites à travers un formulaire dûment rempli sur les antécédents de voyage.

La mise en œuvre des mesures de distanciation sociale dans les bus, les restaurants et autres espaces communs, la mise à disposition des produits désinfectants pour les mains, de masques et de gants pour tous les employés, l’intensification de la désinfection des bureaux, des chambres et des véhicules, le renforcement des ressources humaines et matérielles de nos équipes médicales sur la mine, une quarantaine obligatoire de 14 jours pour tous les employés avant leur déploiement sur le site, et le travail en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales et nationales burkinabé sont d’autres mesures promues sur le site.

Aussi, avant la décision gouvernementale de la mise en quarantaine des villes ayant au moins un cas de COVID-19, nous avions déjà réduit fortement les mouvements de nos personnels notamment entre Ouagadougou et Houndé. Nous avons également déployé sur toutes les opérations d’Endeavour, un ensemble de règles médicales faciles à retenir mettant en exergue les mesures préventives de base.

S. : Ces cas de coronavirus enregistrés sur vos sites ont-ils eu des impacts sur les activités de la mine ?

A.S. : La mine de Houndé poursuit ses activités dans de bonnes conditions jusqu’à présent et dans le strict respect de toutes les mesures et décisions prises par l’Etat burkinabè. La société travaille en étroite collaboration avec le gouvernement et ses fournisseurs pour assurer cette continuité de production. Houndé Gold Operation réadapte ses mesures et dispositions internes et externes de lutte contre le COVID-19 ; elle travaille en toute transparence avec les autorités locales administratives et sanitaires nationales et locales.

La mise immédiate en quarantaine des 2 cas testés positifs, l’isolement des personnes avec lesquelles ils avaient été en contact, et les tests réalisés nous ont permis d’éviter la propagation du virus. Aucun des cas confirmés et guéris n’a été en contact avec des membres de nos communautés locales. A ce jour, la mine de Houndé ne compte aucun cas d’employé contaminé par le COVID-19.

Pour autant, conscients de la gravité de la situation et de l’évolution de la propagation du virus, nous restons très vigilants face au défi que représente cette maladie et appliquons strictement les mesures et décisions du gouvernement burkinabè en la matière.

S. : La ville est toujours sous quarantaine malgré l’extinction du foyer de Houndé. Quel appel avez-vous à l’endroit des autorités et de la population ?

A.S. : Nous remercions le gouvernement pour les efforts faits pour préserver la santé des populations. Nous saluons la rapidité et l’efficacité des mesures de riposte prises par les autorités du pays qui ont permis de limiter efficacement jusqu’à présent la propagation du COVID-19. Nous pensons que le gouvernement va maintenir ses efforts pour préserver la poursuite de l’activité économique, la protection des emplois et des investissements, ce qui passe par le maintien de l’outil productif national.

C’est particulièrement vrai pour le secteur minier qui représente aujourd’hui une part importante du PIB du pays. Nous remercions aussi les autorités locales administratives et sanitaires pour la franche collaboration dans cette période particulière. Cela a permis de véhiculer des messages adéquats pour une synergie d’actions dans la lutte contre la pandémie du COVID-19. Le COVID-19 touche le monde entier ; aucun secteur d’activité n’est épargné.

Il est essentiel pour tous d’œuvrer à combattre la propagation de la pandémie dans le monde et au Burkina Faso en particulier. Nos efforts se concentrent donc sur notre soutien au gouvernement dans sa lutte quotidienne à préserver des vies et à soutenir l’économie. Il faut prendre très au sérieux toutes les mesures de prévention qui sont véhiculées dans les messages de sensibilisation des autorités sanitaires.

Nous voulons aussi assurer les populations voisines de notre mine de Houndé, comme de notre mine de Karma, que nous sommes à leurs côtés dans cette lutte contre la pandémie et que notre soutien durera le temps que durera cette crise sanitaire.

Propos recueillis par
Adaman DRABO

Source: sidwaya.info

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Province du Zoundweogo : la société minière B2gold offre du matériel médical d’une valeur de 8 millions à la commune de Gogo

La société minière B2gold a remis le jeudi, 30 avril 2020 du matériel médical à la commune de Gogo, province du Zoundweogo, région du Centre-Sud. Ce soutien vise à contribuer à lutter efficacement contre le covid-19.Le don est destiné aux centres de santé et de promotion sociale de deux villages impactés par les activités de la mine et aux communautés.

La société minière B2gold laisse parler son cœur. Le jeudi, 30 avril 2020, elle a offert du matériel médical à la commune de Gogo, province du Zoundweogo, région du Centre-Sud. Le don est composé de gel hydroalcoolique, de kits lave-mains, de bavettes (cache-nez), de l’eau de javel, de gants, de savon liquide, de thermomètre frontal, de savon et de masque médical.

D’une valeur de 8 millions, cette aide est une réponse aux doléances des CSPS et du conseil municipal. Selon le Surintendant des relations avec les communautés Ousmane Bakoue à B2gold, leur acte est une réponse à un cri de cœur lancé par les agents de santé. Pour lui, la société ne pouvait pas rester aussi en marge du sursaut patriotique lancé par le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le covid-19. Cette aide à l’en croire, vise à permettre aux communautés de disposer du minimum pour se protéger contre la maladie. Pour les agents de santé, il s’agit également de les équiper pour qu’ils puissent bien mener leur mission.

La société ne s’est pas contentée seulement à donner du matériel. Elle appuie financièrement les agents de santé pour sensibiliser les populations sur le covid-19. Ce soutien est la bienvenue selon les bénéficiaires. Pour le major du CSPS de Nagrigré Apiou Tibirou, ce matériel vient à point nommé. Le besoin selon lui était réel.

Il a souligné qu’au moment des sensibilisations, il n’y avait pas de moyens pour faire la démonstration. Dans cette situation, la sensibilisation n’était pas bien comprise. Il est convaincu qu’avec ce matériel, ils seront mieux protéger eux-mêmes, les usagers des deux centres de santé également.

La joie se lisait aussi sur la mine du maire de la commune de Gogo Bernard Bouda. Pour lui, le présent soutien est un soulagement pour toute la population. C’est pourquoi il a tenu à remercier la société B2gold pour le geste. Il a rassuré que le matériel sera utilisé comme il se doit. En attendant qu’un remède soit trouvé contre la maladie, le maire invite ses populations à respecter les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.

Dimitri OUEDRAOGO
Source: Lefaso.net

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Covid-19 : la mine Essakane fait don de vivres d’une valeur de 30 millions à ses communautés riveraines

Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, la mine Essakane a appuyé l’acquisition de vivres d’une valeur totale de trente (30) millions de francs CFA, au profit des communes riveraines de Gorom-Gorom et de Falagountou dont les populations sont éprouvées par les mesures de restriction liées à la mise en quarantaine.

L’opération concerne 700 bénéficiaires dans la commune de Falagountou et 1078 bénéficiaires dans la commune de Gorom-Gorom. Ces vivres (mil, riz, niébé, sucre, huile…) viennent répondre aux besoins des familles démunies issues des communautés hôtes de la mine Essakane.

Ce don en vivres vient pour soulager les familles les plus vulnérables de la zone d’impact de la mine placées en quarantaine par les autorités administratives. Ce don intègre une série d’initiatives mises en place par la mine Essakane pour soutenir la lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus (COVID-19).

Ce geste de solidarité de haute portée sociale a été salué par les maires des collectivités bénéficiaires qui ont témoigné toute leur reconnaissance au donateur IAMGOLD Essakane SA.
La mine Essakane saisit cette tribune pour inviter toute les communautés locales au respect scrupuleux des mesures barrières annoncées par le Gouvernement.

En rappel, début avril, la mine d’or, Essakane, avait fait un don au niveau local d’une valeur de 20 millions FCFA. Il s’agissait de kits d’hygiène pour ses communautés riveraines et d’équipements de protection et produits médicaux à la direction régionale de la santé du Sahel et au Centre hospitalier régional de Dori. La mine Essakane contribue aussi aux actions de la Chambre des mines du Burkina dans ses efforts d’accompagnement du Gouvernement burkinabè dans la lutte anti-Covid-19.

source: lefaso.net

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COVID-19 dans les Balé : ROXGOLD SANU apporte 8 500 000 FCFA au plan de riposte provincial

La compagnie minière ROXGOLD SANU sise à Bagassi dans la province des Balé, a remis divers équipements de protection et de prévention et une somme de 3 millions FCFA à la province des Balé dans le cadre de son soutien à l’effort de lutte contre le COVID-19 dans la province. La cérémonie de remise de ce don a eu lieu le jeudi 23 avril 2020 en présence du haut-commissaire des Balé, Yaya Sanou, président dudit comité de riposte,  des représentants de l’administration et des communautés.

ROXGOLD SANU poursuit sa croisière de solidarité dans la lutte contre le COVID-19 dans les Balé. En effet, après la commune de Bagassi (elle a offert 11 000 000 de francs CFA), cette fois-ci, soit le jeudi 23 avril 2020, ce sont les autorités provinciales qui ont vu leur plan de riposte provincial renforcé par la contribution de la mine de ROXGOLD SANU et ses contractants (AUMS, ATS, NOWATA, GEODRILL et SGS).

C’est un montant de 8 500 000 FCFA dont 5 500 000 FCFA en équipements de protection et de prévention et 3 000 000 FCFA en espèces qui a été remis au président du comité provincial de riposte au COVID-19 des Balé en présence de différentes autorités de la province et de la commune de Boromo. Ce don est destiné au CMA de Boromo et aux services techniques de la province qui connaissent généralement une forte fréquentation des populations en demande de prestation et cela devrait apporter une sérénité dans ces services en cette période où tous les efforts doivent concourir à briser la chaîne de contamination.

Pour le directeur du développement durable de la mine, Bassory Traoré, ROXGOLD SANU en tant qu’entreprise citoyenne ne saurait rester indifférente face à la menace du COVID-19 car « la santé communautaire est un domaine prépondérant dans la responsabilité sociale de notre compagnie ».

C’est pourquoi, la mine s’engage avec les autorités locales et les communautés à la base afin de barrer la route au COVID-19 dans les Balé. Confiant que « c’est en étant solides et solidaires que nous réussirons ensemble contre le COVID-19 » la mine s’engage dans son plan de riposte à travers sa composante « Engagement avec les communautés » avec un budget de trente-cinq millions (35 000 000) FCFA.

Pour le président du comité provincial de riposte, ce don reçu devrait permettre de renforcer la dotation des CSPS et leur capacité de lutte et de prise en charge des cas COVID-19, d’où toute sa reconnaissance à ROXGOLD SANU pour ses efforts combien remarquables au profit des populations.

En rappel, selon M. Bassory Traoré, la mine a enregistré 6 cas confirmés de COVID-19 depuis le 19 mars 2020, mais à la date du 1er avril 2020, aucun autre cas suspect n’a été enregistré et à ce jour, les six (06) cas sont complètement guéris et vaquent à leurs occupations.

Donc à la date du 21 avril 2020, la mine compte zéro (0) cas de COVID-19. Selon le médecin-chef du district sanitaire de Boromo, Dr Serge Sanou, la province des Balé a enregistré dix (10) cas confirmés de COVID-19 dont neuf (09) sont guéris et 1 actuellement en observation.

source: sidwaya.info/blog

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Lutte contre le Covid-19 au Burkina Faso : La Fondation SEMAFO joue sa partition

Dans la lutte contre la maladie à coronavirus au Burkina Faso, la Fondation SEMAFO a apporté sa contribution le samedi 25 avril 2020 en octroyant du matériel de protection et des vivres d’une valeur de 28 millions de F CFA et un chèque de cinq millions. Ces différents dons sont au profit des populations de la Région de la Boucle du Mouhoun et de l’Est.

La Fondation SEMAFO a procédé à la remise de matériels et consommables de lutte contre la maladie à coronavirus. Il s’agit de plus de 5.000 masques de protection, de 241 bidons de 20 litres de détergents, de 58 thermomètres flash infrarouge, de 170 lave-mains, de 14.000 paires de gants médicaux.

Ce matériel d’une valeur de 28 millions de F CFA sera mis à la disposition des centres de santé des communes de Bana, de Kona, de Pompai et de Yaho (région de la Boucle du Mouhoun) et de Partiaga (région de l’Est). En plus de ce matériel, la fondation a également décidé de venir en aide « aux populations les plus vulnérables » dans ses zones d’intervention en procédant à la remise de 21 tonnes de vivres, constituées de riz et d’huile.

Face à la pandémie, la Fondation SEMAFO ne compte pas ainsi rester en marge de la lutte, a indiqué Amidou Ouattara, responsable des opérations de la Fondation.  « Nous avons bien voulu apporter ce soutien pour faciliter le travail au niveau des CSPS. Aussi, soulager les populations vulnérables qui sont connues dans les mairies des localités où nous intervenons », a-t-il précisé.

Au-delà des dons en nature, l’entreprise minière SEMAFO a remis un chèque de cinq (05) millions de F CFA à la Direction régionale de la santé de la Boucle du Mouhoun. Pour Mme Korotimi Kambou, représentante de ladite Direction, c’est un geste très significatif. « Cette aide va permettre à nos structures de santé de lutter efficacement contre la propagation du coronavirus », dit-elle.

Les bénéficiaires dont des maires de communes présents lors de la remise des différents dons ont salué l’initiative de la Fondation SEMAFO et de l’entreprise minière SEMAFO. Et pour mieux s’impliquer dans la lutte, la fondation a procédé à la remise de tee-shirts portant des messages de sensibilisation pour contribuer à la diffusion des messages prônant le lavage des mains et le port des masques.

Rappelons que la Fondation SEMAFO est une organisation non gouvernementale (ONG) qui met en œuvre la Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) de l’entreprise minière SEMAFO. « Nous n’hésitons pas à intervenir dans les situations de crises », a précisé Amidou Ouattara, responsable des opérations de la Fondation SEMAFO.

Source: burkina24

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Lutte contre le Covid-19 dans la Léraba : Wahgnion Gold Operations vole au secours de ses communautés hôtes

Environ 150 millions de Francs CFA, c’est le montant que la société minière Wahgnion Gold Operations, filiale de Teranga Gold Corporation, a investi dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, sur le plan national et local. Elle a ainsi fait don de matériels sanitaires et mis à la disposition des autorités sanitaires du district sanitaire de Sindou, son camp d’exploration de la mine situé dans la commune de Niankorodougou, pour en faire un centre d’isolation et de prise en charge des éventuels cas suspects/positifs de Covid-19. Pour les premiers responsables de la société, toutes ces actions visent à soutenir les efforts de lutte des autorités contre le coronavirus. La remise du don a eu lieu le mercredi 22 avril 2020.

Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, la société minière Wahgnion Gold Operations (WGO) met à la disposition des autorités sanitaires du district sanitaire de Sindou son camp d’exploration de la mine situé dans la commune de Niankorodougou, pour en faire un centre d’isolation et de prise en charge des éventuels cas suspects/positifs de Covid-19, au sein de ladite commune.

Le camp est composé de 40 chambres individuelles climatisées avec des douches et des toilettes individuelles ; un bureau central composé de deux salles de réunion, de magasin et de chambres pour le personnel soignant ; d’un groupe électrogène d’une capacité de 150 kVa qui sera entièrement maintenu par un prestataire de la mine et de six poly tanks de 10 000 litres chacun avec surpresseur.

A en croire les responsables de la société minière, les experts de l’OMS ainsi que les autorités sanitaires de la région des Cascades ont validé la conformité du camp au cours d’une mission de visite le 11 avril dernier. Par ailleurs, la société a remis aux autorités sanitaires de la localité, du matériel médicotechnique et des équipements de protection nécessaires à la prise en charge des patients du Covid-19. Ce matériel d’une contre-valeur totale de 31 millions de francs CFA comprendra à terme, un millier de kits de prélèvement afin de faciliter le travail fait par l’équipe d’intervention rapide de Sindou.

En plus de la mise à disposition du camp d’exploration, des dons de matériels et d’équipements, l’action de WGO comprend également le renforcement des capacités des agents des 31 centres de santé et de promotion sociale (CSPS) du district sanitaire de Sindou, sur les mesures de prévention et de prise en charges des éventuels cas positifs de Covid-19.

Ces exercices de renforcement des capacités qui débuteront à compter du 25 Avril prochain, seront entièrement financés par la mine. Cette formation a été également pensée pour les agents des forces de défense et de sécurité de la localité afin qu’ils puissent au niveau des portes d’entrée de la commune et de la province de la Léraba, participer à l’identification de potentiel cas avec l’assistance de l’équipe médicale.

Selon le directeur général de la société WGO, Adama Barry, la mine a également initié une campagne de sensibilisation de masse et de proximité sur une durée de trois mois, qui impliquera les fils et filles de la localité à travers une association de ressortissants de Niankorodougou. Il note aussi que dans le cadre de cette initiative de soutien à la communauté locale dans la lutte contre le Covid-19, WGO a travaillé en étroite collaboration avec les autorités sanitaires du district de Sindou pour identifier les besoins. « Cette initiative aura un coût global d’environ 60 millions FCFA », a-t-il laissé entendre.

En effet, le Burkina Faso à l’instar des autres pays du monde est confronté à la pandémie du Covid-19 avec des conséquences humaines, sociales et économiques dramatiques. Le pays compte aujourd’hui plus de 600 cas diagnostiqués. Face à cette situation, de bonnes volontés se mobilisent au niveau national et international pour apporter leur soutien à la lutte que mène le pays pour arrêter la propagation du virus et prendre en charge les malades. Le secteur minier, un des piliers de l’économie du pays n’est pas resté en marge.

Au-delà du soutien concerté des sociétés minières auquel a participé Wahgnion Gold Operations (WGO) et qui a permis de réunir 400 millions de francs CFA pour des soutiens multiformes dans la lutte contre la pandémie, la société WGO s’investit au niveau local et provincial pour soutenir les efforts de lutte des autorités contre le coronavirus. C’est dans ce cadre que se situe ce don qui a eu lieu le mercredi 22 avril et qui a réuni quelques autorités et représentants de la société.

WGO mène des actions sur son site pour freiner la propagation de la pandémie

A en croire le DG Adama Barry, au plan interne, la mine a entrepris très tôt des actions vigoureuses pour assurer la meilleure protection possible à ses employés. On pourrait citer entre autres le lancement dès le début du mois de Février 2020, d’une campagne de sensibilisation dénommée « Mura Gwele Niankorotigue » contre le Covid-19 avec 10 règles d’or faisant la promotion de l’hygiène des mains, l’hygiène respiratoire, la distanciation sociale et l’auto surveillance ; le contrôle rigoureux et strict des travailleurs au départ de Ouagadougou, Bobo et Banfora ; le recrutement d’une équipe médicale supplémentaire pour assister la clinique et un auto confinement de son personnel essentiel (750 personnes) depuis le 25 Mars dernier à l’intérieur de son camp.

Aussi, elle a mis en place un programme d’évaluation des risques des voyageurs expatriés avec une matrice de risques complète et un ensemble d’action visant à la prévention et à l’identification précoce de cas suspects ainsi que la construction au sein de son camp minier de Songha, d’un village d’isolation d’une capacité de 24 lits pour les cas contacts, 08 lits pour les cas suspects et 04 lits pour les cas confirmés.

Ce village d’isolation, selon les responsables de la mine, répond aux standards internationaux et comprend du matériel de réanimation, une seconde ambulance médicalisée. Cela a permis à la mine dès le 19 Mars, d’identifier et d’isoler deux cas positifs, qui par la suite ont été testés négatifs depuis le 03 Avril sans une autre forme de contamination sur le site. A en croire ces responsables, les deux cas qui ont été testés positifs et guéris maintenant, n’étaient pas des expatriés, mais des employés provenant de la ville de Ouagadougou.

Toutes ces actions ont permis d’éviter une contamination au niveau communautaire et jusqu’à ce jour, aucun autre cas de Covid-19 n’a été notifié dans la commune de Niankorodougou. Par ailleurs, une enveloppe de 30 millions FCFA est prévue pour l’achat de matériels et d’équipements médicaux pour les communautés situées dans la sphère du site d’exploration de WGO, « Golden Hill », situé à cheval entre la région du Sud-Ouest et celle des Hauts Bassins.

Le don est salué à sa juste valeur par les bénéficiaires

Ce geste de la société minière WGO intervient dans un contexte où la province de la Léraba et particulièrement la commune de Niankorodougou fait face à des difficultés à cause de la vétusté des locaux de leurs centres de santés. « Cette action est la bienvenue. Elle vient nous soulager car on n’était pas bien préparé pour faire face à cette pandémie. Les matériels que nous avons reçus vont beaucoup nous aider surtout dans le suivi des patients », a indiqué le médecin-chef du district de Sindou, Roland W. Bicaba.

Romuald Dofini
Source: Lefaso.net

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Covid-19 au Burkina Faso : La mine d’Essakane « fait preuve de résilience »

En avril 2020, le Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) a confirmé la présence de cas de Covid-19 sur le site de la mine d’Essakane située dans la commune de Gorom-Gorom. Pour minimiser la propagation de la maladie, la mine d’Essakane a mis en place un dispositif de soin et d’isolement des malades et des cas contacts et suspects en collaboration avec les autorités locales pour protéger les autres employés et sous-traitants sur le site minier.

Officiellement, les premiers cas de la maladie à coronavirus ou Covid-19 ont été détectés le 9 mars 2020. Depuis lors, des campagnes sont menées pour promouvoir les gestes barrières afin d’éviter la propagation de la maladie. A la date du vendredi 16 avril 2020, le Burkina Faso comptait 557 cas confirmés de Covid-19. Sur le site de la mine d’Iamgold Essakane SA, de nombreuses mesures préventives avaient été déjà prises par l’entreprise, en lien avec les consignes diffusées par le gouvernement burkinabè.

Il s’agit de la prise de température et le lavage systématique des mains avec du savon ou un gel hydro alcoolique avant l’accès aux locaux de Ouagadougou et aux bus pour se rendre au site. Pour renforcer les mesures préventives, depuis le 24 mars 2020, Iamgold Essakane SA a procédé au confinement volontaire de la mine et à la fermeture des bureaux de Ouagadougou afin de mieux protéger employés et communautés, tout en assurant la continuité de ses activités.

« Les employés des bureaux de Ouagadougou sont en télétravail avec un service minimum assuré dans les bureaux. La mine observe soigneusement les mesures de prévention promues par les autorités burkinabè », relatent les responsables de la mine. Par ailleurs, avant le confinement, les travailleurs de retour de zones à risque étaient systématiquement placés en isolation et observation pendant 14 jours avant de rejoindre le site.

Mais les mesures préventives ne se sont arrêtées à ce niveau. L’une des mesures mise en place selon le plan de gestion de crise, consiste à la surveillance accrue de toutes les personnes présentant des symptômes d’état grippal et autres symptômes à travers la création d’une clinique additionnelle sur le site minier entièrement dédié à ce suivi.

Pour accompagner les mesures préventives, la mine d’Essakane a décidé de se mobiliser pour contribuer à l’effort collectif de lutte contre la pandémie à travers une participation à la solidarité nationale à travers des dons au niveau national, régional et local.  La mine d’or Essakane a ainsi mis à disposition de ses communautés riveraines des kits de protection contre le Covid-19 le 3 avril 2020.

Par ailleurs, Iamgold Essakane SA a aussi soutenu la Direction Régionale de la Santé du Sahel et le Centre Hospitalier Régional de Dori avec divers produits et équipements de protection. Ces dons au niveau régional sont d’une valeur de près de 20 millions de FCFA. Iamgold Essakane SA a également accompagné la Chambre des Mines du Burkina qui a remis un chèque de 200 millions FCFA au Ministère de la Santé le 9 avril 2020. La mine Essakane continue les discussions avec ses partenaires afin d’entreprendre d’autres actions en faveur des communautés.

Concernant les cas de Covid-19 présents sur le site, la prise en charge des cas est assurée en collaboration avec les autorités sanitaires régionales et nationales. « La mine Essakane est un acteur économique majeur du pays qui emploie près de 3000 travailleurs. La mine fait preuve de résilience et les opérations se poursuivent malgré le bouleversement sur le fonctionnement quotidien de la mine », relatent les responsables de la mine.

L’objectif est d’éviter les risques de contamination, stopper la propagation du virus sur le site  et assurer la santé de tous les travailleurs, tout en opérant à la pleine capacité des moyens de production présents afin de continuer à être un catalyseur du développement économique et social de la région du Sahel et du pays.

Source Burkina24.

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Burkina : Les sociétés minières à l’épreuve du Covid-19

Officiellement, les premiers cas confirmés (02) de Covid-19 au Burkina Faso ont été notifiés le 9 mars 2020. Depuis lors, les cas confirmés ont grimpé jusqu’à passer la barre des 500 cas le 14 avril 2020. Pour faire face à la maladie, le gouvernement burkinabè a pris des mesures allant de la quarantaine des villes touchées au couvre-feu général. Plusieurs secteurs d’activités sont ainsi impactés et les sociétés minières n’y échappent pas.

Plusieurs villes du Burkina Faso sont touchées par la pandémie du Covid-19 et sont placées sous quarantaine par les autorités. A la date du 14 avril, 542 cas confirmés étaient comptabilisés. Parmi ces cas, des employés de plusieurs mines en activité. La mine de la société Endeavour Mining est de celles-ci. La mine a enregistré trois cas de Covid-19, dont un cas à Ouagadougou et deux sur son site de Houndé (Région des Hauts-Bassins) tous déclarés guéris à la date du 5 avril.

Pour éviter la propagation de la maladie, la mine a mis en quarantaine toutes les personnes qui sont entrées en contact avec les cas confirmés avant leurs guérisons. « La mise immédiate en quarantaine et les tests réalisés nous ont permis d’éviter la propagation du virus. D’ailleurs sur les trois (3) cas, deux (2) cas étaient déjà des personnes en quarantaine car elles étaient des contacts directs du premier cas », a expliqué Adama Soro, Directeur Pays d’Endeavour Mining pour le Burkina Faso.

D’autres mesures ont également été prises par la mine pour renforcer la lutte. Entre autres, la compagnie a mis en place une cellule de crise soutenue par un médecin épidémiologiste qui conseille le groupe, note la mise à disposition des produits désinfectants pour les mains, de matériels et d’équipements, l’intensification de la désinfection des bureaux et des sites, l’adoption du télétravail pour quasiment l’ensemble du personnel administratif ou la restriction des visites non essentielles sur les sites.

Presque les mêmes mesures barrières sont adoptées par toutes les minières à l’instar de Nantou-Mining, le seul site minier et industriel non aurifère du Burkina. La mine qui produit environ 160 000 tonnes de concentré de zinc par an n’a pas enregistré de cas sur son site. « Nous n’avons pas enregistré des cas confirmés sur site. Deux personnes ont contracté le virus, elles sont à Ouagadougou, mais ont recouvré la santé. Les deux ont, depuis, été testées négatives et elles ont repris le travail », à la date du 15 avril, a fait savoir Daniel Marini, Directeur général et Vice-Président des Opérations à Nantou-Mining. Le site de Perkoa est en autarcie et ne reçoit personne à l’exception des rotations qui ont été rallongées à 28 et 32 jours avec un suivi médical complet précédent la reprise. Sur le site, toutes les mesures de distanciation sociale et d’hygiène connues ont été prises depuis plus d’un mois, y compris le port obligatoire du masque.

Autre minière, le 14 avril, par arrêté,  le village d’Essakane, la mine d’Essakane et Essakane site (Région du Sahel) ont été placés en quarantaine. Pour cause, des cas de Covid-19 ont été découverts dans ces sites.  Au total, ce sont 14 localités qui ont été mises en quarantaine depuis le début de la pandémie, le 9 mars 2020. Parmi ces localités, certaines comme Houndé, Boromo, Kongoussi et Sindou abritent des sites miniers. En outre, les transports inter-villes ont été suspendus, les frontières fermées et un couvre-feu de 19h à 5h du matin a été décrété. Comment les minières vivent-elles ces mesures ?

Même si « quelques difficultés » existent notamment pour la mise en œuvre des décisions telles que le couvre-feu et la mise en quarantaine des villes touchées, elles sont pour Endeavour Mining « nécessaires ». « Nous soutenons les décisions prises. Nous renforçons et adaptons nos propres mesures afin qu’elles soient toujours conformes aux recommandations des autorités nationales », a déclaré Adama Soro. La compagnie travaille en outre en étroite collaboration avec les autorités. Des plans ont été établis par Endeavour Mining pour s’adapter au mieux aux décisions prises par le gouvernement, poursuit le Directeur Pays.

...une baisse progressive et forte du prix du zinc

Du côté de Nantou-Mining, Daniel Marini, Directeur général et Vice-Président des Opérations, précise que les consignes édictées par le gouvernement sont respectées. « Nous sommes convaincus que ces mesures sont prises pour le bien de toute la population et nous avons pris toutes les dispositions pour les respecter comme telles. En cas de besoin, nous faisons recours aux autorités administratives afin d’obtenir les autorisations nécessaires pour nos déplacements », a-t-il indiqué tout en précisant que l’impact de la maladie à coronavirus est perceptible.

Si le cours de l’or connaît une certaine embellie, du côté du zinc c’est le contraire. « Depuis le début de cette pandémie, nous constatons une baisse très forte du prix du zinc (entre -25 et -30%), ceci a un impact sur notre chiffre d’affaire. Jusqu’à présent, nous parvenons à exporter nos concentrés sans problème, car les marchandises sont exemptées de différentes restrictions. Mais si cela était amené à changer, nous serions très sérieusement affectés », a regretté Daniel Marini.

En sus de cet aspect, Nantou-Mining fait face à « une pression énorme » sur sa trésorerie du fait des « grosses commandes » passées auprès de différents fournisseurs afin d’éviter les pénuries de consommables essentiels. Aussi, du fait des mesures, la mine héberge 406 agents sur site pour limiter les entrées et sorties. En temps normal, ce nombre est d’environ 150 au maximum. « Nous nous attendons donc à une augmentation significative de nos  coûts », a ajouté Daniel Marini.

Même si cette épreuve tend à générer plus de dépenses pour certaines minières, elles n’oublient pas leurs responsabilités sociétales. En vue de soutenir les centres de santé communautaires locaux autour de ses mines à Houndé et à Ouahigouya, Endeavour Mining a fait des dons de matériels et produits de protection contre le Covid-19, notamment des désinfectants pour les mains, du gel hydroalcoolique, des gants, des masques, du savon. « C’est au total plus de 8 millions de F CFA qui ont été mobilisés pour ces dons », a indiqué Adama Soro.

De son côté, la section Communauté de Nantou-Mining travaille en étroite relation avec les villages environnants. Des campagnes de sensibilisation sont faites autour des 13 localités ou villages qui bordent la mine. Des crieurs publics et les CVD ont été contactés et formés afin de relayer les informations importantes comme les précautions et le comportement à adopter en cas d’apparition des symptômes du Covid-19. Également, des messages de sensibilisation sur le Covid-19, les moyens de protection contre cette maladie sont diffusés en langues locales lyélé et mooré ainsi qu’en français.

En plus des actions individuelles, les minières du Burkina Faso mènent des actions communes. Ainsi sous la coordination de la Chambre des mines du Burkina (CMB), elles ont apporté leur soutien au gouvernement dans la lutte contre la maladie à coronavirus. Le jeudi 11 avril, un chèque de 200 millions de F CFA a été remis au ministère de la santé. Ce don, selon Tidiane Barry, Président de la Chambre des mines, s’inscrit dans le cadre d’un plan d’accompagnement global estimé à 400 millions de F CFA.

Tout comme plusieurs autres secteurs d’activités, les minières vivent au rythme du ralentissement des activités économiques. Les impacts sont réels et peuvent être évalués. Mais pour l’heure, priorité est à la synergie dans les actions afin d’éviter la propagation de la maladie à coronavirus. Rappelons que le Burkina Faso compte 15 mines industrielles dont 14 d’or et une de zinc. Le secteur minier est un important  employeur, en 2018, il avait engendré 9.200 emplois directs et 26.100 emplois indirects.

Ignace Ismaël NABOLE

source: Burkina24.

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covid19 Nantou-Mining : Aucun cas confirmé enregistré sur site

Nantou-Mining, filiale de la société Trevali exploite le zinc de Perkoa. Docteur Daniel Marini, directeur général et vice-président des opérations de Nantou-Mining. Titulaire de 02 doctorats (en géologie et en géologie minière), il a exercé dans de nombreux pays d’Océanie et d’Afrique. Il informe sur les mesures prises par sa société pour faire face au Covid19. 

L’Economiste du Faso : Quelles sont les précautions prises par la société pour la protection des travailleurs face au Covid-19 ?

Dr. Daniel Marini : Depuis le tout début de la crise du covid19, une cellule de crise a été mise en place par la direction qui, quotidiennement se penche sur les solutions idoines en réponse au covid19. La mine à travers son équipe de Sécurité, d’ERT (équipe d’Urgence), son équipe médicale et de Santé et de Sécurité au Travail a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation à l’égard de tous les employés. Des dispositifs de contrôles du personnel et de surveillance sont déployés partout de l’entrée dans les transports, à l’entrée du camp, etc., etc. Plusieurs consignes sont données pour se protéger et protéger les autres. Ces consignes, qui ne sont pas négociables, sont issues des recommandations nationales et de nos nombreuses procédures. Nous faisons de la santé et la sécurité notre priorité depuis fort longtemps et avec le covid19, le renforcement des actions est très visible sur le terrain. En exemple, deux (02) médecins ont été recrutés afin de renforcer l’équipe qui dispose déjà d’un médecin et de deux (02) attachés de santé. Des Equipements de protection Individuelle (EPI) sont distribués régulièrement et nous entretenons des E-Toolbox (réunions en vidéoconférences) avec l’ensemble de tous les travailleurs, afin de discuter et de répondre à leurs préoccupations.

Des nouvelles formes de rotations du temps de travail sont en cours afin de réduire le nombre de travailleurs présents à la fois sur site tout en gardant les performances de la mine. J’organise chaque semaine des réunions en visioconférence avec les représentants du personnel pour échanger sur les préoccupations des travailleurs.

Sur le site, nous sommes passés de 150 à plus de 400 personnes logées. De nombreuses personnes non prioritaires au système en temps de crise, ont été mises en congés. Les relations externes sont coupées depuis longtemps et les gens ne sortent plus du camp. Nous avons pratiqué très tôt la distanciation sociale à notre niveau. Au regard de l’actualité sanitaire mondiale, bien avant les premiers cas déclarés au Burkina Faso, Nantou Mining a élaboré une procédure interne de riposte contre la covid-19. Dans cette procédure par exemple, les expatriés qui revenaient de leurs congés étaient systématiquement placés sous le régime du confinement 14 jours durant pour s’assurer qu’il n’y ait rien. Ils avaient aussi l’obligation de renseigner une fiche journalière qui traçait leur mouvement. Nous avons anticipé en prenant des mesures préventives.

Avez-vous eu des cas de Covid-19 dans la société ?

Nous n’avons pas enregistré des cas confirmés sur site. Par contre, deux (02) personnes ont contracté le virus, elles sont à Ouagadougou, mais elles n’ont eu aucun problème de santé et ont toutes les deux étés testées négatives à la suite par la suite. Une personne a d’ailleurs déjà repris le travail. Toutes les personnes en contact de près ou de loin ont été mises en quarantaine et ont été surveillées chaque jour suivant les protocoles. Au pic de la quarantaine, nous avons eu 68 personnes entre Ouaga et ici. Le 09 avril, il en reste uniquement 01 personne sur Ouaga.

Est-ce qu’une fermeture momentanée la mine peut être envisagée ?

La mine devait fermer en 2021 (fin des ressources et réserves), mais nous avons pu prolonger la mine jusqu’en 2023. Si nous étions amenés à fermer aujourd’hui ce serait une catastrophe pour 1.000 familles et étant donné la petite durée de vie restante, personne ne pourrait garantir sa réouverture !

Quelles sont les mesures prises pour accompagner la localité qui abrite la minière ?

La section Communauté de la mine travaille en étroite relation avec les villages environnants. Des campagnes de sensibilisation sont faites autour des 13 localités ou villages qui bordent la mine. Des crieurs publics et les Comités villageois de développement ont été contactés et formés afin de relayer les informations importantes comme les précautions et le comportement à adopter en cas d’apparition des symptômes.

Rencontrez-vous des difficultés dans la mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement ?

Nous respectons scrupuleusement les mesures prises par les autorités. Nous sommes convaincus que ces mesures sont prises pour le bien de toute la population. En cas de besoin, nous faisons recours aux autorités administratives afin d’obtenir les autorisations nécessaires pour nos déplacements. Notre département juridique nous informe de tout changement.

Quelle est l’impact économique de la maladie sur la mine ?

Depuis le début de cette pandémie, nous constatons une baisse importante et progressive du prix du zinc entre 25 et 30%. Cette baisse a un impact sur notre chiffre d’affaire.

Jusqu’à présent, nous parvenons à exporter nos concentrés sans problème, car les marchandises sont exemptées de différentes restrictions. Mais si cela venait à changer, nous serions très sérieusement affectés.

Pour éviter les pénuries de consommables essentiels, nous avons passé de très grosses commandes auprès de différents fournisseurs, qui génèrent une pression énorme sur notre trésorerie. Nous hébergeons présentement 406 agents sur site (environ 150 au maximum avant la crise) pour limiter les entrées et sorties de notre site. Nous nous attendons donc à une augmentation significative des coûts annexes.

Propos recueillis par J B

 

Encadré

Nantou-Mining produit environ 160 000 tonnes de zinc l’an

La mine et les usines de valorisation du zinc est le seul site minier et industriel non aurifère du Burkina. Elle produit environ 160 000 t de concentré de zinc par an, soit de l’ordre de 70 000 t de zinc métal. Environ 800 personnes sont employés par Nantou-Mining et ses sous-traitants. Avec les emplois indirects, cela représente plus de 1.000 familles qui vivent de Perkoa. L’immense majorité sont burkinabés (95%) et la grande majorité provient de la région et des village environnant. Perkoa a atteint en février 2020 plus de 9,3 millions d’heures sans accident du travail avec arrêt, ce qui est un résultat de classe mondiale.

Source : L’Economiste du Faso numéro 340

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