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Lutte contre le COVID-19 : La Chambre des Mines du Burkina solidaire des autorités nationales dans la riposte

200 millions de FCFA, C’est le montant inscrit sur le chèque remis par le président de la Chambre des Mines du Burkina au Directeur de cabinet du ministre de la santé, Emmanuel Sorgho, le 09 avril 2020. Cette somme représente  une première  partie de la contribution du secteur minier à la lutte contre la pandémie de la maladie à Coronavirus. « Nous avons pu mobiliser 200 millions de FCFA qui sont remis au ministère de la santé aujourd’hui et cela fait partie d’un ensemble de cotisation qui s’élève à 400 millions de FCFA » a précisé Tidiane Barry lors de la remise.

Accompagné de représentants des sociétés minières et de partenaires du secteur minier, le Président de la Chambre des Mines a expliqué que leur présence dans les locaux du ministère se voulait avant tout un témoignage de la solidarité de sa structure et des  compagnies minières au gouvernement dans cette épreuve. Il s’agit également d’un  signe de reconnaissance envers tous ceux qui sont engagés au quotidien pour barrer la route au COVID-19 au Burkina Faso. Monsieur Barry  a ainsi demandé aux autorités présentes de bien vouloir traduire leurs encouragements à toutes les équipes mobilisées pour la lutte.

Le geste de la Chambre des Mines  a été salué par Monsieur  Sorgho, qui se dit très touché par les mots d’encouragements.  Il a par ailleurs souligné que  l’appui du secteur minier contribuerait à améliorer la prise en charge des malades atteints du COVID-19.

Saisissant l’occasion, le président de la CMB a annoncé qu’en plus des 400 millions mobilisés, les sociétés minières participent à la riposte dans leurs zones d’exploitation respectives. « Au-delà de ce geste de l’ensemble des membres, chaque société minière contribue de façon décentralisée dans les zones où elles opèrent  à faire des dons aux différentes structures des directions régionales de la santé » a-t-il conclu.

Pour rappel, les premiers cas de COVID-19 au Burkina Faso ont été découverts au début du mois de mars 2020. Depuis lors, plusieurs centaines de personnes ont été contaminées dont  une vingtaine de décès enregistrée à date.

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Lutte contre le Covid-19 : La société minière Iamgold Essakane donne des kits de protection à ses communautés riveraines

Soixante lave-mains et cent vingt cartons de savon SN CITEC. C’est le don de la société minière Iamgold Essakane, à l’endroit des populations riveraines à la mine, dans la commune de Gorom-gorom, pour soutenir la lutte contre le Covid-19.

C’est dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus que Iamgold Essakane a opéré ce don à l’endroit de ses voisins, afin de les soutenir à renforcer leurs capacités de prévention contre la pandémie.

L’entreprise minière, qui ne compte pas en rester là, a aussi décidé de soutenir la Direction régionale de la santé du Sahel dans la lutte contre le coronavirus avec des masques chirurgicaux, des masques de protection respiratoire, des gants latex, des thermomètres laser, des solutions désinfectantes, du gel hydro alcoolique, du savon antiseptique liquide et divers produits.

Selon Iamgold Essakane SA, ces dons d’une valeur de 20 millions de F CFA, s’inscrivent dans une série d’efforts promus par la société, pour soutenir la lutte nationale contre le Covid-19.

Source: Lefaso.net

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Lutte contre le Covid-19 dans la région du Nord : La mine KARMA apporte un soutien matériel d’une valeur de 5 millions de F CFA

La société Rivestone Karma a procédé à une remise de Kits de prévention et de matériels de lavage des mains dans le cadre de la lutte contre la maladie du Covid-19 ce lundi, 30 mars 2020 à Ouahigouya. Ce sont les communes impactées par ses activités qui sont les principales bénéficiaires. Le directeur général de Karma SA, Adama Sawadogo accompagné de ses collaborateurs qui a fait la remise officielle du don au gouverneur de la région du Nord, Justin S. Somé.

« C’est le directeur général de la mine Karma SA, Adama Sawadogo d’introduire la cérémonie de remise de Kits de protection et de lavage des mains en revenant sur le sens du geste de la mine à l’endroit de la population de la région du Nord, surtout les communautés impactées en ces termes : « Nous faisons partie de la communauté, nous avons des employés qui y vivent et nous avons besoin que tout le monde soit protégé du coronavirus ».

Et d’ajouter que les travailleurs de Karma ont la même communauté de destin que les couches sociales de la région, ainsi que l’ensemble du pays. C’est pour cela que la mine s’est lancée dans cette bataille contre la propagation de cette maladie extrêmement contagieuse. Il a précisé qu’en plus de ce geste composé 100 cartons de savons, 50 cartons de masques, 25 cartons de 45 cl de gel, 30 cartons d’eau de javel, 10 dispositifs de lavage des mains, une campagne de communication sur le Covid-19 sera faite en partenariat avec des associations partenaires pour une meilleure appropriation des mesures préventives de la maladie par les populations. Adama Sawadogo a rassuré que la mine sera solidaire des autorités du pays en tout temps et surtout dans ce combat contre cette pandémie.

Un geste bien apprécié du Gouverneur de la région

Le gouverneur de la région du Nord, Justin Somé, a remercié la société Rivestone Karama pour ce geste à l’endroit des populations de la région. L’autorité régionale a particulièrement apprécié l’engagement du donateur à transporter et acheminer le don dans les communes de Namissiguima et Oula. Il n’a pas manqué d’inviter les responsables de Karma SA à soutenir le plan de riposte contre la maladie à coronavirus dans la région du Nord et a rassuré que le don sera utilisé convenablement.

Le dispositif du CHUR de Ouahigouya renforcé

Le directeur général du centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya, Basidou Saré a justifié l’importance du don en déclarant que c’est un plus inestimable dans le dispositif de lutte contre le covid-19 qui est apporté par la mine KARMA SA. Monsieur Saré précisera que ce don de la société Karma va renforcer le plan de prévention déjà mis en place. Il a indiqué que le CHUR fait du lavage des mains et du port des masques une condition d’accès aux services. Le premier responsable du CHUR a rappelé qu’aucun cas du coronavirus n’a été signalé dans sa structure à la date du 30 mars 2020 et son souhait est qu’ensemble avec le respect strict des mesures préventives, cette maladie soit boutée hors du pays.

La mine n’a enregistré aucun cas suspect du fait de la prévention

Présent à la remise du matériel, le médecin de Karma SA, Bakouan Yves Paul, a profité de l’occasion pour rappeler que la mine n’a connu aucun cas suspect et mieux tous ceux qui accèdent à la mine sont soumis à un contrôle sanitaire rigoureux.

C’est ainsi que le personnel est assujetti à des mesures d’observation et de contrôle de prévention de façon permanente. Selon Pascal Ouédraogo du service communautaire, en plus de ce don estimé à 5 millions de F CFA, une campagne de communication sera mise en œuvre par la mine en partenariat avec l’association appui moral, matériel et intellectuel à l’enfant (AMMIE).

Source lefaso.net

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COMMUNIQUE La partition du secteur minier dans la lutte contre le COVID-19

Ouagadougou, le 31 mars 2020

Depuis le début du mois de mars le Burkina Faso, à l’instar du monde entier est touché par la pandémie de la maladie à Coronavirus (COVID- 19). Le secteur minier s’inscrit dans la lutte contre la propagation de la maladie. Dans le souci de mettre en avant la santé des communautés hôtes, des travailleurs et de tous les Burkinabè, les sociétés minières membres de la Chambre des mines ont pris la mesure de la préoccupation et chaque compagnie a mis en place un plan de lutte contre la maladie en conformité avec les mesures édictées au niveau national ; il s’agit entre autres de :

1-mesures d’isolement, de confinement, de mise en quarantaine partielle ou totale suivant la situation de chaque site minier ;

2-  réorganisation du cycle de travail pour une réduction d’employés sur les sites miniers ;

3- réduction des mouvements de personnels des grandes villes vers les sites miniers.

Des concertations sont en cours pour :

-apporter un appui aux initiatives locales et régionales en matière de prévention et de lutte contre le COVID-19 ;

-apporter un appui matériel et financier au Ministère de la Santé pour faire face à l’épidémie de la maladie à Coronavirus (COVID-19) ;

Toutes ces mesures sont évaluées au fur et à mesure par la cellule de veille et de crise mise en place au sein de la Chambre des Mines afin de les adapter à l’évolution de la situation. La Chambre des Mines du Burkina travaille en étroite collaboration avec les autorités compétentes pour s’assurer de la réduction des impacts de ces décisions sur l’économie nationale.

Notre prière est que le COVID-19 soit bouté le plus rapidement possible du hors Burkina Faso et du monde pour permettre une reprise de l’économie nationale et mondiale. En attendant nos efforts se concentrent sur la nécessité de préserver des vies, notre plus grande richesse.

Puisse Dieu protéger le Burkina Faso

Le Président de la Chambre des Mines du Burkina

Tidiane René BARRY

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ENDEAVOUR MINING ET SEMAFO : CRÉER UN DES PRINCIPAUX PRODUCTEURS D’OR D’AFRIQUE DE L’OUEST

Ouagadougou, 26 mars 2020 – Endeavour Mining et SEMAFO inc. ont le plaisir d’annoncer qu’elles ont conclu une alliance définitive afin de devenir un chef de file dans l’industrie aurifère. SEMAFO exploite deux mines d’or au Burkina Faso tandis qu’Endeavour en possède deux en Côte d’Ivoire et deux autres au Burkina Faso.

Avec cette transaction la société se classera parmi les 15 plus grands producteurs d’or mondiaux et le plus grand producteur en Afrique de l’Ouest, avec six mines en opération et quatre projets à grand potentiel de croissance. Le nouveau groupe aura la capacité de produire plus d’1 million d’onces d’or par an.

Dès que le vote des actionnaires aura validé cette transaction, la nouvelle entité qui conservera le nom d’Endeavour Mining, deviendra le premier producteur d’or au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

Les actionnaires de SEMAFO recevront 0,12 action d’Endeavour pour chacun de leur titre. À la suite de cette transaction, les actionnaires d’Endeavour détiendront environ 70 % de l’entité combinée contre 30 % pour ceux de SEMAFO. Un investisseur important d’Endeavour, La Mancha, investira 100 millions $ dans l’entreprise dans le cadre de cette transaction. Elle détiendra ainsi 25 % des actions de la compagnie.

L’acquisition, qui sera effective dans environ deux mois, permettra aux deux sociétés d’accéder à un palier supérieur significatif en termes de production, de portefeuille d’exploration et d’éventail de projets de développement.

Cette nouvelle société combinera les qualités de gestion opérationnelle des deux sociétés, et bénéficiera de leur expertise complémentaire en matière d’exploitation minière à ciel ouvert et souterraine, des installations de lixiviation en tas et des usines de traitement selon le procédé de lixiviation au carbone, de développement de projets et d’exploration. Symbole de cette complémentarité, l’équipe de direction conservera les compétences particulières des deux sociétés : l’actuel président et chef de la direction d’Endeavour restant à la tête et le président et chef de la direction de SEMAFO, comme président exécutif du conseil d’administration.

Cette nouvelle équipe dirigeante pourra compter sur les forces combinées d’Endeavour et de SEMAFO pour améliorer les performances globales du groupe et ouvrir des voies supplémentaires pour le développement de carrière de près des 5 000 employés de la nouvelle entité.

« Nous sommes ravis de ce rapprochement avec SEMAFO qui créera le premier producteur d’or en Afrique de l’Ouest, une région que nous connaissons depuis longtemps et dans laquelle nous investissons en confiance. Nous serons le premier producteur d’or au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, avec un vaste portefeuille d’actifs d’exploration très prometteurs, permettant de poursuive notre croissance », a déclaré Sébastien de Montessus, président et chef de la direction d’Endeavour Mining.

« Nous nous réjouissons de travailler encore plus étroitement avec l’Etat burkinabè, avec lequel nous entretenons de solides relations », a-t-il ajouté

Benoît Desormeaux, président et chef de la direction de SEMAFO, a indiqué que « Nous sommes fiers d’avoir l’occasion d’unir nos forces avec Endeavour et ce faisant, de renforcer nos liens avec le Burkina Faso, notre pays d’accueil depuis 1996. En plus de faire de nous le plus grand producteur d’or en Afrique de l’Ouest, le mariage de nos deux sociétés nous permettra d’intensifier nos valeurs communes, dont notre engagement responsable aux opérations et notre engagement citoyen, le tout combiné avec une grande appréciation du potentiel offert par l’Afrique. Nous avons hâte de vous présenter la famille élargie d’Endeavour. »

CONTACT INFORMATION

Pascal BERNASCONI

EVP – Affaires Publiques, RSE et Sécurité

+225 08 33 35 80 pascal.bernasconi@endeavourmining.com

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COMMUNIQUE ENDEAVOUR MINING – COVID-19

Ouagadougou, 17 Mars 2020 – Endeavour Mining qui détient les mines de Houndé, de Karma, ainsi que plusieurs projets d’exploration accorde la plus grande priorité à la sécurité et au bien-être de ses employés et de ses sous-traitants. Chacune des opérations de la société poursuit ses activités tout en adoptant les mesures requises face au coronavirus (“COVID-19”), selon un plan de gestion et de réponse aux incidents de la société, qui a été activé dès l’apparition du COVID-19 et validé par un épidémiologiste, qui conseille Endeavour Mining sur la question.

Un programme de poursuite des activités est en place pour protéger les employés tout en assurant la sécurité au niveau de nos opérations.  Depuis début Mars, l’accès à tous nos sites miniers se fait sous des contrôles sanitaires stricts pour nos visiteurs, nos employés et nos sous-traitants. Tous les déplacements non essentiels ont été annulés. La société a également demandé à tout employé ou sous-traitant ne se sentant pas bien, de s’auto-confiner et de rapporter.

Situation à la mine de Houndé

Comme annoncé le lundi 16 mars, Endeavour Mining a été informé le samedi 14 mars 2020, qu’un employé de la mine de Houndé a été testé positif au COVID-19. L’employé expatrié anglais était rentré au Burkina Faso depuis Vancouver, via Paris, le mardi 10 mars. Il a passé la nuit dans la maison d’hôtes d’Endeavour Mining à Ouagadougou avant de s’envoler pour Houndé le mercredi 11 mars.  Il a ressenti de légers symptômes quelques heures après son arrivée sur le site et a été immédiatement mis en quarantaine dans sa chambre.  Le jeudi 12 mars, au matin, toutes les personnes qui avaient été en contact avec lui, tant à Ouagadougou que sur la mine, ont été identifiées et mises en quatorzaine. Conformément au protocole et aux procédures COVID-19 nationaux, les autorités sanitaires burkinabé ont été immédiatement informées et l’employé a passé les tests du COVID-19. Les résultats positifs ont été reçus samedi 14 mars et la ministre de la santé a rendu public ces résultats, tout en expliquant les mesures déjà prises par la société.  Depuis, l’employé se porte bien et ne manifeste aucun signe alarmant. Les personnes qui ont été en contact avec lui et placés en quatorzaine se portent toutes bien et aucune d’entre elles n’a manifesté de symptômes à ce jour.

Par ailleurs, la société a encore renforcé ses mesures préventives en introduisant une période de quatorzaine(14jours) obligatoire pour tout employé ou sous-traitant arrivant au Burkina Faso.

Situation des employés d’Endeavour Mining

L’ensemble de nos employés à la mine de Houndé travaillent actuellement dans de bonnes conditions pour éviter la propagation de la maladie, conformément aux recommandations des autorités Burkinabés et aux procédures mises en place par la société. Les mesures et les règles de conduites sont rigoureusement respectées par tous les employés et les sous-traitants au niveau de la mine de Houndé, de Karma ainsi qu’au bureau national d’Endeavour Mining à Ouagadougou. Nos employés ne présentent pas de risque spécifique de contamination.

Endeavour Mining rassure l’opinion publique burkinabé que depuis l’apparition du cas confirmé, cité plus haut, nous n’avons recensé, à la date du présent communiqué, aucun nouveau cas contrairement aux fausses rumeurs qui circulent. Endeavour Mining invite donc les populations à faire preuve de discernement quant aux fausses rumeurs véhiculées. Conformément à sa politique de transparence, Endeavour Mining tiendra informé les autorités compétentes ainsi que l’ensemble de nos parties prenantes sur l’évolution de la situation. 

CONTACT INFORMATION

Pascal BERNASCONI

EVP – Affaires Publiques, RSE et Sécurité

+225 08333580 pascal.bernasconi@endeavourmining.com

Adama SORO

Directeur Pays- Burkina Faso

+226 07770259 adama.soro@endeavourmining.com

 

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Secteur minier et défis sécuritaires, Le président de la Chambre des mines fait le point

RENÉ Tidiane Barry est le président de la Chambre des mines du Burkina (CMB) depuis janvier 2017. L’Economiste du Faso est allé à sa rencontre pour avoir le bilan de l’année écoulée et échanger sur les perspectives de l’année 2020. De manière globale, l’insécurité reste le défi du secteur minier. Que retenir de 2019 dans le secteur minier ? Comment l’insécurité impacte le secteur ? Quelles sont les mesures prises pour faire face à la situation ? Quelles sont les perspectives 2020 du secteur ? Barry a répondu à toutes ces questions.

L’Economiste du Faso : Pouvez- vous nous faire le bilan de l’année 2019 dans le secteur minier ? 

René Tidiane Barry, président de la Chambre des mines du Burkina (CMB) : Pour le secteur minier, l’année 2019 a été une année de défis principalement. Vous suivez la situation, vous voyez comment la question sécuritaire est devenue centrale dans le secteur minier. Pour nous, l’insécurité a atteint un certain paroxysme avec les évènements de novembre dernier qui ont touché la mine de SEMAFO Boungou et qui ont fait plusieurs victimes. Ce drame nous démontre combien l’environnement sécuritaire est sensible et impacte l’attractivité des investisseurs nationaux ou internationaux.

En dehors des questions sécuritaires, il faut noter que le secteur a connu une certaine croissance avec, notamment, l’entrée en production de la mine de Wahgnion exploitée par Teranga Gold, et également la construction des mines de Bomboré et de Sambrado. Ces étapes laissent présager que la production aurifère pourrait augmenter dans les prochaines années.

Une des avancées majeures de 2019 dans le secteur des mines est aussi le début d’opérationnalisation du Fonds minier de développement local. Après des discussions, les parties sont parvenues à un accord qui devrait permettre aux populations locales de ressentir de manière plus directe les retombées positives de l’exploitation minière. Nous saluons au passage, l’esprit constructif qui a prévalu tout au long des échanges. Le dialogue est d’ailleurs une valeur qui fait que les investisseurs miniers continuent à accorder leur confiance au Burkina Faso et aux Burkinabè, malgré les défis sécuritaires persistants.

L’Economiste du Faso: Quelles sont les perspectives pour 2020 dans le secteur minier ?

Je pense qu’il faut tout faire pour redynamiser le domaine de la recherche minière qui a pris un coup de frein du fait de l’insécurité. Pourtant, comme vous le savez, c’est la recherche qui garantit le futur du développement minier. Nous allons donc travailler avec l’Etat, notamment, pour trouver les voies et moyens pour continuer à accompagner les activités de recherche sur des permis où l’accès est limité. Il s’agira également d’offrir un accompagnement sur le plan fiscal à ces compagnies.

Pour cette année aussi, le fonctionnement du FMDL va atteindre sa vitesse de croisière. La Chambre des mines et ses membres devront mettre en place des actions d’appui afin d’assurer qu’il contribue à changer de manière durable les conditions de vie des populations.

L’Economiste du Faso : Comme nt le secteur mini er s’adapte-t-il à la crise sécuritaire ?

La principale difficulté pour l’industrie minière est de pouvoir s’assurer que le travail est fait dans un environnement où il y a une protection des personnes, des biens et des actifs miniers. Pour cela, nous savons combien l’Etat fait des efforts, parce qu’il a la responsabilité de sécuriser l’ensemble des populations. Conscient de cette situation, le secteur minier apporte et apportera sa part. Bien entendu, les budgets de sécurité dans le secteur minier ont explosé, notamment, les charges d’exploitations et d’investissement. Il y a aussi des investissements à faire pour renforcer les dispositifs publics existants et de pouvoir soutenir la lutte contre l’insécurité.

L’Economiste du Faso : Vous venez d’être nommé Directeur pays de ESSAKANE. Quelle est l’influence de ce poste sur vos responsabilités à la Chambre des mines ?

Le Conseil d’administration de la Chambre des mines est formé de différentes personnes qui représentent leurs sociétés respectives. Je précise que ces activités sont faites dans le bénévolat. La Chambre des mines s’appuie sur une Di- rection exécutive, un staff permanent qui est en charge de gérer le déroulement de ses activités, de mettre en œuvre les orientations stratégiques du Conseil d’administration. A notre niveau, nous présidons le Conseil d’administration de la Chambre. Bien entendu, nous demeurons disposés. Ces nouvelles charges n’entravent en rien le travail que nous avons toujours fait et la disponibilité que nous avons par rapport à la gestion de la Chambre des mines du Burkina. 

Propos recueillis par RO

Source L’Economiste du Faso N° 332 du Lundi 17 Février 2020

 

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Reprise des activités de la mine d’or de Boungou

En arrêt depuis le mois de novembre 2019 suite à l’attaque de son convoi causant une trentaine de morts, la mine de Boungou exploitée par la société SEMAFO dans la région de l’Est du Burkina Faso reprend ses activités. C’est ce qu’annonce un communiqué de presse de  SEMAFO daté du 06 février 2020 dont voici l’extrait. 

Plan 2020 pour Boungou

L’usine de traitement Boungou a redémarré et le traitement des stocks de minerai a débuté. Nous adoptons une approche prudente à Boungou en 2020 impliquant un plan par étapes. La première phase de trois mois envisage le traitement des stocks de minerai et l’utilisation de l’inventaire de fournitures sur le site ainsi qu’une quantité limitée de nouvelles livraisons. Durant cette période, nous nous attendons d’atteindre une production située entre 42 000 et 46 000 onces à un CMTI entre 530 $ et 560 $ l’once.

Dans le cadre de notre plan par étapes, les employés et entrepreneurs qui voyageaient auparavant en empruntant les voies publiques, seront transportés par la voie des airs entre Fada et Boungou et seront hébergés sur le site minier. Nous utilisons présentement un hélicoptère pouvant transporter 10 personnes. Lorsque la construction de la piste d’atterrissage aura été complétée, nous prévoyons passer à un mode de transport par avion.

Notre plan par étapes prévoit un redémarrage des activités d’exploitation minière au quatrième trimestre, tout en continuant de traiter les stocks de minerai. Les stocks actuels cumulent présentement 1,1 million de tonnes à une teneur moyenne de 3,4 g/t Au, ce qui représente environ dix mois d’approvisionnement pour l’usine. Toutefois, le gouvernement doit assurer une plus grande sécurité sur les voies publiques et dans la région afin d’accroître la fréquence des livraisons requises pour poursuivre les activités au-delà des trois premiers mois. Les discussions avec les autorités en ce qui a trait à la mise en œuvre du plan de sécurité nécessaire sont bien avancées. Nous discutons également avec des entrepreneurs miniers qui pourront remplacer African Mining Services à Boungou d’ici le quatrième trimestre.

Bien que nous contrôlions plusieurs aspects du plan 2020 pour Boungou, d’autres aspects exigent le soutien du gouvernement et de nos entrepreneurs et fournisseurs existants.

SOURCE SEMAFO

Montréal, Québec, le 6 février 2020 – SEMAFO inc. (TSX, OMX : SMF)

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Exonération minière au Burkina Faso : Booster le secteur

  • Il est erroné de considérer cela comme un manque à gagner
  • Les exonérations permettent d’attirer les investisseurs
  • Recettes : 500 millions FCFA en 2007 à 226 milliards FCFA en 2017

 

Dans quel contexte les premiers Codes miniers du Burkina Faso ont-ils  été adoptés ? Est-ce que le pays accorde trop d’avantages miniers, notamment, les exonérations fiscales ? Quel est l’apport du secteur dans le tissu économique burkinabè ? Avec la situation sécuritaire peu reluisante, la menace va-t-elle réduire ou faire arrêter l’activité. Pour éclairer l’opinion sur ces préoccupations du moment, qui mieux que l’ingénieur hors classe de la géologie et des mines du Burkina Faso, Adama Pierre Traoré. Il est l’un des premiers diplômés du domaine à occuper plusieurs postes tant sur le plan national qu’international.

L’Economiste du Faso : Dans quel contexte les premiers Codes miniers ont été adoptés (1997 et 2003) ? Quelle démarche cela a suivi ?

Adama Traoré : Avant de répondre à cette question, il faut rappeler qu’avant les lois n°23/97/AN du 22 octobre 1997 et n°031-2003/AN du 8 mai 2003 portant Code minier au Burkina Faso, le secteur minier de notre pays a été géré par la loi n°9/65/AN du 26 mai 1965 puis l’ordonnance n°76-010/PRES/MCDIM/DGM du 22 juin 1976 codifiant et réglementant le régime des substances extraites du sol et du sous-sol de Haute-Volta. Il y a également eu la RAF dont la sixième partie portait sur le secteur minier, le Code général des investissements, puis les Codes de 97 suivis de celui de 2003. Pour parler du contexte d’adoption de ces textes, je dirai que :

-la loi n°9/65/AN du 26 mai 1965 : doter la Haute-Volta de textes sortant des textes hérités de la période coloniale ;

-l’ordonnance N°76-010/PRES/MCDIM/DGM du 22 juin 1976 : doter le pays d’une loi au contenu plus nationaliste ;

-la loi n°023/97/AN du 22 octobre 1997 portant Code minier pour aller au-delà de la Déclaration de politique minière en ouvrant résolument le domaine au secteur privé ;

-la loi n°031-2003/AN du 8 mai 2003 portant Code minier au Burkina Faso pour attirer effectivement les investisseurs.

La démarche suivie pour ces deux derniers Codes a été une démarche classique. Il est à noter que la loi n°031-2003/AN du 8 mai 2003 portant Code minier au Burkina Faso avait été adopté exceptionnellement à l’unanimité, par une Assemblée nationale ayant en son sein pas moins de quatre experts du domaine dont certains étaient de l’opposition.

On estime que le législateur a octroyé beaucoup d’exonérations aux mines, quel était le contexte qui a motivé cela ?

Quand on parle d’exonération, il faut d’abord savoir ce que c’est et pourquoi on le fait. L’exonération est une disposition ou des avantages qu’un gouvernement, un Maire ou le Gouverneur prend ou donne pour attirer des investisseurs en vue du développement d’un secteur donné, d’un pays donné, d’une région donnée ou d’une Commune donnée. Si vous prenez le Code des investissements général du Burkina Faso, vous verrez, par exemple, que pour permettre le développement décentralisé, il est accordé des exonérations et avantages divers aux investisseurs. De même, si vous prenez le Code de développement industriel du Burkina, adopté en fin 2018, il prévoit un certain nombre d’exonérations et d’avantages, notamment, pour ceux qui veulent transformer les produits locaux. L’exonération est donc une décision politique dans une vision spécifique et de mon point de vue, il est erroné de considérer cela comme un manque à gagner. En effet, si l’autorité concernée, qui accorde ces exonérations ou avantages ne le fait pas, le secteur en question ne se développerait pas et par conséquent, n’apporterait rien au pays.

Qu’en est-il du contexte ?

Le contexte était que malgré le potentiel géologique, le secteur minier du Burkina Faso ne décollait pas.  L’explication était que les textes légaux régissant le secteur minier ne contenaient pas de dispositions susceptibles d’attirer les investisseurs. Selon une étude menée sur l’attractivité des Codes miniers dans 30 pays par un expert du secteur en 1998, l’on classait le Burkina Faso en dernière position. Ce classement révélait que le Code de 1997 avait omis une phase importante du processus minier dans ses dispositions : la phase de construction. C’est du reste, ce qui explique que dès 1998, la relecture de ce Code a commencé pour déboucher sur  celui de 2003.

Si je compare le cas du Burkina Faso à d’autres pays, je dirai que compte tenu de l’environnement infrastructurel (rareté et cherté de l’énergie, mauvaise qualité, voire absence des  infrastructures de transport, y compris les voies d’accès, conditions d’accès à l’eau, etc.), j’aurais tendance à dire que ces exonérations ne sont pas beaucoup. En tout état de cause, les dispositions du Code minier de 2003 qui étaient considérées comme exagérées en termes d’avantages accordés aux mines ont été corrigées dans celui de 2015, même si la mise en œuvre de certaines de ces nouvelles dispositions se heurte à certaines difficultés suite aux réalités du moment.

Quelle est votre analyse de la situation des mines actuellement dans le contexte d’insécurité ?

La situation est plus que préoccupante. Aux contraintes d’enclavement, de cherté des coûts de production, etc. est venu s’ajouter  le défi sécuritaire. Ceci a pour conséquence :

-La réduction, voire l’arrêt de la recherche et met en grand danger la pérennité de la production minière ;

-Le renchérissement de l’activité minière, les mines devant investir lourdement pour assurer la protection de leurs personnels et de leurs biens ;

-Le peu d’attraction de nouveaux investisseurs, voire le départ de certains de ceux qui sont là vers d’autres destinations, comme la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Au bout de combien de temps une mine commence à être rentable, à rembourser ses emprunts et à désintéresser l’Etat actionnaire ?

Difficile de le dire avec exactitude, car beaucoup de paramètres rentrent en compte. Il y a, par exemple, le montant d’investissement et la taille de la société minière.

Propos recueillis par Rachel Dabiré

 

Encadré : Quel bilan faites-vous des exonérations et facilités accordées aux mines ?

Les exonérations et les facilités ont boosté le secteur et sa contribution à l’économie est significative.

-Grand accroissement des investissements miniers annuels après : ils se sont situés entre 1 milliard et 5 milliards FCFA entre 2000 et 2003, contre 9 milliards à 19 milliards FCFA entre 2004 et 2007 ;

-Aucune exploitation minière industrielle avant 2003 en dehors de Poura, contre 13 mines en exploitation en 2018 ;

-Le produit de l’exploitation minière (Or+Zinc) est devenu le premier produit d’exportation et ce, depuis 2009 ;

-La contribution du secteur minier à la formation du PIB était de 11,4% en 2017 ;

-Les recettes minières sont passées de seulement 500 millions FCFA en 2007 à un peu plus de 226 milliards FCFA en 2017 ;

-Environ 9 000 emplois directs et plus de 26 000 emplois indirects en 2017, sans compter plus d’un million d’emplois dans l’exploitation artisanale.

 

Source: L’Economiste du Faso, N°322 du lundi 02 au dimanche 08 décembre 2019

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